Vous êtes déjà plus de 79.000 personnes à vous indigner devant les
projets surréalistes de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de
Marne et Chantereine (CAMC), sur un ancien site du
Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) contaminé par des matières
radioactives, pollué aux métaux lourds, chimiquement souillé et piégé
par des obus non explosés depuis la seconde guerre mondiale.
Novembre 2011, manifestation victorieuse pour empêcher la vente de 4,7 kms
de la Dhuis à Placoplâtre.
Vous êtes déjà plus de 79.000 personnes à demander la vérité sur l'état de
santé des populations locales qui souffrent, dans l'indifférence, de taux de
décès par cancer anormalement élevés depuis des dizaines d'années.
Devant les tentatives d'élus de minimiser la gravité de la situation, le
silence absolu des services de l'ÉTAT, le jusqu'au-boutisme de Placoplâtre et
les voeux pieux de la Communauté d'Agglomération de Marne et
Chantereine :
Le collectif « Sauvons la Dhuis », vous invite à une marche pour
dire :
NON aux projets de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne
et Chantereine
POUR que tous les moyens soient donnés afin de trouver les causes des taux
élevés de décès par cancer dont souffrent les riverains du Fort de
Vaujours.
Cette marche aura lieu Samedi 8 Février 2014 à partir de 14h30. Le lieu du
rendez-vous a été fixé sur la commune de Coubron (93470), au niveau la place du
Pâtis.
Cette marche pour la santé des citoyens, d'une durée de 2 heures, permettra
de faire un aller-retour de Coubron (93470) à Courtry (77181), entre la
Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne.
Samedi 8 février 2014 à 14h30, d'où que vous soyez, nous comptons donc
fortement sur votre participation afin de préserver la santé des
habitants et des personnes qui interviendront sur le site et pour exiger que
Placoplâtre et la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine
abandonnent DÉFINTITVEMENT leurs projets respectifs d'une carrière à ciel
ouvert et d'une zone d'activité économique sur le fort de
Vaujours.
Nous comptons également sur vous nombreux pour demander la levée du
secret défense et la mise en place d'une commission d'enquête
parlementaire relative aux conséquences des expérimentations
nucléaires réalisées au Centre d'études du Commissariat à l'Énergie Atomique de
Vaujours-Courtry.
Cette manifestation est avant tout une marche citoyenne et apolitique.
Ainsi, nous demandons aux élus et membres de partis politiques souhaitant
participer à cet événement de ne porter aucun signe distinctif et de n'envoyer
aucun message à caractère politique.
30/01/2014 - Communiqué du collectif "Sauvons la Dhuis"
Dans notre pétition, déjà signée par plus 82.000 personnes, nous
avions signalé que du début des années 1960 jusqu'en 1997, le Commissariat à
l'Énergie Atomique (CEA), après chaque tir à l'uranium en casemates, évacuait
les éclats, poussières et autres déchets à grandes eaux dans des puits dit de
"lavage" profonds de plusieurs dizaines de mètres.
Tir froid à l'uranium pris avec une caméra haute-vitesse (Source - Archive
CEA)
En effet, 14 de ces puits ont été recensés sur le site. Certains ont été
bouchés avec du béton à la cessation des activités du CEA entre 1995 à
1998.
Lors de l'enquête publique de 2000, le CEA, après avoir nié vigoureusement
pendant des années toute pollution du Fort de Vaujours, avait fini par
reconnaitre que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton
compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.
Sous la pression de l'époque, le CEA avait aussi fini par admettre
qu'une quantité d'uranium avait gagné la masse de gypse sous-jacente, via les
réseaux d'eau pluviale et les puits d'infiltration (Source : 2ème
bureau des installations classées en préfecture).
Quelle est cette quantité d'uranium qui contaminerait l'or blanc convoité
par Placoplâtre ?
Nous nous sommes renseignés : lors des "petits" tirs d'uranium qui
faisaient vibrer les vitres des riverains, le CEA utilisait des sphères
d'uranium d'environ 250 à 300 grammes, de 4cm de diamètre; pour les tirs plus
important, les sphères étaient d'autant plus grosses.
Les témoignages d'anciens du CEA confirment qu'après chaque explosion les
poussières radioactives en suspension dans l'air étaient directement envoyées
dans l'atmosphère alors que les poussières et autres éclats au sol étaient
poussés à grandes eaux directement dans des puits de lavage. __Le CEA a
pratiqué jusqu'à 50 tirs par jour de 1955 à la fermeture du centre
d'expérimentation en 1997. Des gros tirs à l'air libre ont été réalisés sur le
fort de Vaujours au début des années 50 avant que le centre d'expérimentation
ne soit officiellement créé en 1955.
Extraits du
Livre du CEA "Si Vaujours m'était conté" : Très grosses Cadences de
tirs, jusqu'à 50 tirs par jour, avec une vingtaine de casemates de tirs en
activité en 1967, ce n'est qu'au début des années 60 que le champ de tirs est
recouvert pour contenir les éclats et projections métalliques !!!
De très grosses cadences de tirs
Sphère de tir à l'uranium (Source : Archive CEA)
Dans les années 1950, selon le CEA lui même, les tirs à l'uranium dont les
gros tirs étaient réalisés à l'air libre !!!
Un calcul simple permet de se faire une idée des quantités d'uranium qui ont
pu atteindre les masses de pierre à plâtre des sous-sols du Fort de Vaujours.
Rien qu'avec des hypothèses basses, 5 tirs par jour avec des sphères d'uranium
de 275 grammes, 200 jours par an, pendant 40 ans : cela représente 11
tonnes d'uranium, oui vous savez bien lu : 11 tonnes.
Nous avons donc potentiellement plusieurs tonnes d'uranium dans l'or blanc
de Placoplâtre.
Pourquoi Placoplâtre, en 4 ans, n'a t'il pas demandé à l'Institut de
Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) d'inspecter ces puits ?
Pour information, cet arrêté, pris en dépit d’un AVIS DEFAVORABLE de
l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), banalise, selon cette dernière, la
délivrance de dérogation de ce type. La CRIRAD s'oppose également à cet arrêté
depuis sa publication.
Accès à un des 14 puits de lavage du Fort de Vaujours en 2011
Le 6 février 2014 prochain, à 08h30, Placoplâtre reçoit officiellement des
élus triés sur le volet. Les cadres de cette société seront accompagnés de
représentants du CEA.
Et oui, les propriétaires d'hier s'associent avec ceux d'aujourd'hui, le CEA
sera donc présent, comme en 1997, pour tenter de faire croire aux politiques
que cet ancien site de conception des détonateurs des bombes atomiques
françaises, dont les activités entre 1951 et 1997 sont toujours frappées du
secret défense, est normal !!!
La presse et les associations bien sûr, ne sont pas
invitées. C'est tout l'art de la transparence par l'absence des
questions qui fâchent et du débat contradictoire !!!
Voilà encore le genre de manœuvre qui renforce le collectif "Sauvons la
Dhuis" dans sa lutte pour l'abandon immédiat du projet de carrière de gypse à
ciel ouvert sur les emprises du fort de Vaujours.
Le projet Placoplâtre ne doit pas constituer un frein a l'établissement de
la vérité sur la nature réelle des risques : liés aux contaminations
radioactives, aux pollutions chimiques, à la présence de métaux lourds et de
munitions non explosées.
C'est aussi pour cela que nous demandons, en ce lieu, la levée du
secret défense sur les activités du CEA auprès de l'État Français.
En effet, depuis 2011, Placoplâtre, filiale du Groupe Saint-Gobain, tente de
rassurer les préfets de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne, les élus ainsi
que les habitants des environs en s'appuyant sur des analyses de l'IRSN qui
affirmeraient qu'il n’existe aucune contamination radioactive sur le site.
Le 24 Janvier 2014, pressé par la médiatisation de notre pétition, l'IRSN a
publié pour sa part une note d'information relative au fort de Vaujours.
La lecture de cette note est édifiante, accablante et laisse sans
voix.
On y apprend que la société Placoplâtre,s’était engagée en 2011, à
rendre publics les résultats de leurs analyses. A ce jour, le
collectif "Sauvons la Dhuis", malgré des demandes répétées, n'a jamais réussi à
les obtenir. Cet engagement n'a donc jamais été tenu, aucun
document de l'IRSN n'a jamais été communiqué lors des différentes réunions avec
Placoplâtre sur le sujet !!!
Cette note met également en évidence des analyses réalisées à la demande
exclusive de Placoplâtre. Celles-ci ont été limitées à l'analyse de carottes de
sondages des sols réalisés par d’autres prestataires sans aucune garantie de
provenance; ainsi qu'à la seule étude de points de contamination radioactifs
ciblés lors des campagnes de prospection très limitées de 2001/2002 réalisées
par la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la
Radioactivité (CRIIRAD) et la SUBATECH.
Dans cette note, l’IRSN affirme enfin que « les analyses radiologiques
conduites par l’IRSN ne constituent pas un « état radiologique du
site » permettant une évaluation d’un risque sanitaire éventuel induit
pour les populations riveraines ».
que les moyens mis en œuvre en 2001/2002 par le CEA n'étaient pas en mesure
de détecter les contaminations radioactives des sols en dessous de quelques
centimètres de profondeur,
qu'un bloc d'uranium 238 sous quelques centimètres de terres est très
difficile à déceler en surface,
que le CEA a reconnu que certains ouvrages contaminés ont été noyés dans le
béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer,
que les eaux potentiellement contaminées par les tirs à l'uranium, étaient
déversées dans des puisards qui peuvent être contaminés en profondeur,
que les résultats des mesures de radioactivité réalisées sur site par les
associations en 2011, 33 fois supérieures à la norme "doivent être pris en
compte"
Les révélations de l'IRSN font donc éclater avec force, une bien triste
vérité : aucun état radiologique complet du site n’a jamais été réalisé,
et pourtant, cela n'empêche pas la société Placoplâtre de laisser entendre haut
et fort que tout est normal et de s'enfoncer dans un jusqu'au-boutisme
irresponsable.
Cette situation ne peut plus durer.
Mesure de radioactivité à 33 fois la norme prise dans l'enceinte du fort de
Vaujours en Mai 2011 avec un RADEX 1503.
Si nous voulons bâtir ensemble un avenir serein et partagé en ce lieu, il ne
doit plus y avoir d'actes inconscients de dissimulation et de minimisation des
risques.
