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jeudi 25 février 2010

Eglise Orthodoxe des Abbesses : Programmes des Offices de Pâques 2010

L'église Saint Séraphim , l'inauguration du 01-11-1933

Programme des offices de Pâques 2010 :

  • Dimanche 7 Mars 2010 - 3ème du Grand Carême de la Croix : Liturgie à 10h30 en Slavon.
  • Dimanche 28 Mars 2010 - Entrée de N-S à Jérusalem - bénédiction des rameaux : Liturgie à 10h30 en Français.
  • Jeudi 1 Avril 2010 - Grand Jeudi, lecture des 12 évangiles de la passion : Matines à 18h30.
  • Vendredi 2 Avril 2010 - Grand Vendredi, Office de la Platchanitsa : Vêpres à 14h00.

Samedi 3 Avril 2010 - Sainte et lumineuse fête de Pâques à 22h00.

Vêpres pascales - procession - lithurgie - agapes.

mercredi 3 février 2010

Un restaurant de spécialités Russes vient d'ouvrir à Brou-sur-Chantereine

Vous le savez, le quartier des Abbesses était aussi appelé le village russe avec son église orthodoxe et ses pittoresques habitants.

Voila une nouvelle qui devrait ravir la communauté russe de Gagny-Chelles et les russophiles de tout bord comme nous ;-).

Un restaurant de spécialités Russes vient d'ouvrir à Brou-sur-Chantereine :

Chez Raspoutine

16, avenue Jean Jaurès

77177 Brou-sur-Chantereine

Tél : 01 60 20 28 89

Email : chez.raspoutine@gmail.com

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Nous l'avons testé à plusieurs reprises pour vous et nous recommandons chaudement cette table. Les plats sont succulents et l'ambiance ainsi que la qualité de l'accueil sont au rendez-vous.

Voici un extrait de la carte :

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dimanche 24 janvier 2010

Souvenirs de la famille Pavluk

Mr Pavluk était chauffeur de Taxi à Paris, il possédait une maison de "campagne" aux abbesses de Gagny-Chelles. Cette maison existe toujours au numéro 26 de l'avenue de l'Etoile d'Or. Voici donc 2 clichés pris en face de cette maison par Mr Paul Bogatscheff au début des années 50.

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De gauche à droite : Mme Pavluk, Mlle ludmilla "Lala" Pavluk, Laura Podkopaeff, Lida Nicolsky née Bogatscheff, Nicolas Skouloff, Mr Pavluk.

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De gauche à droite : Mr Pavluk, Lida Nicolsky née Bogatscheff, Laura Podkopaeff, Nicolas Skouloff, Mme Pavluk, Mlle ludmilla "Lala" Pavluk.

mardi 29 décembre 2009

Le cirque des Abbesses de Gagny-Chelles

Dans les années 30s, dans l'avenue de l'Étoile d'Or, un petit cirque itinérant venait de temps à autre dans le quartier des Abbesses de Gagny-Chelles.

En analysant les photos de la famille Bogatscheff, nous avons pu en trouver une datant de 1935-36, présentant la roulotte, le chapiteau et la camionnette en stationnement dans l'avenue de l'Étoile d'Or.

Doyens, Doyennes : si vous avez des souvenirs de ce cirque, n'hésitez pas à nous faire parvenir vos témoignages.

Le cirque des Abbesses

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mercredi 23 décembre 2009

Souvenirs de la carrière Saint-Pierre et de la côte du Beauzet de Gagny - Chelles 2/2

Vous avez été nombreux à visionner l'interview vidéo de Mme Lida Nicolsky née BOGATSCHEFF où celle-ci raconte sa montagne ou ses aventures d'enfance dans la carrière Saint-Pierre et la côte du Beauzet.

Elle a retrouvé des photos de famille de ces moments exceptionnels dans la carrière. Elles ont été prises avant les ravages causés par l'apport massif de remblais des années 60. Ainsi il est possible de l'y voir enfant avec ses parents. On peut aussi découvrir le vieux noyer qui lui tenait à cœur.

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mardi 22 décembre 2009

Souvenirs de la carrière Saint-Pierre et de la côte du Beauzet de Gagny - Chelles 1/2

Vous avez été nombreux à visionner l'interview vidéo de Mme Lida Nicolsky née BOGATSCHEFF où celle-ci raconte sa montagne ou ses aventures d'enfance dans la carrière Saint-Pierre et la côte du Beauzet.

