Mot-clé - Pollution

Fil des billets

samedi 1 février 2014

Fort de Vaujours : l'Affiche de la Manifestation du 8 février 2014

Fort de Vaujours : l'Affiche de la Manifestation du 8 février 2014

affiche collectif V1

Lien vers cette affiche en Haute définition : http://sauvons.dhuis.fr/public/Manifestation/Fort2Vaujours_Affiche_Manifestation_01.jpg

Fort de Vaujours : Appel à manifester Samedi 8 Février 2014 après-midi

Lien vers la manifestation sur Facebook : https://www.facebook.com/events/640101669358777

Vous êtes déjà plus de 79.000 personnes à avoir signé la pétition du Collectif "Sauvons la Dhuis" pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du fort de Vaujours.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Vous êtes déjà plus de 79.000 personnes à vous indigner devant les projets surréalistes de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine (CAMC), sur un ancien site du Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) contaminé par des matières radioactives, pollué aux métaux lourds, chimiquement souillé et piégé par des obus non explosés depuis la seconde guerre mondiale.

Dhuis_Manif02.jpeg

Novembre 2011, manifestation victorieuse pour empêcher la vente de 4,7 kms de la Dhuis à Placoplâtre.

Vous êtes déjà plus de 79.000 personnes à demander la vérité sur l'état de santé des populations locales qui souffrent, dans l'indifférence, de taux de décès par cancer anormalement élevés depuis des dizaines d'années.

Depuis le lancement de notre pétition, des anciens du CEA du Fort de Vaujours et des médecins du secteur se sont mis spontanément à parler et à nous soutenir. La chape de plomb est en train de se fissurer. L'heure de la vérité a sonné.

Devant les tentatives d'élus de minimiser la gravité de la situation, le silence absolu des services de l'ÉTAT, le jusqu'au-boutisme de Placoplâtre et les voeux pieux de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine :

Le collectif « Sauvons la Dhuis », vous invite à une marche pour dire :

NON aux projets de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine

POUR que tous les moyens soient donnés afin de trouver les causes des taux élevés de décès par cancer dont souffrent les riverains du Fort de Vaujours.

Cette marche aura lieu Samedi 8 Février 2014 à partir de 14h30. Le lieu du rendez-vous a été fixé sur la commune de Coubron (93470), au niveau la place du Pâtis.

Cette marche pour la santé des citoyens, d'une durée de 2 heures, permettra de faire un aller-retour de Coubron (93470) à Courtry (77181), entre la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne.

Samedi 8 février 2014 à 14h30, d'où que vous soyez, nous comptons donc fortement sur votre participation afin de préserver la santé des habitants et des personnes qui interviendront sur le site et pour exiger que Placoplâtre et la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine abandonnent DÉFINTITVEMENT leurs projets respectifs d'une carrière à ciel ouvert et d'une zone d'activité économique sur le fort de Vaujours.

Nous comptons également sur vous nombreux pour demander la levée du secret défense et la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire relative aux conséquences des expérimentations nucléaires réalisées au Centre d'études du Commissariat à l'Énergie Atomique de Vaujours-Courtry.

Cette manifestation est avant tout une marche citoyenne et apolitique. Ainsi, nous demandons aux élus et membres de partis politiques souhaitant participer à cet événement de ne porter aucun signe distinctif et de n'envoyer aucun message à caractère politique.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Cordialement,

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

Rejoignez nous sur Facebook : https://www.facebook.com/sauvonsdhuis

Lien vers la manifestation sur Facebook : https://www.facebook.com/events/640101669358777

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

mercredi 29 janvier 2014

Fort de Vaujours : de l'uranium dans le gypse ?

Fort de Vaujours : de l'uranium dans le gypse ?