Cet industriel ne doit plus être juge et partie des dangers qu'il fait
courir à ses employés, à ses sous-traitants ainsi qu'aux populations riveraines
des villes de Courtry, Coubron, Vaujours et d'ailleurs.
C'est pourquoi, le collectif "Sauvons la Dhuis" re-demande avec force,
l'abandon immédiat du projet de carrière de plâtre à ciel ouvert sur les
emprises du fort de Vaujours.
Le projet de Placoplâtre ne doit plus être un obstacle à l'établissement de
la vérité sur la nature réelle des risques liés aux contaminations
radioactives, aux pollutions chimiques, à la présence de métaux lourds et de
munitions non explosées.
Ainsi nous demandons aux préfets de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne
de publier, dans les plus brefs délais, des arrêtés préfectoraux
interdisant :
l'exploitation des sols et des sous-sols du site
la destruction des bâtiments du fort de Vaujours
toute occupation humaine du site hormis celle liée à la sécurisation des
accès du site
Ceci est un préalable indispensable pour que tous les moyens soient mis en
œuvre, de façon indépendante, afin que toute la lumière soit faite sur les
contaminations du fort de Vaujours.
C'est aussi pour cela que nous demandons, en ce lieu, la levée du secret
défense sur les activités du CEA auprès de l'État Français.
Ce n'est que lorsque la vérité sera parfaitement établie et connue de tous,
qu'un avenir pour le fort de Vaujours pourra être envisagé, ensemble.
En région parisienne, un ancien site d’expérimentations nucléaires est
l’objet d’une bataille entre l’entreprise BPB Placo, qui souhaite en faire une
mine à ciel ouvert, et un collectif d’associations, qui affirme que les lieux
ont subi une pollution radioactive.
Article paru dans Politis n° 1287
Voilà plus de dix ans que l’avenir du fort de Vaujours, à cheval entre la
Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis, est sujet à polémique. Aujourd’hui, le
collectif Sauvons la Dhuis sonne l’alarme : trop d’incertitudes entourent
le site, et la mine de plâtre qui devrait le remplacer constitue un danger.
Construit en 1876, le bâtiment a été la propriété du Commissariat à l’énergie
atomique (CEA) de 1951 à 1997. L’organisme y réalisait des expériences
pyrotechniques pour développer des détonateurs de bombes atomiques. Il
utilisait de l’uranium appauvri qui, d’après les témoignages d’anciens
employés, atterrissait parfois à plusieurs centaines de mètres de là.
Fronton du Fort de Vaujours
En 1997, le CEA quitte les lieux et commence à nettoyer le site. Quatre ans
plus tard, lors d’une campagne de mesures à la demande de plusieurs
associations, la Commission de recherche et d’investigation indépendantes sur
la radioactivité (Criirad), créée à la suite de la catastrophe de Tchernobyl,
est autorisée à faire des relevés sur le site. Plusieurs zones radioactives
sont détectées. « À l’époque, le CEA a reconnu avoir bétonné des zones
trop contaminées pour être nettoyées », se souvient Bruno Chareyron,
responsable du laboratoire de la Criirad. Le CEA poursuit son assainissement.
« Seulement 1 000 mètres carrés sur 45 hectares !, déplore Christophe
Nédélec, du collectif Sauvons la Dhuis.
Nettoyer correctement le site coûterait très cher. » D’après Jérôme
Joly, directeur général adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté
nucléaire (IRSN), le nettoyage a été fait dans des zones ciblées, ce qui,
« sur le principe, ne le choque pas ». En
2005, la préfecture décide de frapper le site de servitudes pour encadrer
l’exploitation du terrain : « Les terres issues de travaux de
terrassement, construction ou modification du terrain doivent être stockées sur
le site même. » Son utilisation pour un usage résidentiel ou recevant du
public est interdite, et tous les travaux devront être contrôlés par
l’IRSN.
Des servitudes qui seraient un simple « principe de précaution »
pour Xavier Clément, porte-parole du CEA. « Les diverses commissions et
services de l’État avaient de toute façon établi qu’il n’y avait plus d’impact
radiologique sur le site », précise-t-il. En 2010, la société BPB Placo, qui
possède déjà l’usine de plâtre voisine (l’une des plus grandes d’Europe),
rachète les trois quarts du site. Elle souhaite détruire le bâtiment et
installer une mine de gypse (le principal composant du plâtre) à ciel ouvert.
Les associations s’inquiètent de nouveau : le site a-t-il été bien
nettoyé ? Sans autorisation, le collectif Sauvons la Dhuis parvient à
faire des mesures. « Nous sommes allés sur les points chauds identifiés
par la Criirad. Notre appareil, un Radex, indiquait une valeur environ 30 fois
supérieure au niveau naturel », raconte Christophe Nédélec. Au même moment, BPB
Placo commence ses prospections en concertation avec l’IRSN. « On a
recherché des traces d’uranium, mais on n’a rien trouvé », raconte Gilles
Bouchet, responsable du développement des carrières à BPB Placo. L’Autorité de
sûreté nucléaire (ARN) donne son aval.
Entre les rapports officiels des organismes publics et les résultats d’une
expertise citoyenne, où se niche la vérité ? Dès qu’il s’agit d’atome, la
méfiance est de mise. Mais BPB Placo défend son travail. « Nous contestons
les mesures du collectif, réagit Gilles Bouchet. L’IRSN a mesuré deux fois ces
points, de façon publique, et je pense qu’il est difficile de mettre en doute
ses compétences. » L’IRSN a réalisé deux types de mesures : elle a
d’abord recherché des rayonnements puis analysé des prélèvements. Une méthode
« très sensible » selon Jérôme Joly. De son côté, Bruno Chareyron
estime que « le Radex est relativement performant pour détecter
l’uranium.
C’est une matière très difficile à détecter, il faut vraiment être à
l’endroit exact de la présence d’uranium, et qu’il ne soit pas recouvert de
terre. Les résultats des recherches du collectif doivent être pris en compte ».
Depuis 2010, et malgré les doutes, la société BPB Placo a continué ses
prospections, et les villes alentour ont voté la modification de leur plan
d’urbanisation pour y intégrer le futur chantier. « Ici c’est “placoland”
!, s’insurge Christophe Nédélec. Le lobby est très puissant. On nie l’évidence
de la présence de radioactivité, sinon l’exploitation du site ne serait plus
rentable. Tout le monde flippe pour l’économie, pour l’immobilier. »
Depuis le 6 janvier, la bataille a pris un tournant. Le collectif a lancé
une pétition dans laquelle il demande à la préfecture une nouvelle étude
indépendante et la mise en place d’une enquête parlementaire. Quinze jours
après sa mise en ligne, elle a déjà recueilli 80 000 signatures. Christophe
Nédélec a tourné une dizaine de vidéos pour permettre aux internautes de
comprendre ce dossier complexe. Plusieurs médias ont relayé l’information,
notamment le Parisien. Dans ses pages, des témoignages troublants : un
ancien du CEA dit avoir manipulé des produits radioactifs sans précautions, un
sous-traitant déclare avoir été exposé à la radioactivité, ce qui expliquerait
son cancer de la thyroïde. « Nous avons toujours appliqué la loi et nous
avions des délégués du personnel qui auraient signalé tout problème », commente
Xavier Clément, du CEA. « Dans la pétition, il est dit que nous allons
demander la levée des servitudes, ce qui est faux, précise Gilles Bouchet. Nous
savons creuser des mines et, à Vaujours, nous ne déplacerons pas la terre autre
part que là où c’est autorisé. » L’entreprise, qui désire répondre aux
signataires, souhaite l’organisation d’une réunion publique.
Elle prévoit aussi de créer un centre d’information sur les travaux.
« Nous nous conformerons à ce que nous demande l’État, et voulons prendre
en compte les remarques de la Criirad pour lever toutes les incertitudes »,
assure le responsable de BPB Placo. Pour lui, il n’est pas question d’exposer
qui que ce soit à un danger radioactif. Et les supposées parties contaminées
puis bétonnées, que deviendront-elles ? « Si quelqu’un devait
démonter les bâtiments, ces zones bétonnées le seraient sous le contrôle
radiologique de l’IRSN », répond Xavier Clément. Un dernier élément vient
ajouter aux inquiétudes : les résultats d’une étude sur la santé des
habitants de Courtry, la ville voisine.
Réalisée en 2012, elle révèle des taux très élevés de décès dus à des
tumeurs : 16 points de plus que la moyenne de Seine-et-Marne pour les
hommes, 23 de plus pour les femmes. Des chiffres qui viennent s’ajouter aux
constatations de médecins : le nombre de cancers de la thyroïde et de
dérèglements hormonaux dans le voisinage serait anormalement élevé. « Ça
ne peut pas avoir de lien avec la radioactivité, explique Jérôme Joly, de
l’IRSN, puisque c’est l’iode qui provoque ce type de maladies, et non l’uranium
dans l’état dans lequel il était utilisé ici. »
En réaction à ces résultats et à la crainte grandissante de la population,
la communauté d’agglomération Marne et Chantereine, propriétaire du reste du
fort, et qui prévoyait d’y installer une zone d’activité logistique, demande à
l’Agence régionale de santé qu’une étude soit menée « pour lever toute
incertitude et apporter des éléments de réponse ». BPB Placo espère malgré tout
pouvoir commencer ses travaux en 2016. Elle promet que la friche industrielle
deviendra bientôt une zone de verdure sur laquelle chacun pourra venir se
promener. Quant au collectif, il souhaite se battre jusqu’au bout :
« On va organiser des manifestations. On ne va pas s’arrêter. C’est la vie
des gens qui est en jeu ! », conclut Christophe Nédélec.
Dans le livre édité par le Commissariat à l'Energie Atomique, "Si Vaujours
m'était conté", il est raconté comment le CEA a tenté pendant 10 années de
déminer le site (1956-1966). En effet, suite à l'explosion du dépôt de
munitions du fort en 1944, il restait un nombre très important
de munitions non explosées. Le fort de Vaujours a été aussi un temps
utilisé comme lieu de destruction de munitions pour une partie de la
Seine-et-Oise.
Lors des campagnes de 2001-2002, la CRIIRAD a signalé que les campagnes de
détection du CEA ne permettaient pas détecter les explosifs à plus de 50cm de
profondeur.
Pour essayer de caractériser ces explosifs, des explorations ont été
réalisées à la batterie Sud du Fort de Vaujours et autour de l'ancienne
cafétéria, propriété de la Communauté d'Agglomération de Marne et
Chantereine.