Elle a retrouvé des photos de famille de ces moments exceptionnels dans la carrière. Elles ont été prises avant les ravages causés par l'apport massif de remblais des années 60. Ainsi il est possible de l'y voir enfant avec ses parents. On peut aussi découvrir le vieux noyer qui lui tenait à cœur.

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mercredi 16 décembre 2009

Souvenirs de la famille Bogatscheff (Gagny - Chelles)

Lida Nicolsky, née fille de Paul et d'Anna Bogatscheff, nous a confié un peu de l'histoire de sa famille.

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Lida BOGATSCHEFF à 19 ans.

Son père, Paul, est né en 1893 à Maïkop. Cette ville Caucasienne de Russie est désormais la capitale de la république d'Adyguée. Il est issu d'une famille de la petite bourgeoisie locale. Il aurait suivi des études de géomètre qu'il dut abandonner à cause de sa participation à la première guerre mondiale.

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A partir de Juin 1915, il participe au premier conflit mondial sur le front turc dans l'Armée Cosaque du Kouban. Il est 26ème brigade Cosaque qui combat à Kars (Turquie). Il combattra jusqu'aux limites de l'Irak (Perse). Cette région du monde semble le fasciner, doté d'un appareil photo, il gardera de nombreux clichés de paysages, de monuments et de la population qu'il y croise.

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Photo prise par Paul en 1916.

Il fut blessé dans un village du Kurdistan, le 20 décembre 1916, lors de combats contre les forces armées Turcs.

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Photo datée de 1916

A la révolution russe de 1917, il s'engage dans l'armée blanche pour combattre les bolchéviks dans le Caucase. Il sera blessé à 2 reprises dans des combats contre les rouges, le 8 novembre 1919 ainsi qu'en mars 1920. La blessure obtenue en 1919 (au temps où il appartient au 2ème bataillon de commandos à pieds du Kouban) est qualifiée de traversante par balle entre le talon d'Achille et le mollet.

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Fin 1920, il sera évacué du Caucase avec les armées du général Wrangel. En trois jours, à partir d'un port de la mer Noire, il embarque avec 146 000 autres personnes dont 70 000 soldats casés sur 126 bateaux.

Au terme de ces 2 conflits, où il combattit dans des bataillons d'infanterie et des sections cosaques à pied, il mettra fin à sa carrière militaire, officier, au grade de Capitaine.

Paul se retrouve interné dans un camp de l'Ile grecque de Lemnos. Dans l'attente d'une reprise potentielle du conflit avec les rouges, il y restera presque 2 ans. Cette Ile était tellement aride qu'il fallait y amener l'eau par bateau. Dans ces camps, dormant sous des tentes, les soldats continuèrent à porter l'uniforme et à pratiquer des entrainements militaires. De peur des possibles soubresauts incontrôlables de ces armées, ils furent gardés par des Zouaves et des Tirailleurs Sénégalais. Le désarmement des militaires de ces camps ne se fit pas sans difficulté.

Il quitta l'Ile fin 1922 pour la capitale grecque.

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Athènes (Grèce) - Dimanche 4 Décembre 1922, 5 heures du soir, Paul à gauche avec 2 amis après une bonne beuverie au vin résiné.

Depuis Athènes, il put recevoir un contrat de travail pour la France. Pour l'obtenir, pensant bien faire, il maquilla sa date de naissance sur ses papiers d'identité de 1893 à 1898. Il compris, bien plus tard, à l'âge de la retraite, les conséquences de cet acte.

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Il embarqua pour le port de Marseille. La France, saignée à blanc par la guerre, manque cruellement de main d'œuvre. Ainsi il commence par travailler dans les mines des charbons d'Alès (Gard) puis dans les Houillères de Lorraine (Nilvange, Knutange). Il travaillera aussi dans des aciéries et autres usines métallurgiques.

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Paul étant un excellent musicien, Il participe à de nombreux orchestres. Il joue notamment d'une guitare à 10 cordes qui possède 4 cordes de basse supplémentaires en "open tuning". Cette guitare exceptionnelle est une Guitare Harpe. Sa fabrication est attribuée au luthier moscovite russe Robert I. Arkhuzen (1844-1920). Elle a surement été construite à la fin xixe siècle. Elle fut malheureusement dérobée chez les Nicolskys au cours d'un cambriolage.

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Boulogne Billancourt - 1931. Paul est à droite.

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Paul jouant de sa guitare Harpe dans le jardin de sa maison de l'Étoile d'Or.

Ce n'est qu'au bout d'un certain temps qu'il put se rendre à Paris. Il y suit des cours en russe (en effet, Paul ne cherchera jamais à vraiment maitriser la langue française) de l'école Violet afin d'y acquérir une formation qualifiante de monteur électricien.