30/01/2014 - Communiqué du collectif "Sauvons la Dhuis"

Dans notre pétition, déjà signée par plus 82.000 personnes, nous avions signalé que du début des années 1960 jusqu'en 1997, le Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA), après chaque tir à l'uranium en casemates, évacuait les éclats, poussières et autres déchets à grandes eaux dans des puits dit de "lavage" profonds de plusieurs dizaines de mètres.

CEA_TIR_FROID.jpg

Tir froid à l'uranium pris avec une caméra haute-vitesse (Source - Archive CEA)

En effet, 14 de ces puits ont été recensés sur le site. Certains ont été bouchés avec du béton à la cessation des activités du CEA entre 1995 à 1998.

Lors de l'enquête publique de 2000, le CEA, après avoir nié vigoureusement pendant des années toute pollution du Fort de Vaujours, avait fini par reconnaitre que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.

Sous la pression de l'époque, le CEA avait aussi fini par admettre qu'une quantité d'uranium avait gagné la masse de gypse sous-jacente, via les réseaux d'eau pluviale et les puits d'infiltration (Source : 2ème bureau des installations classées en préfecture).

Quelle est cette quantité d'uranium qui contaminerait l'or blanc convoité par Placoplâtre ?

Nous nous sommes renseignés : lors des "petits" tirs d'uranium qui faisaient vibrer les vitres des riverains, le CEA utilisait des sphères d'uranium d'environ 250 à 300 grammes, de 4cm de diamètre; pour les tirs plus important, les sphères étaient d'autant plus grosses.

Les témoignages d'anciens du CEA confirment qu'après chaque explosion les poussières radioactives en suspension dans l'air étaient directement envoyées dans l'atmosphère alors que les poussières et autres éclats au sol étaient poussés à grandes eaux directement dans des puits de lavage. __Le CEA a pratiqué jusqu'à 50 tirs par jour de 1955 à la fermeture du centre d'expérimentation en 1997. Des gros tirs à l'air libre ont été réalisés sur le fort de Vaujours au début des années 50 avant que le centre d'expérimentation ne soit officiellement créé en 1955.

Extraits du Livre du CEA "Si Vaujours m'était conté" : Très grosses Cadences de tirs, jusqu'à 50 tirs par jour, avec une vingtaine de casemates de tirs en activité en 1967, ce n'est qu'au début des années 60 que le champ de tirs est recouvert pour contenir les éclats et projections métalliques !!!

Fort2Vaujours_CEA_Livre_137.jpgFort2Vaujours_CEA_Livre_150.jpgFort2Vaujours_CEA_Livre_64.jpg

De très grosses cadences de tirs

CEA_SPHERE_URANIUM_03.jpg

Sphère de tir à l'uranium (Source : Archive CEA)

Dans les années 1950, selon le CEA lui même, les tirs à l'uranium dont les gros tirs étaient réalisés à l'air libre !!!

Moronvilliers_TirFroid_Web.jpg

Tir froid à l'air libre (Source : Archive CEA)

Fort2Vaujours_CEA_Livre_51.jpg

Extraits du Livre du CEA "Si Vaujours m'était conté" précisant des tirs à l'air libre avec des projections à plus d'un kilomètre.

Un calcul simple permet de se faire une idée des quantités d'uranium qui ont pu atteindre les masses de pierre à plâtre des sous-sols du Fort de Vaujours. Rien qu'avec des hypothèses basses, 5 tirs par jour avec des sphères d'uranium de 275 grammes, 200 jours par an, pendant 40 ans : cela représente 11 tonnes d'uranium, oui vous savez bien lu : 11 tonnes.

Nous avons donc potentiellement plusieurs tonnes d'uranium dans l'or blanc de Placoplâtre.

Pourquoi Placoplâtre, en 4 ans, n'a t'il pas demandé à l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) d'inspecter ces puits ?

Pour rappel, le 24 Janvier 2014, l’IRSN a publié une note précisant que « les analyses radiologiques conduites par l’IRSN ne constituent pas un « état radiologique du site » permettant une évaluation d’un risque sanitaire éventuel induit pour les populations riveraines» .