Ces recherches ont permis la découverte de munitions explosées et
non explosées dans les talus de terres et la cour de la batterie Sud.
Il a été mis à jour des obus non explosés de l'Armée Française et
Allemande, de calibres divers, sous seulement quelques centimètres de terre,
quand ils n'affleuraient pas !!! Ils ont été trouvés avec une telle
facilité que cela nous interroge sur l'étendue des munitions non explosées qui
subsistent sur le site ???
La batterie Sud du fort de Vaujours, propriété de la Communauté
d'Agglomération de Marne et Chantereine.
Il a donc été découvert, non explosés, des grenades quadrillées de la
première guerre (ces engins sont depuis interdits par la convention de Genève),
un nombre important de cartouches 8mm Lebel et 7,5mm ainsi que des obus
allemands de défense anti-aérienne (8,8 et 2cm Flak). Il a été trouvé des
débris d'obus de très gros calibres non identifiés avec des amorces contenant
du Fulminate de Mercure. Il a aussi été identifié des ampoules de grenades
Bertrand de 14/18, encore pleines de gaz militaire incapacitant !!!
Obus de DCA Allemande trouvés dans les talus de la batterie Sud du fort de
Vaujours
Il a été découvert dans un document d'archive du Service Historique de la
Défense (côte CDAOA), l'existence d'un accident grave de déminage en
1947, "ayant entrainé une explosion malencontreuse à l'occasion de la
destruction de munitions opérée par un entrepreneur privé". Cette explosion
très puissante a entièrement détruit le passage couvert permettant l'accès à la
batterie Nord du fort de Vaujours.
Campagne de déminage réalisée par le CEA de 1956 à 1966 (Source CEA)
Il est à noter que la Communauté d'Agglomération de Marne et
Chantereine autorise, depuis 2 ans, une association enregistrée à Vaujours à
occuper la batterie Sud du Fort. Cette association y accueille des
jeunes des environs, y organise des soirées. Ces activités sont contraires aux
servitudes d'utilité publique qui frappent le site. En effet, le Ministère de
l’Ecologie, précise que certaines activités y sont proscrites : "un usage
résidentiel, des activités agricoles, des activités entraînant la présence
régulière d’enfants, les établissements recevant du public et les lieux de
rassemblement de personnes (parc public, camping, aire de spectacle, …) sont
proscrits".
Ampoules pour grenades "Bertrand" encore pleines de gaz de combat
incapacitant.
25/01/2014 : Commentaire d'Herik
Étant dans le milleu du déminage, je viens apporter une petite
correction. Ce ne sont pas des ampoules de grenades Bertrand, mais des ampoules
d'un allumeur de mines allemands. Le Buck. Il n'a aucun effet incapacitant. Les
grenades Bertrand étaient rondes et l'ampoule en verre se devait de l'être
également.http://www.dbt-eod-012.com/theme_BuckZunder.htm - http://ww2-germanarmy.conceptbb.com/t433-glasmine-43
Quand on connaît la dangerosité des munitions non explosées qui ont été
trouvées à la batterie Sud, associée aux contaminations radioactives et autres
pollutions chimiques et en métaux lourds connus du site, cette autorisation
d'accès par la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine est
irresponsable.
En effet, à la lumière de cette autorisation et devant l'ampleur et la
complexité conjuguée des risques, nous nous interrogeons très fortement
sur la capacité de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine à
gérer ce site sur les 15 hectares du Fort de Vaujours en sa
possession.
Ainsi nous demandons, avec force, l'abandon définitif du projet de création
d'une zone d'activité économique sur le fort de Vaujours.
Vous êtes déjà plus de 78.000 personnes à vous indigner devant les
projets surréalistes de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de
Marne et Chantereine (CAMC), sur un ancien site du
Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) contaminé par des matières
radioactives, pollué aux métaux lourds, chimiquement souillé et piégé
par des obus non explosés depuis la seconde guerre mondiale.
Novembre 2011, manifestation victorieuse pour empêcher la vente de 4,7 kms
de la Dhuis à Placoplâtre.
Vous êtes déjà plus de 77.000 personnes à demander la vérité sur l'état de
santé des populations locales qui souffrent, dans l'indifférence, de taux de
décès par cancer anormalement élevés depuis des dizaines d'années.
Devant les tentatives d'élus de minimiser la gravité de la situation, le
silence absolu des services de l'ÉTAT, le jusqu'au-boutisme de Placoplâtre et
les voeux pieux de la Communauté d'Agglomération de Marne et
Chantereine :
Le collectif « Sauvons la Dhuis », vous invite à une marche pour
dire :
NON aux projets de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne
et Chantereine
POUR que tous les moyens soient donnés afin de trouver les causes des taux
élevés de décès par cancer dont souffrent les riverains du Fort de
Vaujours.
Cette marche aura lieu Samedi 8 Février 2014 à partir de 14h30. Le lieu du
rendez-vous a été fixé sur la commune de Coubron (93470), au niveau la place du
Pâtis.
Cette marche pour la santé des citoyens, d'une durée de 2 heures, permettra
de faire un aller-retour de Coubron (93470) à Courtry (77181), entre la
Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne.
Novembre 2011, manifestation victorieuse pour empêcher la vente de 4,7 kms
de la Dhuis à Placoplâtre.
Samedi 8 février 2014 à 14h30, d'où que vous soyez, nous comptons donc
fortement sur votre participation afin de préserver la santé des
habitants et des personnes qui interviendront sur le site et pour exiger que
Placoplâtre et la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine
abandonnent DÉFINTITVEMENT leurs projets respectifs d'une carrière à ciel
ouvert et d'une zone d'activité économique sur le fort de
Vaujours.
Nous comptons également sur vous nombreux pour demander la levée du
secret défense et la mise en place d'une commission d'enquête
parlementaire relative aux conséquences des expérimentations
nucléaires réalisées au Centre d'études du Commissariat à l'Énergie Atomique de
Vaujours-Courtry.
Cette manifestation est avant tout une marche citoyenne et apolitique.
Ainsi, nous demandons aux élus et membres de partis politiques souhaitant
participer à cet événement de ne porter aucun signe distinctif et de n'envoyer
aucun message à caractère politique.
La rédaction de France en région Ile de France, en date du 16/01/2014 a
décidé de faire sa une avec le Fort de Vaujours. Voici donc un extrait du JT
diffusé au 19/20 ainsi que dans l'édition du Soir.
Abonnez vous à cette chaine Youtube, au fur et à mesure de l'évolution de
la mobilisation, nous diffuserons de nouveaux entretiens et autres vidéos
d'information.
Nous avons tenté d’expliquer la nature des expériences « connues »
qui ont été réalisées sur ce Fort, situé à 20 kilomètres de Paris, par le
Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), entre 1951 et 1997, afin de développer
les détonateurs des bombes atomiques françaises.
Nous avons expliqué les pollutions radioactives, chimiques, en métaux lourds
du site. Nous avons également signalé la présence de munitions et autres obus
non explosés depuis la dernière guerre.
Nous avons révélé dans le cadre de cette pétition des taux anormalement
élevés de causes de décès liés à des cancers sur la Ville de Courtry où se
trouve le Fort de Vaujours. En effet, 52% des hommes et 49% des femmes décèdent
de cancer à Courtry.
Nous demandons avec la plus grande fermeté que tous les moyens soient mis
en œuvre afin de déterminer les causes exactes des taux anormaux de décès par
tumeurs sur la commune de Courtry. Nous demandons que des études soient
également réalisées à Coubron, Vaujours, Le Pin et Villeparisis.
Nous avons expliqué pourquoi il fallait s’opposer aux projets de la société
Placoplâtre, filiale du groupe Saint-Gobain, qui désire y réaliser une carrière
à ciel ouvert. Cette société est juge et partie de ses propres risques et de
ceux qu’ils peuvent faire courir à leurs employés, sous-traitants ainsi qu'aux
populations locales.
Devant la gravité de la situation, nous demandons l’arrêt du projet de
Placoplâtre et la mise en place d'un réel périmètre de protection absolue du
site afin qu'aucune occupation des sols et exploitation des sous-sols ne soient
autorisées sur le fort de Vaujours.
Nous demandons la levée du secret défense pour que toute la lumière soit
faite sur les activités du CEA au Fort de Vaujours afin de pouvoir caractériser
l'ensemble des pollutions du site.
En 8 jours, vous avez été plus de 50000 personnes à nous avoir apporté votre
soutien. Nous désirons par la même remercier notre partenaire Change.org qui
nous apporte son soutien dans le cadre de cette pétition.
Depuis, les langues se délient, comme le montre cet article du Parisien, en
date du 15 Janvier, où 2 personnes ayant travaillé pour le CEA se
mettent à parler dans la presse. Ils confirment la contamination
radioactive et l'absence d'une dépollution réelle du site.
L’un d’entre eux parle d’une grande fosse remplie de matériaux radioactifs.
Il raconte s’en être approché par mégarde sans protection avant d'être
interpellé sèchement par un homme en scaphandre qui lui aurait dit :
"Nous, on est déjà foutus, on est irradiés, mais vous, dépêchez vous de sortir
de là"
20 ans plus tard, malade d’un cancer de la Thyroïde, avec de la
radioactivité dans le sang et la moelle épinière, il a décidé d’attaquer l’ETAT
en justice.
Qu’ont réellement subi les populations locales et les personnes ayant
travaillé au Fort de Vaujours entre 1951 et 1997 ?
Que risquent encore de subir les populations avec le projet de Placoplâtre
qui affirme officiellement qu'aucune pollution radioactive n'a été trouvé sur
le site depuis qu'ils sont propriétaires ?
Les pollutions enfouies sont-elles encore plus dangereuses que tout ce qui
a déjà été trouvé sur le site par la CRIIRAD en 2001 ? Que contient ce
conteneur de matériaux radioactifs enfoui dans une fosse ? A t'il été
retiré par le CEA ? Est-il encore sur le site ? Si oui où se trouve
t'il ? Existe t'il d'autres fosses ?
L’heure de la vérité a sonné. Merci de nous soutenir, si vous ne l’avez pas
déjà fait, en signant notre pétition et en la diffusant au plus grande
nombre.
Devant l'ampleur de la pétition du collectif "Sauvons la Dhuis", les
langues se délient. Ainsi 2 anciens du Commissariat à l'Energie Atomique font
des révélations très inquiétantes dans un article du Parisien.