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C'est à Paris qu'il rencontre sa future épouse : Anna Emeljanov. Née le 10 Octobre 1901, Anna est originaire de la région de Narva (disputée entre URSS et l'Estonie), au bord de la Baltique, d'un village de population finnoise, russophone et orthodoxe. La république d'Estonie est reconnue indépendante au traité de Tartu par la Russie bolchevique en 1920. Cette femme n'a donc pas connu la Révolution Russe. Pour l'anecdote, le père d'Anna était un marin côtier qui faisait du cabotage. Il faisait de temps à autres de la contrebande d'alcool avec la Finlande. Il cachait donc l'alcool dans des nourrisses qu'il noyait dans l'eau signalisées par des bouées.

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D'origine modeste, elle arrive à Paris en 1932 avec la famille du consul d'Estonie (Mr et Mme Postelnickoff). Elle y travaille en tant que dame de compagnie, de cuisinière et de nourrice.

Anna et Paul se marièrent à la Mairie du XVème arrondissement de Paris le 28 Juin 1934. Les Bogatscheffs arrivent dans le quartier des Abbesses en 1936 suite à la naissance de leur fille unique, Lida, née à Paris, le 2 Mars 1936 dans le XIXème arrondissement.

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Lida dans les bras de son père.

Ils resteront longtemps locataires dans le quartier. lls vécurent notamment dans une maisonnette de l'avenue Paul-de-Kock.

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Lida dans le landeau de sa mère devant la maisonnette de l'Avenue Paul de Kock en 1936.

Lida se souvient d'un père calme, peu loquace. Elle se sentait très proche de lui. Elle se rappelle qu'enfant, étant bonne élève, elle ramenait un brillant carnet tous les samedis soirs. Le dimanche, pour la féliciter, il l'emmenait fièrement sur sa bicyclette chez le libraire de la gare de Chelles et lui offrait un livre. Elle se remémore de grandes balades à bicyclette à ses côtés. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Paul et son inséparable vélo n'hésite pas à pédaler jusqu'à Coulommiers pour ravitailler sa famille en produits en provenance de fermes amies.

Une maisonnette et un terrain, situés au 19 de l'avenue de l'Étoile d'Or, leur sont cédés, un jour, par le Père Serge Pfefferman.

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Lida devant la maisonnette de l'avenue de l'Etoile d'Or.

Le Père Serge Pfefferman est le prêtre orthodoxe desservant l'Eglise Orthodoxe des Abbesses de Gagny-Chelles. Israélite, il portait l'étoile jaune pendant la guerre 39-45. Il échappa à la déportation en se réfugiant au monastère orthodoxe de Bussy en Othe.

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Sortie de l'Eglise Orthodoxe après guerre.

Lida se souvient d'une anecdote amusante : ses parents, pendant des années, ignorent qu'ils ont droit aux allocations familiales. Une fois les arriérés remboursés, Paul offrit une montre et un vélo à sa fille Lida.

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Lida dans l'avenue de l'Etoile d'Or sur son vélo payé avec les arriérés des allocations familiales. Au fond à gauche, on distingue l'Eglise orthodoxe.

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Paul, dans les champs de blé de la côte du Beauzet ou Montguichet de Gagny-Chelles.

dimanche 13 décembre 2009

Les "polianka-party" des Abbesses de Gagny - Chelles

Vous avez été nombreux à visionner l'interview vidéo de Mme Lida Nicolsky née BOGATSCHEFF où celle-ci raconte sa montagne ou ses aventures d'enfance dans la carrière Saint-Pierre et la côte du Beauzet.


Mme Lida NICOLSKY raconte ses souvenirs de la montagne.

Elle a retrouvé des photos de famille de ces moments exceptionnels dans la carrière. Ainsi généralement à l'époque des festivités de Pâques, il était fréquent d'organiser des réunions festives dans les carrières. Ils appellaient cela les "polianka-party" (polianka veut dire "clairière, prairie" en russe).

Voici donc des photos exceptionnelles de ces fêtes :

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mardi 8 décembre 2009

L'église Saint-Séraphim de Sarov de Gagny-Chelles en peinture

Nous avons découvert cette très belle reproduction en peinture à l'huile d'une carte postale ancienne. Elle représente l'église Orthodoxe des Abbesses de Gagny-Chellesà l'époque où celle-ci était située à Chelles au milieu de l'avenue Sambre et Meuse.

Cette toile est datée de 1988 et la signature est difficilement lisible.

