25-05-2009 : La Parisien réalise un article sur notre opposition au projet de Gymnase sur la zone naturelle de la carrière Saint-Pierre
Par CN1037-GANDI le mardi 26 mai 2009, 17:31 - La Presse parle de nous - Lien permanent
Trois associations s’opposent au projet de gymnase
Les carrières donnent décidément bien du souci à Michel Teulet, le maire (UMP) de Gagny. Son projet de gymnase sur la carrière de l’est est attaqué par trois associations, Gagny environnement, les Amis naturalistes du coteau d’Avron et les Abbesses de Gagny-Chelles. Elles ont déposé un recours devant le tribunal administratif contre la modification du plan d’occupation des sols (POS) voté en janvier dernier.
Le projet prévoit la construction d’un gymnase face au collège Théodore-Monod. Le maire s’appuie sur une promesse de vente du propriétaire, Saint-Gobain, pour un euro symbolique.
Le maire dénonce « les ayatollahs de la nature »
« Nous aussi voulons un gymnase pour la ville, mais pas sur ce site, explique Christophe Nédelec, de l’association des Abbesses. A cinquante mètres, Saint-Gobain possède des terrains dont l’aménagement n’entraînerait pas de difficultés. » « Un terrain vierge cédé gratuitement et une ancienne usine à racheter et à dépolluer, ce n’est pas le même coût », rétorque le maire.
Pour les associations, l’objectif est de préserver la nature sur le site. Les 65 hectares de l’ancienne carrière sont classés en Znief (zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique) et présentent une importante biodiversité. Le conseil régional a récemment recommandé son classement en espaces verts. Un projet associatif est à l’étude pour transformer l’ensemble du site en parc régional. « Une première construction, ce serait le début du mitage », craint Jean Denis, de Gagny environnement, qui pointe également la présence d’une ligne à haute tension. « Une mesure à l’encontre du Grenelle 2 de l’environnement, juge-t-il. Dans certains départements, les constructions sont interdites sous les lignes. Malheureusement, ce n’est pas le cas en Seine-Saint-Denis. ».
Pour le militant associatif, « la leçon du plan local d’urbanisme (PLU) n’a servi à rien ». En mars, après un marathon de quatre ans, le Conseil d’Etat a annulé le PLU, attaqué par Gagny environnement. « C’est toujours la même absence de concertation. Ça représente beaucoup d’argent dépensé et des projets municipaux qui n’avancent pas », déplore Jean Denis.
Un argument balayé par Michel Teulet. « On ne va pas les consulter chaque fois qu’on construit un gymnase. Après avoir rencontré un membre de l’association des Abbesses, nous avons décidé de revoir le projet en le rapprochant de la route. La surface concernée n’est que de 2 000 m 2 sur un total de 500 000 m 2 . Le problème, c’est que j’ai une vision humaniste, je pense aux 600 enfants concernés par ce gymnase. En face, ce sont des ayatollahs de la nature. »