Quelles matières radioactives ont été enfouies dans des fosses sur le Fort
de Vaujours, au point qu'il fallait s'en approcher en scaphandre ?
Ils confirment et renforcent la pétition en ligne depuis 9 jours qui a déjà
recueilli plus de 37000 signatures.
Jean-Claude Antiga, 55 ans, a travaillé vingt ans au Commissariat à
l’énergie atomique, au fort de Vaujours
Aujourd’hui chef d’entreprise dans le bâtiment, Jean-Claude Antiga a
travaillé de 1977 à 1997 au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). « Je
travaillais d’abord comme peintre puis, plus tard, j’ai créé mon entreprise et
travaillé pour le CEA en tant que métreur. »
Il confirme qu’à l’époque, les ouvriers ne portaient aucune protection
particulière, dans l’insouciance générale. « Au niveau du fort central
(NDLR : où a été réalisé l’essentiel des tirs), il y avait un certain
nombre d’arbres fruitiers et de champignons. Régulièrement, les employés
venaient se servir et les rapportaient chez eux pour les manger. Et personne ne
leur a jamais interdit de le faire ».
Idem pour ces employés qui « récupéraient la boue de la station
d’épuration du CEA pour s’en servir d’engrais dans leurs jardins. Il y en a
même qui se vantaient d’obtenir de beaux légumes! De la radioactivité, dans le
coin, tout le monde en a mangé. »
S’il raconte avoir « nettoyé au Kärcher et en simple bleu de travail
les casemates des tirs » et être intervenu en tant que peintre dans un
certain nombre de zones classées « rouge », un souvenir l’a marqué plus
que les autres. « Un jour, on m’a demandé d’aller repeindre une
barrière qui entourait une grande fosse. Au fond, il y avait un conteneur
rempli de matériaux radioactifs. Comme il y avait un sas pour y accéder, j’ai
demandé à un ingénieur s’il fallait que je prenne des précautions
particulières. Il m’a dit : Non, c’est seulement pour nous car il nous
arrive de passer beaucoup de temps à l’intérieur ». J’ai donc commencé à
peindre et au bout d’un moment, deux types équipés d’un scaphandre sont apparus
et m’ont fait signe de sortir de là tout de suite. Ensuite, ils ont enguirlandé
l’ingénieur qui m’avait laissé entrer sans protection puis ils m’ont dit :
Nous, on est déjà foutus, on est irradiés mais vous, dépêchez-vous de sortir de
là. »
L’événement ne lui reviendra en tête que vingt ans plus tard, en 2001, quand
on lui diagnostique un cancer de la thyroïde. « Mon médecin m’a
d’abord expliqué que cette forme de cancer était rare chez l’homme, à moins
d’être exposé à de la radioactivité. Quand je lui ai dit que j’avais travaillé
vingt ans au CEA, il a fait le lien tout de suite. Et ses doutes ont ensuite
été confirmés par des analyses médicales, puisqu’on a retrouvé de la
radioactivité dans mon sang et dans ma moelle épinière. »
Cela fait maintenant plus de dix ans que Jean-Claude se bat contre le CEA
pour faire reconnaître sa maladie comme étant d’origine professionnelle.
« Au début, ils m’ont proposé de l’argent pour que j’abandonne mes
poursuites. Comme j’ai refusé, ils ont ensuite nié que j’avais travaillé sur le
site. » Ces premières embûches franchies, Jean-Claude attend que la
justice se prononce sur le fond.
« Les poussières radioactives partaient directement dans
l’atmosphère »
Un ancien responsable des applications militaires au CEA de Vaujours
Il a travaillé près de dix ans au fort de Vaujours et prévient d’entrée de
jeu : « Je ne cracherai pas dans la soupe ». Cet ancien de la
direction des applications militaires se dit « fier » de son parcours
professionnel et d’avoir participé au développement du nucléaire militaire
français. Mais il veut quand même raconter ce qui s’y passait alors.
« Les précautions prises à l’époque par le CEA ne sont pas celles
d’aujourd’hui. Par exemple, les employés du site ne portaient aucune protection
particulière (masque, gants…). Aujourd’hui, si un ouvrier intervient en zone
irradiée, il travaille dix minutes puis doit faire une pause de deux heures.
Mais dans les années 1960, les décontamineurs travaillaient six à huit heures
d’affilée par jour. »
Notre témoin rappelle aussi que quand il était en activité, le CEA a fait
réaliser « de nombreux tirs dans les casemates. Il est évident qu’elles
sont toujours contaminées ». Par ailleurs, une bonne partie des activités du
CEA étant classées « secret défense », « nous réalisions des
essais avec des explosifs dont on ne connaissait même pas la composition
». Quant à la décontamination, elle était minimale.
« Après les tirs, on allumait la ventilation dans les casemates et
les poussières radioactives partaient directement dans l’atmosphère ».
Quand l’armée a quitté les lieux, « le site a été nettoyé de la
façon la plus stricte, c’est-à-dire uniquement au niveau des points chauds
répertoriés par la Criirad », dans le respect des normes françaises.
Des normes qu’il estime aujourd’hui « trop légères ».
Vous avez été très nombreux à nous demander des renseignements
complémentaires depuis la publication de la dernière pétition du
collectif "Sauvons la
Dhuis".
Un grand merci au 36000 personnes qui ont signé la pétition en seulement 8
jours.
Afin de répondre à vos attentes, nous avons énormément travaillé sur une
série d'entretiens avec le président de l'association des Abbesses de
Gagny-Chelles.
Il sera question de parler qui parler du Fort de Vaujours au regard de
son histoire et des problèmes de pollutions radioactives
(Uranium 238 et autres), chimiques (PCB, Dioxine, etc.), de la
présence de métaux lourds (Arsenic, Zirconium, Cuivre,
Tungstene, Plomb etc.) et de munitions non explosés en
subsurface...
Il sera question également des problèmes de santé (cancer),
de la problématique des projets de Placoplâtre et de la Communauté
d'Agglomération de Marne et Chantereine. Il y aura aussi un entretien
sur le site d'enfouissement de déchets dangereux de
Villeparisis.
Abonnez vous à cette chaine Youtube, au fur et à mesure de l'évolution de
la mobilisation, nous diffuserons de nouveaux entretiens et autres vidéos
d'information.
La pétition du Collectif "Sauvons la Dhuis" pour la vérité sur la
radioactivité du fort de Vaujours vient d'atteindre la barre des 35000
signataires en seulement une semaine.
Merci à toutes et à tous pour cet engagement citoyen, nous vous invitons à
poursuivre vos efforts, à signer et à sensibiliser vos connaissances, vos
voisins, vos amis.
C'est très important, à tout moment, le projet d'exploitation de Placoplâtre
peut être validé et imposé par les services de l'État avec la bénédiction des
communes de Coubron, Vaujours et Courtry et de la Communauté d'Agglomération de
Marne et Chantereine.
On ne lâche rien...
Pour rappel :
À quelques kilomètres de Paris, un désastre sanitaire se prépare à
l’abri des regards: la société Placoplâtre, leader français du plâtre,
souhaite ouvrir une carrière de gypse sur le site radioactif du Fort de
Vaujours. Des milliers de mètres cube de terres contaminées pourraient
être ainsi dispersés dans la nature.
Ce Fort militaire a été utilisé pendant des décennies pour pratiquer des
essais nucléaires qui ont contaminé les sols en uranium et autres produits
toxiques pouvant causer cancers et leucémies. Si Placoplâtre détruit le fort et
déplace les terres du site, quels seront les dangers pour la santé des employés
et des populations locales? Malgré nos demandes, l’entreprise n’a livré à ce
jour aucune analyse des risques.
Comment nier les dangers sanitaires ? La CRIIRAD (Commission de
Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) a confirmé
des pollutions à l'uranium sur le site du Fort de Vaujours. L’Agence
Régionale de Santé d'Ile-de-France a signalé des taux de décès par tumeurs
anormalement élevés sur la ville de Courtry. S’ajoutent à cela la
présence d’explosifs, métaux lourds et polluants chimiques issus des essais
nucléraires pratiqués sur place.
En 2005, les Préfectures de Seine et Marne et de Seine Saint-Denis avaient
pris des arrêtés préfectoraux empêchant le déplacement des terres du site et
toute activité entraînant la présence du public. Aujourd’hui, Placoplâtre fait
tout pour obtenir la levée ou l'aménagement de ces arrêtés, en dépit des
questions et des craintes des populations. Nous ne laisserons pas faire
cela.
Et tout ensemble, nous pouvons y arriver :
en 2012, la mobilisation de nos associations a permis de sauver l’aqueduc de la
Dhuis, une coulée verte indispensable au maintien de la
biodiversité, que Placoplâtre tentait de racheter à la ville de Paris pour son
projet de carrière. Nous avons aujourd’hui besoin de vous pour
empêcher cette catastrophe sanitaire au Fort de Vaujours:
Voici la nouvelle pétition en ligne du Collectif "Sauvons la
Dhuis" :
Après nos combats victorieux pour sauver la trame verte de la Dhuis de la
destruction, le collectif "Sauvons la Dhuis" a de nouveau besoin de vous.
Oui, nous comptons sur vous afin de nous aider à empêcher ce qui pourrait
devenir l'un des plus gros drames sanitaires de l'Est Parisien.
Aux portes de Paris, sur un ancien site militaire utilisé pour développer
des détonateurs de bombes atomiques, des projets sans aucune garantie pour la
santé des populations, sont sur le point de voir le jour.
À cheval sur la Seine-Saint-Denis et la Seine et Marne, ce site connu pour
ses pollutions radioactives et chimiques se nomme le Fort de Vaujours.
Pour que la vérité soit révélée, pour la santé de nos enfants et de nos
petits enfants, aidez nous en signant et en diffusant notre pétition "Pour la
vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours".
Pétition pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de
Vaujours
Cette pétition est adressée aux préfets de Seine-Saint-Denis et de Seine et
Marne ainsi qu'aux députés et sénateurs du parlement français.
A quelques kilomètres de Paris, le long de la promenade de la Dhuis et sur
les communes de Courtry, Coubron et Vaujours, trône le Fort de Vaujours.
Cette ancienne fortification militaire a été utilisée de 1951 à 1997 par le
Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour y développer les détonateurs des
bombes atomiques de l'armée Française.
Entrée du Fort de Vaujours en 2010.