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L'égliste orthodoxe dans les années 30

Pour en savoir plus sur l'histoire de la paroisse de Saint-Séraphim de Sarov, veuillez lire les articles suivants :

lundi 7 décembre 2009

Chroniques du café des Abbesses de Gagny-Chelles : La famille Gromoff.

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Photo datée de 1934 : A gauche, Mr Tkacheff puis Serge Gromoff et Georgette Gromoff et tout à gauche Mr Leonid Bondareff.

Nous avons rencontré Sonia Lebon née Gromoff. Ses parents ont tenu le café des Abbesses (Actuellement, le café Chantant) de 1932 à 1946.

Son père d'origine russe a combattu dans les armées blanches contre les armées rouges avant son exil pour la France. Cet homme, très secret selon sa fille, aurait changé de nom à son arrivée en France. Le nom Gromoff serait donc un nom d'emprunt sans doute pour fuir un passé troublé par la guerre civile.

Comme beaucoup d'immigrés russes, dans une France saignée à blanc par la guerre 14-18, il recherche et trouve du travail dans les grands centres industriels du pays. C'est ainsi qu'il est embauché dans l'usine Peugeot de Valentigney,

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Sortie des usines Peugeot de Valentigney.

C'est en ce lieu, qu'il rencontre sa future épouse Georgette qui travaille dans le café de ses parents dans l'avenue de la république de la ville.

Voulant monter une affaire ensemble, un cousin nommé Milo, négociant de vin en gros à Champs-sur-Marne, leur propose l'opportunité de racheter le fond de commerce d'un café dans le quartier russe des Abbesses de Gagny-Chelles.

Le café Gromoff

Ce café a été construit quelques années plus tôt par Mr Fazekas (Ouvrier du bâtiment d'origine Hongroise). Des descendants de la famille Fazekas habitent toujours dans le quartier des Abbesses.

C'est ainsi, que Serge et Georgette se portent acquéreurs du fond de commerce en 1932. Ils ne sont pas propriétaires des lieux, les locaux sont ainsi loués à la famille Fazekas.

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La famille Gromoff a employé avant-guerre une main d'œuvre espagnole ayant fuie la guerre civile.

Très vite, Serge qui était "capable de tout faire" décide de donner de l'ampleur au Café des Abbesses. Il décide donc d'y tenir également une épicerie russe. Sonia se rappelle la vente d'harengs et des sprats sous toutes les formes (fumés, à l'huile etc.), des cacahuètes, du kéfir de jus de citron, des cornichons malossols, du vin, de la Vodka, des liqueurs etc.

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En tablier, Serge Gromoff, 4ème en partant de la gauche : Henry Bianco et tout à droite son frère.

Très vite, l'établissement devient très important dans la vie sociale de la communauté des Abbesses. Ainsi tous les ans, les assemblées paroissiales de l'église Orthodoxe y sont organisées ainsi que les fêtes de quartier. Sonia se rappelle notamment le concours des plus beaux vélos fleuris ainsi que des lots offerts aux enfants.

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Très vite, les Gromoff décident de transformer le café en salle de cinéma, deux fois par semaine.

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Sonia se rappelle son père faisant tourner la manivelle et de projections de comédies dramatiques comme les Deux Orphelines où elle pleurait à chaudes larmes assises sur le banc du premier rang.

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Plus tard, ils décidèrent d'organiser des bals. Sonia se rappelle de ces fêtes familiales musicales, au sein de cette communauté russe qu'elle estime comme une "grande famille nostalgique vivant sur ses valises autour d'une église".

A côté du café, il y avait un salon de coiffure tenu par le père Henry. Juste au dessus, vivait un russe qui fabriquait des glaces. Il les fabriquait avec une sorbetière dans l'arrière cours. Tous les matins, il partait les vendre à la gare de Chelles. Sonia se souvient de sa charrette couverte, avec ses pots de glace baignant dans glace pilée pour les maintenir bien au frais toute la journée. Elle se souvient de sorbets à la vanille ou au citron qu'il servait dans des gaufrettes.

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A gauche, le père Henry dans l'entrebâillement du Salon de coiffure. Veuillez également noter la présence d'une borne fontaine.

Avant-Guerre, Serge, anti-communiste convaincu, voulant être naturalisé est très mal-alaise avec les sollicitations des mouvements de gauche de l'époque (front populaire, parti communiste) qui veulent s'introduire dans le quartier. Avec le soutien notamment du Docteur Nast, il finit par l'obtenir en 1936.

Pendant, la guerre, Serge fut membre des FFIs ou Forces Françaises Intérieures.

