Dhuis - 26.11.2011 - Article du Parisien : La sauvegarde de l’aqueduc de la Dhuis fait l’unanimité

La sauvegarde de l’aqueduc de la Dhuis fait l’unanimité

Il y a eu des frictions, mais finalement gauche et droite sont tombées d’accord, hier au conseil général, sur un texte commun concernant l’aqueduc de la Dhuis. Construit sous Napoléon III, cet ouvrage qui alimente en eau essentiellement le parc Disneyland est devenu un haut lieu de la randonnée en Seine-et-Marne. Seulement voilà : la Ville de Paris, propriétaire des terrains, envisage d’en vendre une partie à la société Placoplâtre afin qu’elle puisse exploiter un gisement de gypse.

Hier, opposition et majorité avaient chacune préparé un texte pour demander aux élus de la capitale de renoncer, au moins temporairement, au projet. Lors de la dernière séance, la gauche avait refusé d’examiner le texte proposé par la droite. Ce que n’a pas manqué de rappeler Arnaud de Belenet (UMP, Thorigny-sur-Marne). « Nous avons eu droit à des noms d’oiseaux parfois insultants. Tout ça pour que vous présentiez à votre tour une motion. Je prends cela comme une forme d’excuse », s’est amusé l’élu. Et d’enfoncer le clou : « La majorité se grandirait à accepter les propositions de son opposition. »

Gauche et droite ont proposé un texte commun

Réponse de Vincent Eblé, président PS du conseil général : « La motion que vous avez présentée la dernière fois était différente. Vous demandiez que la Ville de Paris ne délibère pas sur cette question. Or nous avions eu l’assurance qu’elle ne le ferait pas. Il n’y avait donc pas lieu de voter cette motion. Vous pouvez considérer que c’est petit, que c’est politicien, mais ce n’est que la réalité. »

Finalement, un groupe composé d’élus de gauche et de droite a quitté la salle pour travailler à un texte commun. La motion présentée quelques heures plus tard en fin de séance propose au Conseil de Paris de « suspendre » la vente de l’aqueduc de la Dhuis, « le temps d’une évaluation de l’impact environnemental du projet ».

Elle réclame aussi que, « si le caractère d’intérêt général de l’exploitation gypsifère est avéré, l’aqueduc dans son tracé actuel soit augmenté d’une bande de protection d’une largeur suffisante de part et d’autre ». La balle est à présent dans le camp de la mairie de Paris.