Pendant des années, le CEA a pratiqué sur le site des essais nucléaires
dits sous-critiques (ou tirs “froids”). Ces tirs consistaient à l'explosion de
bombes atomiques factices construites autour de sphères d'uranium 238. Ces tirs
ont été réalisés à l'air libre aussi bien qu'en salles de tirs.
Les débris et éclats d'uranium causés par les explosions à l'air libre
étaient projetés bien au delà de l'emprise du fort. Lors des gros tirs,
certains débris ont été retrouvés par le CEA à plus d'un kilomètre du fort.
Lors des explosions en casemates de tir, les éclats d'uranium et autres
déchets étaient évacués à grandes eaux dans des puits dit de "lavage" profonds
de plusieurs dizaines de mètres. 14 de ces puits ont été recensés sur le
site.
Une contamination des sols en matières uranifères (Uranium 238 entre
autres) a été confirmée en 2001 par la CRIIRAD (Commission de
Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité), la SUBATECH et
par le CEA lui-même qui a reconnu que certains ouvrages contaminés avaient été
noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.
Rappelons que l'Uranium 238 est un toxique chimique qui présente une très
forte radiotoxicité par inhalation.Ainsi une exposition par contamination
interne peut avoir sur le long terme des effets sur la santé sous la forme de
cancers et de leucémies.
Suite à ces découvertes, entre 2001 et 2002, une dépollution sur seulement
0,22% de la surface du fort fut réalisée par l'Etat français : une
campagne d'assainissement très limitée compte tenu des coûts astronomiques
qu'impliquent ce genre de travaux.
Pour preuve de l'insuffisance des campagnes de dépollution de l'époque, en
mai 2011, une mesure de radioactivité, 33 fois supérieure à la norme a été
relevée dans l'enceinte du fort de Vaujours sur un point chaud détecté par la
CRIIRAD et le CEA en 2001.
Mesure de radioactivité à 33 fois la norme prise dans l'enceinte du fort de
Vaujours en Mai 2011 avec un RADEX 1503.
A cette pollution exceptionnelle en proche banlieue, s’ajoutent des
risques non moins importants liés à la présence d’explosifs en subsurface, de
pollutions aux métaux lourds (Arsenic, Mercure, Amiante, Cuivre,
Plomb, Tungstène, Zirconium, etc.) ainsi que des pollutions
chimiques (Dioxine, PCB, Perchlorate d’ammonium, etc).
Suites aux pressions et à la mobilisation de l'époque, les préfectures ont
décidé, en date du 22 Septembre 2005, de frapper le site de servitudes; ainsi
l’arrêté préfectoral précise que « Les terres issues de travaux de
terrassement, construction ou modification du terrain doivent être stockées sur
le site même ». Il précise également : « un usage résidentiel, des
activités agricoles, des activités entraînant la présence régulière d’enfants,
les établissements recevant du public et les lieux de rassemblement de
personnes (parc public, camping, aire de spectacle, …) sont
proscrits. »
Cette activité nucléaire et chimique passée peut-elle expliquer pourquoi
les taux de décès par tumeurs sont anormalement élevés sur la ville de
Courtry ?
En effet, selon l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France, dans le cadre
de la signature du Contrat Local de Santé de la communauté
d'agglomération : tandis que les taux sont de 36% pour les hommes et 26%
pour les femmes en Seine et Marne, les taux de décès par tumeurs sont
de 52% pour les hommes et 49% pour les femmes à Courtry.
De plus, en 2000, un médecin généraliste de Coubron, signalait dans la
presse que les maladies thyroïdiennes sur le secteur avaient doublé en
dix ans.
Depuis 2010, le site de 45 hectares est la propriété de la société
BP PLACO (Placoplâtre), filiale du groupe St-Gobain, et de la
Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.
Placoplâtre souhaite détruire le fort et extraire des millions de m3 de
terres potentiellement contaminées afin d'y ouvrir une carrière de gypse
(pierre à plâtre) à ciel ouvert. La Communauté d'Agglomération de Marne et
Chantereine (CAMC), propriétaire de 11 hectares, souhaite y implanter une zone
d'activité économique.
Mise à jour du 18/01/2014 : Ajouts et précisions à la demande de la
CRIIRAD
- Début -
La CRIIRAD n’a pas procédé à une étude spécifique du projet de Placoplâtre
mais elle a effectué une expertise sur ce site dans les années 2001-2002 à la
demande des associations locales de protection de l’environnement.
C'est sur cette base, qu'en décembre 2012, la CRIIRAD a adressé aux membres
de la Commission Locale de Concertation et de Surveillance associée au projet
de carrière à ciel ouvert de Placoplâtre, une note rappelant les conclusions de
l’étude de 2002. Dans cette note, la CRIIRAD a mis en garde sur la
pollution résiduelle du fort de Vaujours sur les plans radiologiques, chimiques
et des substances explosives.
Dans cette note, la CRIIRAD précise également que les résultats de la
mesure de 2011, 33 fois supérieure à la norme, réalisée par les associations,
"doivent être pris en compte".
- Fin de l'ajout -
Les nouveaux propriétaires minimisent les risques. Malgré des demandes
répétées des associations locales, ils n'ont livré à ce jour aucune analyse,
aucune étude liée à la dangerosité du site et affirment qu'ils n'ont rien
trouvé d'alarmant.
Placoplâtre, pour réaliser son exploitation des sous-sols du fort, a besoin
que les arrêtés préfectoraux de servitudes d'utilité publique qui frappent le
site soient levés ou modifiées pour permettre une sortie des terres hors du
site..
Exemple d'une carrière à ciel ouvert
Le 04 avril 2013, à la demande des nouveaux propriétaires, les conseillers
municipaux de la ville de Courtry ont voté à l'unanimité la révision du Plan
Local d'Urbanisme afin de permettre la réalisation de ces projets. Tout est
donc en marche pour ce qui pourrait être un des plus grands désastres
sanitaires de l'Est Parisien, voire de la région parisienne.
Il est donc urgent de réagir avant qu'il ne soit trop tard.
Quels sont les risques pour la santé des populations locales ?
Quels sont les risques que vont prendre les employés et autres
sous-traitants qui vont travailler sur ce site et notamment à la destruction
des bâtiments et au déplacement de millions de m3 de terres potentiellement
contaminées ?
Quelles garanties peuvent apporter les propriétaires au niveau de la
sécurité sanitaire des habitants et des travailleurs ?
Devant l'ampleur des risques, nous demandons donc qu'une réelle
étude d'impact indépendante sur les risques pouvant nuire à la santé des
populations locales et des travailleurs soit réalisée par des organismes tels
que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante
sur la Radioactivité).
Comme en 2001, nous re-demandons la mise en place d'un réel
périmètre de protection afin que le site soit absolument protégé et qu'aucune
occupation des sols et d'exploitation des sous-sols ne soient
autorisées.
Nous demandons avec force que toute la lumière soit faite afin de
déterminer les causes exactes des taux anormaux de décès par tumeurs
sur la commune de Courtry.
Enfin, nous demandons la mise en place, dans les plus brefs délais,
d'une commission d'enquête parlementaire relative aux conséquences des
expérimentations nucléaires réalisées au sein du Centre d'études du
Commissariat à l'Énergie Atomique de Vaujours-Courtry ainsi qu'aux
risques liés aux projets portés par Placoplâtre et la Communauté
d'Agglomération de Marne et Chantereine.
Ainsi, en date du 17 septembre 2013, Eva Joly, députée européenne d'Ile de
France et ancienne candidate à l’élection présidentielle, a jugé utile de
diffuser un communiqué de presse lié à cette affaire.
24/02/2011 - Eva Joly en visite dans les anciennes carrières de
Gagny-Chelles
Gagny : la justice reconnaît l’illégalité de la décharge.
Eva Joly, députée européenne d'Ile de France, interpellée par les
associatifs et militants écologistes de Gagny, souhaite apporter son soutien à
leur combat :
En février 2011, je me rendais à Gagny (93) pour la première fois. Sous
la pluie et dans la boue, je découvrais le site de la carrière Saint-Pierre,
transformé depuis des années en déchetterie à ciel ouvert.
La justice a reconnu ces faits et souligné que de manière constante et
par solution de facilité des objets volumineux étaient déposés en nombre sur ce
terrain, non habilité à cet effet.
Déjà à l'époque, j'avais salué le travail incroyable effectué par les
associations locales de défense de l'environnement qui n'avaient cessé
d'alerter et d'agir pour préserver cette zone naturelle classée d'intérêt
écologique floristique et faunistique.
La décision de justice, ayant reconnue la validité des propos tenus par
les associations locales, doit être suivie d'effets. Tout d'abord, la zone doit
être définitivement réhabilitée. Mais plus encore, il est nécessaire de
questionner les faits et les responsabilités qui ont conduit à une pollution
"de facilité".
La question de la gestion des déchets et celle de la protection des
territoires sont parmi les principaux enjeux qui doivent animer la campagne des
élections municipales. Les inégalités de traitement et la multiplication des
abus appellent une reprise en main par les citoyens de leur
territoire.
Pour le dire simplement, les habitants de Gagny méritent mieux que
ça.
Ainsi, dans la parution du 11/09/2013 du Parisien, le Maire de
Gagny en la personne de Monsieur Teulet persiste et
signe. Selon les propos du Maire retranscrits par la journaliste en
charge de l'article : Michel Teulet considère qu'il n'y a rien
n’est répréhensible dans le fait d’autoriser le dépôt de déchets dans une zone
naturelle et sur des terrains privés.
LE PARISIEN - Edition Seine-Saint-Denis en date du 11/09/2013
Le Maire de Gagny est également le président de l'Association des
Maires d'Ile de France.
Quel message désire t'il adresser à tous les maires de la région avec ce
genre de propos dans la presse ?
Ainsi, tous les maires d'Ile de France seraient-ils habilités à transformer
leurs milieux naturels en décharges ?
Cela n'est il pas contraire au code de l'environnement ?
Voila donc le genre de déchets que le Maire de Gagny considère comme normal
dans une zone naturelle (Photos prises le 09/09/2013) :
LE PARISIEN - Edition Seine-Saint-Denis en date du 11/09/2013 :
GAGNY
Il était mis en cause sur Internet pour une déchetterie illégale : Le
maire perd en appel Face au blogueur
Il est débouté pour la seconde fois. En avril 2010, le maire UMP de Gagny,
Michel Teulet, avait déposé plainte pour diffamation contre Eric Gerschel,
directeur de la publication du blog Gagny actualités et opposant politique —
Eric Gerschel était candidat pour les municipales en 2008 sur la liste sans
étiquette de Jim Dhoëdt.