Sonia se souvient d'une très belle femme juive qui habitait seule, avec ses deux enfants, dans le milieu de la section Chelloise de l'Avenue de l'Etoile d'Or. Cette Madame Sherman y possédait une petite maison en meulière au perron centré. Sans avoir pignon sur rue, elle y tenait une petite buvette fréquentée, entre autres, par des juifs du secteur dont certains d'origine russe. Il y avait également une petite épicerie où elle y vendait des fruits et des légumes. En 1941-1942, elle quitta brutalement sa maison avec ses enfants. Sonia se rappelle son fils René qui avait le même âge qu'elle. Elle ne sait pas si Mme Sherman et ses enfants ont été déportés. Elle n'a plus jamais eu de nouvelle d'eux après leur départ précipité.

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Serge Gromoff en Tablier, puis Odette Quirier, Sonia Gromoff et son chien Kapi, Derrière Mr Bellet de la loterie nationale et Mr Gamelin en arrière, puis Georgette Gromoff et Rose Beley.

Sonia se souvient de son chien Kapi qu'ils ont gardé pendant une quinzaine d'années. Ce chien vagabond avait la particularité d'accompagner les clients du café jusqu'à la gare et de revenir. Pendant la guerre, il fut arrêté par la police de Chelles après avoir tué 2 poules dans une ferme. Georgette, pour récupérer le vagabond, fut forcée de les rembourser.

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Sonia, en 1944, pour un spectacle de danse en honneur aux personnes déportées pendant la guerre.

En 1946, les Gromoff vendirent le fond de commerce. Ce café existe toujours à ce jour, ils se nomme désormais le Café Chantant.

Le café Gromoff en 2008

jeudi 3 décembre 2009

Souvenirs de la famille Gromoff : l'avenue des Champs en 1952 (Gagny-Chelles)

Nous avons eu le plaisir d'interviewer Mme Sonia Lebon, née gromoff. Cette rencontre fut très riche en enseignements et autres anecdotes sur l'histoire de la famille et du café gromoff. Elle nous a ouvert son album de photos de famille qu'elle a su préserver. Nous allons donc commencer une série d'articles au travers de ses souvenirs et de ses inestimables photos de famille.

Pour vous donner un avant-gout des découvertes qui vous attendent, voici une photo de l'avenue des Champs prise en 1952 où figurent Mr et Mme Petit. Tout à droite, il y a le père de Sonia : Serge Gromoff.

Au loin, vous pouvez voir les champs et la carrière de la côte du Beauzet ou Montguichet.

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mardi 7 juillet 2009

Les 4 dernières représentations de l'Enfant des Abbesses.

Vous vous rappelez Christian Baltauss. Vous savez ces magnifiques photos de famille dans le quartier des Abbesses. D'origine russe, Christian habitait avec ses grands-parents (Famille Stuart) à l'angle de la rue Albert Caillou et de la rue de l'Abbaye chez Mr et Mme Vandenheim.

Christian en photo lors de son mariage dans l'église orthodoxe au début des années 70.

Le mariage de Christian Baltauss dans l'église Orthodoxe

Le site perso de Christian Baltauss : http://wwww.christian-baltauss.fr

Christian dont la profession est acteur est actuellement au théâtre, il ne reste que 4 représentations de la pièce de Dario FO et de Franca RAME qu'il interprète actuellement. Nous y serons ;-).

"COUPLE OUVERT A DEUX BATTANTS "

Du 9 juillet et jusqu'au 12 juillet. Les jeudis, vendredis, samedis à 20h45 et les dimanches à 17h30. C'est au théâtre Aire Falguière - 55 rue de la Procession à Paris - 75015. Réservation : 01 56 58 02 32

Baltauss Théatre 3

Baltauss Théatre 1

samedi 4 avril 2009

Séance de Jardinage en famille

Christian Baltauss qui a vécu ses 9 premières années dans le quartier des Abbesses de 1947 à 1956, nous a confié un nombre très important de photos de famille. Elles sont toutes aussi extraordinaires les unes que les autres. D'origine russe, Christian habitait avec ses grands-parents ( Famille Stuart) à l'angle de la rue Albert Caillou et de la rue de l'Abbaye chez Mr et Mme Vandenheim.

Le site perso de Christian Baltauss : http://wwww.christian-baltauss.fr

La famille Baltauss en plein séance de jardinage

Jacqueline Baltauss (née Series), en pleine séance de jardinage avec ses enfants (Christian est à droite et son frère Richard à gauche), au début des années 50.

Alex Baltauss en train de bêcher le jardin en 1943

Alex Baltauss (le père de Christian) en train de bêcher le jardin en 1943.

jeudi 19 février 2009

Quand la carrière Saint-Pierre était un espace de liberté pour tous, 1947 - 1953.

Christian Baltauss qui a vécu ses 9 premières années dans le quartier des Abbesses de 1947 à 1956, nous a confié un nombre très important de photos de famille. Elles sont toutes aussi extraordinaires les unes que les autres. D'origine russe, Christian habitait avec ses grands-parents ( Famille Stuart) à l'angle de la rue Albert Caillou et de la rue de l'Abbaye chez Mr et Mme Vandenheim..

Le site perso de Christian Baltauss : http://wwww.christian-baltauss.fr

Voici donc la troisième série : les photos de la famille Baltauss dans la carrière Saint-Pierre pendant les années 1947 à 1953. A cette époque, la carrière Saint-Pierre de Gagny-Chelles était un espace de jeux et d'aventures pour tous :

La famille Baltauss au pied du ru des pissottes

La famille Baltauss fin des années 40 sur les berges du canal du chesnay ou ru des pissottes (Alex à gauche et Jacqueline (née Sériès) à droite .

La famille Baltauss dans la carrière Saint-Pierre en Juillet 1949

Juillet 1949 - Jacqueline Baltauss, en promenade dans la carrière avec ses enfants (Christian est assis et son frère Richard est debout).

La famille Baltauss dans la carrière Saint-Pierre en Juillet 1949

Juillet 1949 - Jacqueline Baltauss, en promenade dans la carrière avec ses enfants (Christian et Richard Baltauss).

mardi 17 février 2009

Quand la carrière Saint-Pierre était un espace de liberté pour tous, 1943 - 1945.

Christian Baltauss qui a vécu ses 9 premières années dans le quartier des Abbesses de 1947 à 1956, nous a confié un nombre très important de photos de famille. Elles sont toutes aussi extraordinaires les unes que les autres. D'origine russe, Christian habitait avec ses grands-parents (Famille Stuart) à l'angle de la rue Albert Caillou et de la rue de l'Abbaye chez Mr et Mme Vandenheim.

Le site perso de Christian Baltauss : http://wwww.christian-baltauss.fr

Voici donc la seconde série : les photos de son père (Alex Baltauss) et de ses amis d'enfance dans la carrière Saint-Pierre pendant les années 1943 à 1945. A cette époque, la carrière Saint-Pierre de Gagny-Chelles était un espace de jeux et d'aventures pour tous :

Alex Baltauss et ses amis dans la carrière Saint-Pierre en 1945

A gauche Alexis Tkatcheff et à droite Alex Baltauss. Photo prise dans les années 1943 - 1945 dans la carrière Saint-Pierre.

Alex Baltauss et ses amis dans la carrière Saint-Pierre en 1945

A gauche Jika qui était un dessinateur humoristique (Il s'appelait Kaladjian, son père avait une cordonnerie rue de l'Abbaye). Photo prise dans les années 1943 - 1945 dans la carrière Saint-Pierre.

Alex Baltauss et ses amis dans la carrière Saint-Pierre en 1945

Au centre Alik Akimoff et à gauche Alex Baltauss. Photo prise dans les années 1943 - 1945 dans la carrière Saint-Pierre.

dimanche 15 février 2009

Quand la carrière Saint-Pierre était un espace de liberté pour tous, 1939 - 1943.

Christian Baltauss qui a vécu ses 9 premières années dans le quartier des Abbesses de 1947 à 1956, nous a confié un nombre très important de photos de famille. Elles sont toutes aussi extraordinaires les unes que les autres. D'origine russe, Christian habitait avec ses grands-parents (Famille Stuart) à l'angle de la rue Albert Caillou et de la rue de l'Abbaye chez Mr et Mme Vandenheim.

Le site perso de Christian Baltauss : http://wwww.christian-baltauss.fr

Voici donc la première série : les photos de son père (Alex Baltauss) et de ses amis d'enfance dans la carrière Saint-Pierre pendant les années 1939 à 1943. A cette époque, la carrière Saint-Pierre de Gagny-Chelles était un espace de jeux et d'aventures pour tous :

Alex Baltauss et ses amis dans la carrière Saint-Pierre en 1939-1940

De gauche à droite : Alik Akimoff, Alexis Tkatcheff et Alex Baltauss. Photo prise dans les années 1939 - 1940 dans la carrière Saint-Pierre.