Eric Gerschel avait repris sur son site une information émanant d’un autre
blog spécialiste d’environnement, les Abbesses de Gagny-Chelles. Son président
Christophe Nédélec y dénonçait une déchetterie à ciel ouvert, nourrie
en toute illégalité par les propres services de la ville, sur la carrière
Saint- Pierre, zone naturelle classée d’intérêt écologique floristique et
faunistique.
Le tribunal de grande instance de Paris a rejeté une première fois
la plainte du maire. Ce dernier a fait appel et, en mai dernier, les
magistrats de la cour d’appel ont confirmé le premier jugement. Ils
reconnaissent le bien fondé des dénonciations des blogs et considèrent que, sur
la carrière Saint-Pierre, « de manière constante et par solution de
facilité des objets volumineux étaient déposés en nombre sur un terrain non
habilité à cet effet ».
Le maire est convaincu dans le jugement « d’inciter le personnel
communal du centre d’apport volontaire de la ville qu’il dirige, à enfreindre
la loi en polluant un site protégé ».
Un sujet « secondaire » selon Michel Teulet
L’association de protection de l’environnement qui vient de prendre
connaissance des conclusions de l’appel réagit. « C’est le deuxième
jugement sur le fond qui nous donne raison. C’est définitif », se félicite
Christophe Nédélec en lutte depuis neuf ans sur cette question.
« Il y a toujours des déchets sur place. Nous
demandons à la préfecture de Seine- Saint-Denis d’intimer l’ordre à la mairie
de Gagny de nettoyer l’intégralité des pollutions dans la carrière », poursuit
le militant.
En mairie, le sujet est jugé « secondaire » par Michel
Teulet. Le maire qui n’a pas, dit-il, « les éléments en tête dans
ce dossier car bien d’autres sujets plus importants à régler », se contente
d’affirmer qu’il va se pourvoir en cassation. Lors de l’audience, Michel Teulet
avait dénoncé, par la voix de son avocat, « l’aspect politique » de
cette affaire.
Selon lui, rien n’est répréhensible dans le fait d’autoriser le dépôt de
déchets sur la carrière, puisqu’il revient au maire de décider de la gestion
des déchets sur sa commune.
L’un des agents de la ville a également reconnu que du fait d’une surcharge
du centre de dépôt, « des structures ont été posées sur une autre partie
», laissant entendre que la pratique était courante en mairie. « Ces
objets devaient être réutilisés, ça ne gênait en rien », a tenté d’expliquer de
son côté un adjoint au maire. Autant d’arguments qui n’auront pas convaincu les
magistrats.
Nous avions adressé, en vain, des courriers en Mairie en mettant la
préfecture en copie afin que des investigations soient réalisées et
que des opérations de nettoyage soient opérées.
En effet, la carrière Saint-Pierre de Gagny, composante d'un site plus vaste
nommé le Montguichet situé sur les communes de Chelles, Montfermeil et Gagny
est classée en Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Floristique et
Faunistique de type 1.
07/03/2010 : Déchets constatés aux abords directs du centre d'apport
volontaire de Gagny.
Nos articles avaient alors été relayés par un autre blog de la
ville de Gagny. Monsieur le Maire, en la personne de Monsieur
Michel Teulet, s'est alors porté partie civile en attaquant le
propriétaire de ce blog en diffamation.
Plan des déchets recensés en 2010 par Les Abbesses de Gagny-Chelles
Après des années de procédures, la cour d'appel a donc finalement rendu le
23/05/2013, un jugement définitif sur le fond. Monsieur Teulet a donc
été débouté de son attaque comme en première instance.
La justice a donc considéré que, nous citons le rendu du jugement, "de
manière constante et par solution de facilité des objets volumineux étaient
déposés en nombre sur un terrain non habilité à cet effet".
La justice confirme donc nos soupçons, la municipalité de Gagny a donc,
selon la justice, bien pollué pendant des années et de façon constante la Zone
Naturelle de la Carrière Saint-Pierre du Montguichet et cela en toute
illégalité.
Il s'agit bien là de faits extrêmement graves confirmés par une décision de
justice en première instance et en appel.
Le nom du blog et de son propriétaire ont été volontairement masqués même
si le rendu du jugement en appel est publique comme toute décision de
justice.
Nous demandons donc à la préfecture de Seine-Saint-Denis d'intimer
l'ordre à la mairie de Gagny de nettoyer l'intégralité des pollutions
introduites illégalement par le personnel communal dans la carrière
Saint-Pierre.
Il semblerait que malgré les procédures judiciaires ces agissements
ce soient poursuivis. En effet, nous avons localisé, le
01/09/2013, de nouveaux apports de remblais dont des
plaques de fibro-ciment amiantées aux abords directs du centre
d'apport volontaire de la commune.
01/09/2013 : Dépôt illégal de remblais à 30 mètres de l'accès dérobé
du centre d'apport volontaire de Gagny
01/09/2013 : Dépôt illégal de déchets amiantés à 10 mètres de l'accès
dérobé du centre d'apport volontaire de Gagny
Nous demandons donc officiellement à la préfecture de faire
respecter la loi et d'intimer l'ordre à la commune de Gagny de faire
cesser ces agissements et de procéder au retrait de toutes les
pollutions qu'elle a sciemment occasionnée.
Au sujet du projet l'acquisition de 7ha de la carrière Saint-Pierre aux
abords du centre d'apport volontaire de la ville. Nous demandons par mesure
préventive que la préfecture invalide le processus de cession de ces
terres à la commune au profit de l' Agence des Espaces Verts d'Ile de
France.
Nous allons consulter les autres associations de protection de
l'environnement référentes du secteur afin d'étudier quelles peuvent être
les démarches nécessaires et indispensables afin que la justice soit
saisie de cette affaire.
Courtry Une association d’amoureux du Fort de Vaujours se bat pour sa
sauvegarde.
Ils veulent sauver le fort atomique en y créant un musée
Courtry. Une association d’amoureux du fort de Vaujours se bat pour la
sauvegarde du site qui abrita des expérimentations d’explosifs à base
d’uranium.
Marion Kremp | Publié le 13 juin 2013, 07h00
Courtry, le 8 mai. Dans un lieu où la nature a repris possession des 45
ha du fort, l’association l’Effort de Vaujours (à gauche) entretient et rénove
une partie de la batterie sud, qui leur a été confiée par la communauté
d’agglomération Marne et Chantereine. Ces « gardiens du fort » se
relaient tous les jours, comme dans cette salle d’étude des composés explosifs
(en bas à droite). Courtry, le 8 mai. Dans un lieu où la nature a repris
possession des 45 ha du fort, l’association l’Effort de Vaujours (à gauche)
entretient et rénove une partie de la batterie sud, qui leur a été confiée par
la communauté d’agglomération Marne et Chantereine. Ces « gardiens du
fort » se relaient tous les jours, comme dans cette salle d’étude des
composés explosifs (en bas à droite). (LP/M.K.)
Une petite porte fondue dans le haut grillage. Derrière, une jungle végétale
à travers laquelle seul un 4 x 4 ose s’aventurer. Pour pénétrer dans le fort de
Vaujours, il faut montrer patte blanche aux gardiens. L’association l’Effort de
Vaujours s’est vu confier les clés de la batterie sud par le propriétaire, la
communauté d’agglomération Marne et Chantereine. L’espoir de la trentaine de
passionnés du fort est d’y ouvrir un jour un musée de la fortification et de
l’histoire industrielle du site du Commissariat à l’énergie atomique (CEA).
Passé l’enchevêtrement anarchique de décombres et de broussailles qui
s’étend sur les 45 ha de cet ancien site d’expérimentation d’explosifs du CEA,
les fortifications frappent par leur bon état. Bien installés sous l’une des
voûtes de la batterie sud, les membres de l’association commencent leur journée
par un café avant de se mettre au travail. Ils entretiennent à leurs frais la
partie la mieux conservée de la batterie sud. Des jardinières en fleurs ainsi
que quelques parterres aux pétales colorés décorent la cour.
Dans un large imperméable qui lui descend jusqu’aux pieds, chaussés de
godillots de marche, Lisa Leclerc fait figure de chef de bande. « Nous
sommes tous attachés au fort pour des raisons différentes, certains pour
l’histoire, d’autres pour l’architecture fortifiée et d’autres encore pour la
radioactivité et l’histoire nucléaire », explique la présidente de l’Effort de
Vaujours. « Nous voulons que cela devienne un endroit où les gens
pourraient enfin savoir ce qu’il s’est passé », lâche Hélios, 27 ans, le
vice-président de l’association dont le pseudonyme masque l’identité.
Placée sous secret-défense, l’histoire atomique du fort reste pleine de
mystères. C’est ici que le détonateur de la première bombe atomique française
« Gerboise bleue » a été développé dès 1955. Durant près de quarante
ans, des explosifs à base d’uranium y ont été testés .
Une pollution radioactive résiduelle persiste sur le site
La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la
radioactivité (Criirad), assure qu’une pollution radioactive résiduelle
persiste sur le site. Tandis que BPB Placo (ex-Placoplâtre), propriétaire de 33
ha du site, projette d’y ouvrir une carrière de gypse à ciel ouvert à l’horizon
2015.
L’association qui s’était un temps rapprochée du géant plâtrier avec l’idée
du musée en tête, refuse aujourd’hui de nier la dangerosité potentielle d’une
future carrière. « Ils étaient clairs avec nous, tant que nous ne parlions
pas des « points chauds » radioactifs, mais rien ne prouve que le
site a été décontaminé », déclare Hélios.
« Nous sommes opposés au « gros trou » de Placo, ajoute Lisa
Leclerc, mais ce qui me préoccupe ce sont les eaux souterraines, il y a
plusieurs puits de lavage qui servaient à rincer les casemates de tirs froids,
je me demande ce qu’il y a au fond », s’interroge, suspicieuse la présidente.
« Le manque d’information nuit au site, on se retrouve toujours face au
silence alors que nous voudrions que le plus grand nombre puisse connaître
l’histoire de ce lieu hors du commun », poursuit Hélios.
Protégée par le plan local d’urbanisme (PLU) de Courtry, les fortifications
de la batterie sud sont, pour l’instant, à l’abri des projets de Placoplâtre et
de Marne-et-Chantereine qui souhaite y développer une zone d’activité.