Alex Baltauss et ses amis dans la carrière Saint-Pierre en 1943

Alexis Tkatcheff à la trompette et à gauche Alex Baltauss. Photo prise en 1943 dans la carrière Saint-Pierre.

Alex Baltauss et ses amis dans la carrière Saint-Pierre en 1943

En haut le poing fermé Alexis Tkatcheff, en bas Alex Baltauss. Photo prise en 1943 dans la carrière Saint-Pierre.

Alex Baltauss et ses amis dans la carrière Saint-Pierre en 1943

A droite Alex Baltauss. Photo prise en 1943 dans la carrière Saint-Pierre.

samedi 18 octobre 2008

Les souvenirs de vacances de Nadia Boutakova

L'Internet procure quelque fois des petits miracles. Lundi 13 Octobre 2008, nous avons reçu un email de Nadia Boutakova avec des photos d'elle et de ses proches lorsqu'elle venait enfant en vacances dans le quartier des Abbesses. Elle était tombé par hasard sur notre site en reconnaissant Mr Kimitch sur une photo ancienne que nous avons publié.

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D'origine russe, elle nous a raconté ses venues en vacances dans notre quartier pendant les étés 1959, 1960 et 1961.

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Elle nous a raconté se rappeler d'Anatole Evreinoff qui avait une patience infinie avec elle et de son amie d'enfance Tania Tkatcheva avec qui elle jouait.

Voici son témoignage écrit :

Je suis née en 1950 à Clamart de parents russes. Ils ont confié mon éducation à mes grands parents maternels. Clamart avait aussi une grande colonie russe et mes grands parents n'ont eu aucun problème à me 'préserver' dans notre culture.

J'ai vécu toute mon enfance au milieu de gens âgés russes, espérant toujours rentrer en russie. C'était une communauté sympathique, accueillante, faisant la fête avec peu de place et peu de moyen mais avec beaucoup de chaleur humaine.

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Mon grand père ( Nossovitch ) m' a envoyé à Chelles avec ma grand mère passer l'été 59 chez Vanghenghei qu'il connaissait depuis son départ de Russie et pour lequel il avait une profonde amitié. Ce monsieur âgé, de petite taille, avec une épouse infirme, travaillait le bois dans sa menuiserie avec des grosses machines.

Je pouvais regarder, il expliquait malgré mon jeune âge. J'ai le souvenir de l'extraordinaire odeur du bois. Les autres années, nous sommes allés chez Madame Petoukhova et chez Madame Borodine.

J'ai découvert à Chelles la liberté.

Il n'y avait aucune circulation et ma grand mère ne me surveillait pas en permanence comme à Clamart. J'ai côtoyé Tania et Véronique (russes) mais aussi des enfants arabes (Amara ) et italiens. Je ne me souviens pas d'enfants français. Nous jouions tous ensemble avec plus ou moins de connivence, mais je ne me souviens pas de problème.

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Au bout de la rue, avant de monter sur la colline, il y avait une planche qui traversait un ruisseau sur laquelle, couchés, nous attrapions des têtards à différents stades de développement (je l'ai appris ici). Nous faisions du vélo pas forcément à notre taille.

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Chez Vanghenghei, un monsieur asiatique (le papa de véronique) habitait dans la cour. Il travaillait sur des icônes. Je le regardais beaucoup.

Je me rappelle des messes orthodoxes, mais nous n'avons jamais participé aux fêtes de Pâques.

J'ai des Souvenirs de logements minuscules où nous passions nos soirées, mais à Clamart c'était pareil.

Tous le monde avait des jardins, quelquefois des lapins, et nous allions beaucoup les uns chez les autres. J'ai le souvenir de Chalifert...

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(...)

J'ai beaucoup de souvenirs personnels attachés à des gens en particulier, mais je suis probablement dans le désordre. Je ne suis pas retournée à Chelles depuis 1968. J'ai beaucoup de bons souvenirs mais je ne pensais pas les raconter.

Amicalement

Nadia dans la carrière Saint-Pierre (1965 - 1968) :

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Merci Nadia pour nous avoir fait parvenir ses quelques souvenirs de jeunesse.

dimanche 5 octobre 2008

Article du 6 août 1934 sur l'église orthodoxe des Abbesses

Voici un article daté du 6 août 1934, paru dans un quotidien nommé "Le Journal", qui parle d'une fête à l'église Saint-Seraphin de Sarov.