« C’est important de vouloir maintenir la mémoire de ce secteur, mais sous
quelle forme? », déclare le maire (PS) de Courtry, Jean-Luc Pilard. « La
batterie sud a une valeur patrimoniale, elle a été bien réhabilitée par
l’Effort de Vaujours, mais le fort, il faut en faire son deuil », annonce
l’édile qui a récemment voté en conseil municipal une modification du PLU à la
demande de Placo.
Quarante ans d’expériences
M.K. | Publié le 13 juin 2013, 07h00
Avant de vider ses tiroirs à Vaujours en 1997, le Commissariat à l’énergie
atomique (CEA) a offert à ses collaborateurs, entre 600 et 800 selon les
périodes, les mémoires de ce qui est présenté comme une « aventure
atomique ». Un ouvrage a été édité par les Editions du CEA dirigées par la
Direction des applications militaires.
« Si Vaujours m’était conté, ou il était une fois dans l’est parisien
», raconte dans le détail, souvent technique, les diverses expériences
réalisées sur le site entre 1955 et 1997.
Ce sont les chefs de services et les ingénieurs de l’époque qui vantent
leurs propres faits d’armes. « Il y eut durant ces années nombre
d’incidents qui, après coup parfois, prêtèrent à rire, parfois firent froid
dans le dos », raconte ainsi André Cachin (page 50), un des fondateurs
du Centre expérimental de Vaujours, qui poursuit, « Un premier
gros tir au Fort central, l’hiver 1951, eut des effets spectaculaires… J’avais
placé une plaque de blindage de 100 kg (NDLR : sur l’explosif à base
d’uranium)… La plaque transformée en cornet fut retrouvée à 1 km de là, près de
la route de Meaux. »
Ce témoignage indique que des tirs à l’uranium ont été réalisés à l’air
libre, ce qui laisse présager que les résidus radioactifs ont été disséminés au
hasard sur le site et même à l’extérieur.
D’autres extraits parlent de « cadence de tirs qui oblige à
commander par centaine les tabourets sur lesquels les engins explosifs étaient
posés », ou encore « les charges d’explosif sont limitées
en poids et pourtant ils (NDLR : la Direction des affaires militaires)
font à court terme passer à des tailles beaucoup plus importantes ».
En 1988, les ingénieurs de Vaujours veulent expérimenter d’autres explosifs
plus réactifs, mais « bien souvent les concepteurs d’armes…
veulent de l’uranium » (page 173).
Vendredi 17 Mai 2013, les associations de protection de l'environnement ont
été reçues pour une visite du site d'enfouissement de déchets dangereux
classé "Seveso seuil haut" de la commune de Villeparis. Les
associations présentes étaient l'ADENCA, Nature Environnement 77, Coubron
Environnement et Les Abbesses de Gagny-Chelles.
En France, il existe qu'une douzaine de site de ce genre. Sept d'entre eux
sont gérés par le groupe Sita dont celui de Villeparisis (Seine-et-Marne).
Entrée du site SITA FD de Villeparisis
Ce site de 43 ha est exploité depuis 1977 par la société SITA FD
anciennement France Déchets et filiale du Groupe Suez Environnement. Ce site
est une ancienne carrière de gypse à ciel ouvert exploitée par la
société Lambert dont les activités ont été acquises depuis par Placoplâtre (BPB
Placo, filiale du groupe Saint-Gobain). Elle a donc été cédée le site
en fin d'exploitation pour qu'elle devienne une décharge de déchets hautement
toxiques !!!
Voilà un bel exemple de l'avenir promis aux carrières à ciel ouvert
!!!
Selon la direction du site SITA FD de Villeparisis, les anciennes carrières
à ciel ouvert sont géologiquement propices au stockage de déchets dangereux et
celle-ci s'interroge sur l'extension du site sur les anciennes carrières en
cours d'exploitation sur le secteur.
Alvéole de stockage en cours d'exploitation
Ainsi, il est évident que les carrières de gypse à ciel ouvert en cours et
possiblement à venir sont susceptibles de devenir de nouvelles décharges de
déchets dangereux. Ceci est une motivation supplémentaire pour les associations
de protection de l'environnement pour lutter contre l'extension des carrières à
ciel ouvert sur le massif de l'Aulnoye. Pour rappel, ces associations sont
fédérées autour du collectif "Sauvons la Dhuis" : http://sauvons.dhuis.fr
Seulement une douzaine de sites de ce genre en France.
Le site SITA FD de Villeparisis n'est séparé que d'une route du Fort
de Vaujours sur la commune de Courtry. Cet ancien site
d’expérimentation nucléaire du Commissariat à l’Énergie Atomique est
notoirement connu pour sa pollution en matières radioactives
et présentent des risques non moins importants liés à la présence d’explosifs
en subsurface, de pollutions aux métaux lourds (Arsenic, Mercure, Amiante,
Cuivre, Plomb, Tungstène, Zirconium, etc.) et de pollutions chimiques (Dioxine,
PCB, etc...).
Certains osent parler de la malédiction d'un territoire.
Cette visite du site fait suite à l'incident majeur qu'il a subit le 17
février 2013. En effet, un incendie s'y est produit dans une alvéole de
stockage. Ce dimanche-là, 200 tonnes de roche d’amiante ainsi que des fûts
fermés contenant des poussières avec des doses d’arsenic, ont pris feu sur une
surface de 500 m2 (Il a été évoqué un temps une surface de 2000m2).
Les pompiers ont bataillé toute cette journée pour éteindre l'incendie. En
effet, pas moins de cinquante pompiers ont été mobilisés toute la journée pour
circonscrire le sinistre.
La direction du site en train d'expliquer les processus de stockage aux
associations
Suite à l'incident, la direction du site nous a dit avoir réalisé des
analyses atmosphériques. Ses analyses auraient été transmises
à la préfecture. La direction s'est refusée à nous transmettre ces analyses.
Elle estime, dans la mesure qu'une double enquête, administrative et
judiciaire est ouverte que c'est du ressort de la préfecture décider
de les rendre publique.
Les jus récoltés au fond des alvéoles sont appelés des lixiviats.
Ainsi à la date de publication de cet article, soit 3 mois après les faits,
les associations locales sont donc toujours dans l'incapacité d'estimer si les
populations environnantes ont été exposées à des risques sanitaires notamment
liés à l'amiante et à l'arsenic, ni dans quelles mesures !!!
La direction nous a assuré que les fumées ont été poussées par les vents
vers Vaujours et Sevran en Seine-Saint-Denis.
Le site Villeparisis de SITA FD possède une capacité annuelle de
stockage de 250000 tonnes de déchets dangereux particulièrement
toxiques.
Alvéole de stockage en cours d'exploitation
Le site reçoit majoritairement des déchets ultimes tels que les
REFIOMs et des REFIDIS (Résidus d'épuration des fumées
d'incinération des ordures ménagères et des déchets industriels). Ces déchets
sont par nature très toxiques.
Les REFIOMs représentent 2 à 3% de la masse d’ordures ménagères icinérées.
Ils sont chargés en dioxines et furannes, en métaux lourds (plomb, mercure,
cadmium, ect) ainsi qu'en nombreuses substances chimiques. Il y a donc 20 à 25
kg de REFIOMS par tonne d’ordures incinérées.
Traitement et stockage des terres souillées aux hydrocarbures
De plus, selon la direction, le site accueille d'autres déchets
particulièrement dangereux. Ainsi chaque année, il y est stocké 6000
tonnes de Déchets Radioactifs de type DRNR (Déchets à Radioactivité Naturelle
Renforcée ou Concentrée), 11000 tonnes de déchets contenant de
l'amiante ainsi que des terres polluées aux hydrocarbures.
Le stockage des Déchets Radioactifs de type DRNR est très problématique car
leur définition est subjective et particulièrement floue. Effectivement, cela
correspond à tous les déchets radioactifs ne provenant pas des centrales
nucléaires ou d'expérimentation atomique militaire ou civil, soit un large
éventail de déchets divers.
La direction a été dans l'incapacité de nous expliquer quelle était la
dangerosité réelle de ce type de déchets. En effet, les déchets qu'ils
reçoivent de ce domaine sont très variés. Ils se sont tout de même engagés
auprès des associations à fournir un état des lieux et des statistiques
permettant de les caractériser. Ils nous ont également affirmé que par mesure
de sécurité chaque chargement de déchets radioactifs était analysé par un
laboratoire indépendant.
Il convient de préciser qu'en l'état actuel de nos connaissances seulement
deux décharges de déchets dangereux reçoivent les Déchets Radioactifs de type
DRNR sur le territoire français. L'autre décharge connue est celle de
l'ancienne carrière de Bellegarde dans le Gard, celle-ci est également gérée
par la société SITA FD.
En cas d'exploitation du Fort de Vaujours, les associations
ont questionné la direction sur la possibilité que des déchets radioactifs en
provenance de celui-ci soient stockés sur le site. La direction nous a affirmé
qu'ils n'étaient pas habilités à stocker ce type de déchets car ils ne
relevaient pas des DRNR et qu'ils seraient automatiquement détectés par les
portiques de détection situés au poste de contrôle de l'exploitation.
Les REFIOMs et autres REFIDIS sont "stabilisés" en étant incorporés dans du
ciment. Ce ciment est par la suite coulé dans des alvéoles dite de stockage.
Les DRNRs et les autres déchets dont l'amiante sont recouverts de ces coulis de
ciment toxiques.
Usine de Stabilisation des REFIOMs
Il existe 10 alvéoles de stockage sur le site de Villeparisis.
La direction nous a assuré que l'étanchéité de ces alvéoles sera contrôlée
pendant 30 ans après la fin d'exploitation du site conformément à la
législation en vigueur.
Quelle est la durabilité à long terme de l'étanchéité de ces
alvéoles ? La direction a été dans l'incapacité de nous apporter une
réponse en assurant néanmoins suivre les législations en vigueur.
Alvéole de stockage en cours d'exploitation
Au bout de la chaine du traitement des déchets, ce genre de site est donc
le symbole de la fuite en avant de notre civilisation.
En effet, ces sites assurés que pour quelques dizaines d'années après
exploitation, ne semblent pas apporter une solution durable pour les
générations futures qui viendront à vivre auprès de ces héritages toxiques et
radioactifs. De plus, les processus de l'exploitant ne sont pas exempts de
risques pour les populations locales comme l'a démontré l'incident majeur du 17
Février 2013.
Nous venons très sérieusement à nous interroger sur le caractère durable et
responsable de ce genre de décharge de déchets dangereux en milieu urbain.