Nous en avons pris connaissance grâce au document suivant : "La colonie Russe de Gagny" par H. Szklartchik (Bulletin de la société historique du Raincy et du pays d'Aulnoye, En Aulnoye Jadis, 1990, N°19, p. 83-92)

L'égliste orthodoxe dans les années 30

"Humble édifice fait comme leur maison par le labeur de tous; l'Église dresse pourtant avec fierté vers le ciel trois coupoles traditionnelles surmontées de trois croix orthodoxes dorées, sur un fond de peupliers frémissants.

Avec quelle savante patience il a fallu travailler sur les humbles matériaux pour évoquer de loin, l'audacieux éclat byzantin des vieux temples orthodoxes. Avec une touchante piété les plus artistes d'entre les émigrés ont su peindre sur l'iconostase l'image traditionnelle des Apôtres et recopier la Vierge Sainte de Kazan.

Et quand le chœur lança vers le ciel les vieux chants liturgiques, l'humble foule des vestons fatigués, des redingotes verdies, des robes improvisées, s'est cru avec extase dans la Sainte-Russie d'autrefois.

Au moment fixé par le rite, on entendit le carillon des cloches, tel qu'il sonnait autrefois de la Baltique à la Mer Noire. Pourquoi était-il un peu grêle ? Nous l'avons su quelques instant après. Une cloche est chère. Quatre cloches ruineraient le trésor de l'Église. Sous le marteau vigoureux de deux sonneurs, des morceaux de rail, coupés avec science et suspendus à une branche d'arbre chantent 'do, ré, sol" comme les vieux carillons de Moscou".

Un article si touchant que nous n'avons pu nous empêcher de vous le transmettre.

mercredi 23 juillet 2008

Kéfir de lait et de fruits

Le kéfir (ou képhir) est une boisson issue de la fermentation du lait ou de jus de fruits sucrés. Elle est beaucoup consommé par les russes et surtout les caucasiens. Les Russes croient que la consommation régulière du Kéfir améliore l’état général de la santé, il est d’ailleurs proposé aux patients séjournant dans les hôpitaux, pour aider à combattre les infections et les maladies.

On dit également que c'est un probiotique (qui favorise la vie). Cette boisson contient de nombreuses espèces de micro-organismes et elle est utilisée pour ses propriétés diététiques (flore, transit, santé, etc.).

La boisson obtenue est légèrement gazeuse et contient un peu d'alcool, ce taux est très faible comparé aux fermentations les plus courantes, et le degré alcoolique se situe aux alentours de 1 %. Il peut varier suivant la durée de la fermentation, mais quand celle-ci est trop longue (plus de 3 à 4 jours), la forte acidité rend le produit impropre à la consommation. Une des utilisations de ces kéfirs « forts » qui ont longuement fermenté est comme conservateur naturel.

Il ne faut pas confondre la dénomination kéfir qui désigne le produit obtenu avec les « grains de kéfir » qui sont des amalgames de micro-organismes formant des « grains » plus ou moins friables dont on se sert pour ensemencer la boisson.

Un proche parent du kéfir est le kombucha. Il s'agit d'une autre culture symbiotique à base d'organismes unicellulaires, originaire de Chine et se présentant sous forme d'une membrane gélatineuse permettant la fermentation de boissons sucrées, traditionnellement du thé noir sucré.

Kéfir de lait

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vendredi 30 mai 2008

De "l'Etoile Rouge" à "l'Etoile d'Or" ou l'histoire de la paroisse et de la communauté russe des Abbesses.

Voici un document écrit en 1999 par un ancien paroissien de la Paroisse St Séraphim de Sarov. Celui-ci traite de la communauté russe des Abbesses et de sa Paroisse. (Albocicade). En accord avec son auteur, celui-ci a été quelque peu actualisé et remanié avec des photographies choisies.

Ce document, même s'il traite en partie de faits déjà traités dans d'autres articles, se lit avec un plaisir rare. Il comporte notamment une présentation de la structure de la société russe avant la révolution bolchévique et une description précise de Saint Séraphim de Sarov et du culte qui lui ai voué.

De "l'étoile rouge" à "l'Etoile d'Or"

Préambule

Nous sommes en banlieue Est de Paris, à la limite de la Seine et Marne, et de la Seine St Denis. Au bout de la rue Albert Caillou, à l'angle de l'avenue Clovis et de l'avenue de l'Etoile d'Or, sur les communes de Chelles et Gagny, une petite église.

Mais est-ce bien une église, cette petite maison dans son enclos ?

Certes, elle est bien surmontée d'une croix, mais d'une croix étrange, une sorte de Croix de Lorraine, complétée encore d'une branche diagonale sur le pied.

L'église Orthodoxe en 2008.

Entrons.

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