Le dernier conseil municipal vote à l’unanimité la révision du PLU
Un bois bientôt déclassé pour la future carrière de
gypse
« La société plâtrière sollicite la collectivité pour qu’elle fasse
évoluer son PLU (Plan local d’urbanisme) de manière à permettre la réalisation
de son projet d’exploitation. »
Cette annonce est extraite de la délibération votée à l’unanimité par le
conseil municipal de Courtry du 4 avril. Le maire (PS) Jean-Luc Pilard et les
élus ont accepté de réviser le PLU concernant une parcelle classée en espace
naturel boisé, qui jouxte le Fort de Vaujours où BPB Placo a pour projet de
développer une carrière de gypse à ciel ouvert.
Près du Fort du Vaujours, la société BPB Placo compte exploiter une
parcelle classée en Espace Naturel Boisé. (LP/M.K.)
Propriétaire de 33 ha sur l’ancien site du Centre de recherche atomique,
« BPB Placo devrait déposer une demande d’autorisation d’exploitation
en préfecture avant 2015 », avait déclaré Philippe Cortial, directeur des
mines et carrières du groupe en février. Située au nord du Fort de Vaujours, la
parcelle concernée par la modification du PLUest un espace boisé classé.
« Une grande partie n’est déjà plus un bois mais une zone de pâturage »,
se défend lemaire qui promet une compensation « gagnante » puisque
« la zone non boisée sera également compensée sur une autre parcelle de la
commune, où seront plantés des arbres ».
Un risque sanitaire majeur selon des associations
« Nous modifions le PLU à la demande de Placo, sinon, nous ne
l’aurions pas fait, cela représente beaucoup de travail pour nos services
», ajoute l’édile qui assure « que cela se soldera par une enquête
publique d’ici septembre ».
« Depuis quand des entreprises dictent aux communes leur plan local
d’urbanisme ? Courtry n’a même pas attendu le dépôt officiel de demande
d’exploitation et le résultat de l’enquête publique qui doit en découler. C’est
antidémocratique et irresponsable », dénonce Christophe Nedelec du
collectif d’associations
protectrices de l’environnement « Sauvons la Dhuis ». Il demande
« la mise en place d’une véritable concertation associée à une enquête
publique approfondie ».
Le collectif alerte surtout sur le risque sanitaire majeur lié aux anciennes
activités du site. Construit en 1883, le fort souterrain a servi de dépôt de
munitions à l’armée allemande, avant d’être le théâtre d’opérations de déminage
pour enfin être investi par le CEA en 1955.
Le collectif, tout comme la Criirad, laboratoire indépendant de mesure de
la radioactivité alertent sur la dangerosité d’une carrière à ciel ouvert sur
un « site hautement pollué par des matières radioactives, pyrotechniques
et chimiques ».
La préfecture de Seine-et-Marne avait frappé le Fort d’une servitude
d’utilité publique en 2005, qui impose que les terres du site ne doivent pas en
sortir et interdit la présence d’habitations, d’école ou la culture des
terres.
Voici le dernier communiqué du collectif "Sauvons la Dhuis" :
CEA - DHUIS : le conseil de municipal de Courtry approuve la
destruction du fort de Vaujours.
Le 04 avril 2013, le conseil municipal de la ville de Courtry a voté
à l'unanimité une prescription de révision de son Plan Local
d'Urbanisme permettant la mise en œuvre « du projet
d’exploitation de la ressource en gypse par la société Placoplâtre sur le site
du Fort de vaujours ainsi que que le projet de reconversion et de
réhabilitation du solde des emprises par la Communauté d'Agglomération Marne et
Chantereine ».
Entrée du Fort de Vaujours en 2010.
La commune de Courtry désire donc céder aux sollicitations des
carriers par anticipation. Ainsi, sans attendre le dépôt
officiel d'une demande officielle d'exploitation et le résultat de l'enquête
publique qui doit en découler, le conseil municipal à l'unanimité a
émis le souhait de déclasser le fort ainsi que des terres aux abords de la
Dhuis situées en contrebas .
Le conseil municipal de Courtry précise qu'une « concertation
associera pendant toute la durée de la révision du PLU les habitants, les
associations locales et les autres personnes concernées ».
Il précise également les modalités de celle-ci :
« voie d’informations (bulletins municipaux, site internet de la
Ville…) »
« la mise à disposition d’un cahier d’expression à l’accueil
principal de l’Hôtel de Ville »
Le collectif "Sauvons la Dhuis" en plus de condammer ce vote au conseil de
municipal de Courtry considére cette concertation comme insuffisante au regard
des risques encourus par les populations locales.
Lors d'un précédent communiqué, le collectif "Sauvons la Dhuis" avait pris
le soin d'informer et de sensibiliser sur les risques sanitaires majeurs liés à
l'exploitation du fort de Vaujours.
Pour rappel, depuis plus de 10ans, le fort de Vaujours d'une surface de 45
hectares est suspecté de contamination résiduelle en matières
uranifères (Uranium 238 entre autres). Cette contamination a été
confirmée en 2001 par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information
Indépendante sur la Radioactivité) et par le CEA lui-même qui a reconnu que
certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton compte
tenu de l’impossibilité de les décontaminer.
Courant 2001/2002, à cause de coûts très élevés de dé-pollution, le
site n'a été que très partiellement décontaminé. Ainsi sur un
total de 45 hectares, seulement 1000m2 ont été traités suite aux explorations
de la CRIIRAD.
Une mesure de radioactivité 33 fois supérieure au bruit de
fond a été relevée dans l'enceinte du fort de Vaujours en Mai 2011 à
l'aide d'un RADEX 1503. Cette mesure a été certifiée par la
CRIIRAD en 2012. La CRIIRAD précise également qu'un bloc d'uranium de
100g sous 10cm de terre est difficilement détectable en surface à l'aide de
compteur de ce type.
Mesure de radioactivité à 33 fois la norme prise dans l'enceinte du fort de
Vaujours en Mai 2011 avec un RADEX 1503 certifiée par la CRIIRAD.
Pendant des années, le CEA a pratiqué sur le site des essais
nucléaires dit sous-critique (ou tir “froid”) avec de l'uranium. Ces
tirs froids ont été réalisés à l'air libre ainsi qu'en salles
de tirs. Après les essais, les éclats d'uranium et autres déchets
étaient évacués à grandes eaux dans des puits dit de "lavage" profonds
d'une trentaine de mètres, au nombre de 14. Certains déchets étaient même
incinérés dans une zone de brûlage à l'air libre ainsi que dans un incinérateur
équipé de quatre fours.
A cette pollution exceptionnelle en proche banlieue, s’ajoutent des
risques non moins importants liés à la présence d’explosifs en
subsurface, des pollutions aux métaux lourds (Arsenic,
Mercure, Amiante, Cuivre, Plomb, Tungstène, Zirconium, etc.) ainsi que des
pollutions chimiques (Dioxine, PCB, etc...).
39-45 Seconde guerre mondiale : Groupe de soldats Allemands devant
l'entrée du Fort de Vaujours. Quel anachronisme avec la situation d'aujourd'hui
!!!
L'exploitation du fort de Vaujours est tout autant la destruction d'un
patrimoine historique local majeur, qu'un projet à hauts risques pour les
populations locales de même que pour les employés et sous traitants de
Placoplâtre qui travailleront sur ce site.
Ce risque de mise en danger des salariés et sous-traitants est
parfaitement assumé par Placoplâtre, qui, par un chargé de
communication, a déclaré le 3 Mai 2012 : « Il ne faut pas se leurrer,
le seul vrai risque, il va être pour les salariés de l'entreprise. C'est eux
qui vont être au contact quand il faudra démolir et exploiter. Le seul
véritable risque, c'est pour le personnel de l'entreprise. »
Le Collectif "Sauvons la Dhuis" s'oppose donc avec la plus grande fermeté à
cette volonté du conseil municipal de Courtry d'autoriser la destruction du
Fort de Vaujours. Nous le considérons comme irresponsable.
Dans le cadre de la révision du Plan Local d'Urbanisme de Courtry, le
collectif demande la mise en place d'une véritable concertation associée à une
enquête publique approfondie.
Devant l'ampleur des risques, nous demandons qu'une réelle étude d'impact
sur la santé des populations locales soit réalisée par des organismes
indépendants tels que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information
Indépendante sur la Radioactivité).
Sur les communes de Chelles et de Montfermeil se trouve l'ancienne carrière
du Sempin.
Après avoir échappé à des projets d'urbanisation, la Zone Naturelles
d'Intérêts Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) de la carrière du
Sempin a été finalement remblayée à grand renfort de remblais et de déchets du
bâtiment dans les années 90s.
Les pelouses calcaro-marneuses ou sèches ont disparu avec leurs cortèges de
plantes rares à haute valeur patrimoniale.
En 1995, l'association "Les Amis Naturalistes des Coteaux d'Avron" avait
tenté de les sauvegarder. Quelques milliers de m2 de ces pelouses avaient alors
été dé-plaqués.
Elles se trouvent maintenant à proximité du Moulin.
Propriété du groupe Saint-Gobain, la commune de Chelles est actuellement en
train d'en finaliser l'acquisition.
Quels sont les projets d'avenir de la commune de Chelles sur cet
espace ?
Voici donc une brève parue dans le parisien en date du 17.04.2013 qui donne
un éclairage.
Bientôt un parc sur la carrière du Sempin
Publié le 17.04.2013, 07h00 CHELLES.
La mairie et la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement
rural) négocient l’acquisition les terrains de l’ancienne carrière du Sempin,
en bordure de Montfermeil. L’objectif est de faire de ce site un espace vert
ouvert au public et relié aux deux autres zones vertes de la commune, le
Montguichet au sud et la montagne de Chelles à l’est.
S’il est encore tôt pour connaître les détails du projet, les élus assurent
que ce nouvel espace vert, qui à terme sera géré par Marne et Chantereine,
ouvrira au public « d’ici quatre ans » et qu’il restera « pour
toujours » une zone classée, à l’abri des promoteurs.
Voici un petit reportage photo sur le Sempin en ce début de printemps
2013 :
30/03/2013 - Chelles - Sempin : Moulin du Sempin (Montfermeil).
30/03/2013 - Chelles - Sempin : Les friches rudérales sur remblais et
déchets du BTP du Sempin.
30/03/2013 - Chelles - Sempin : Toujours aujourd'hui, il y a des
arrivages massifs de déchets divers!!!