Pourquoi Placoplâtre a t'il recouvert ces puits de dalles de béton ?

Comment Placoplâtre peut il encore affirmer qu'il n'y a pas de problème de contamination radioactive du site suite aux révélations de l'IRSN, aux analyses de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) et aux témoignages d'anciens du CEA dont certains parlent de fosses remplies de conteneurs pleins de matières radioactives ?

N'est-ce qu'une pure coïncidence, si le 5 mai 2009, soit presque une année avant le rachat de 31 hectares du Fort de Vaujours par Placoplâtre, a été publié un arrêté permettant des dérogations autorisant la présence de matières radioactives, entre autres, dans les matériaux de construction ?

Pour information, cet arrêté, pris en dépit d’un AVIS DEFAVORABLE de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), banalise, selon cette dernière, la délivrance de dérogation de ce type. La CRIRAD s'oppose également à cet arrêté depuis sa publication.

IMG_0266w.jpg

Accès à un des 14 puits de lavage du Fort de Vaujours en 2011

Le 6 février 2014 prochain, à 08h30, Placoplâtre reçoit officiellement des élus triés sur le volet. Les cadres de cette société seront accompagnés de représentants du CEA.

Et oui, les propriétaires d'hier s'associent avec ceux d'aujourd'hui, le CEA sera donc présent, comme en 1997, pour tenter de faire croire aux politiques que cet ancien site de conception des détonateurs des bombes atomiques françaises, dont les activités entre 1951 et 1997 sont toujours frappées du secret défense, est normal !!!

La presse et les associations bien sûr, ne sont pas invitées. C'est tout l'art de la transparence par l'absence des questions qui fâchent et du débat contradictoire !!!

Voilà encore le genre de manœuvre qui renforce le collectif "Sauvons la Dhuis" dans sa lutte pour l'abandon immédiat du projet de carrière de gypse à ciel ouvert sur les emprises du fort de Vaujours.

Le projet Placoplâtre ne doit pas constituer un frein a l'établissement de la vérité sur la nature réelle des risques : liés aux contaminations radioactives, aux pollutions chimiques, à la présence de métaux lourds et de munitions non explosées.

C'est aussi pour cela que nous demandons, en ce lieu, la levée du secret défense sur les activités du CEA auprès de l'État Français.

Pour rappel, nous comptons sur votre participation à la manifestation que nous organisons Samedi 8 février 2014, de Coubron à Courtry. Le point de rendez-vous est fixé, place du Pâtis à Coubron (93470) à partir de 14h30.

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Rejoignez nous sur Facebook : https://www.facebook.com/sauvonsdhuis

Lien vers la manifestation du 8 février sur Facebook : https://www.facebook.com/events/640101669358777

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

lundi 27 janvier 2014

Fort de Vaujours : les révélations de l'IRSN

Fort de Vaujours : les révélations de l'IRSN

27/01/2014 : Nouveau communiqué du Collectif "Sauvons la Dhuis":

Après nos précédents appels à signer notre pétition pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours (Déjà signée par plus de 82.000 personnes), la société Placoplâtre évoque les missions pour lesquelles elle aurait sollicité l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) afin de réaliser des mesures radiologiques.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Fort-de-Vaujours_IMG_8301.jpg

Entrée du Fort de Vaujours en 2010.

En effet, depuis 2011, Placoplâtre, filiale du Groupe Saint-Gobain, tente de rassurer les préfets de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne, les élus ainsi que les habitants des environs en s'appuyant sur des analyses de l'IRSN qui affirmeraient qu'il n’existe aucune contamination radioactive sur le site.

Logo-IRSN.jpg

Le 24 Janvier 2014, pressé par la médiatisation de notre pétition, l'IRSN a publié pour sa part une note d'information relative au fort de Vaujours.

La note de l'IRSN : IRSN_NI-Fort-Vaujours-Controles-Radiologiques_24012014.pdf

La lecture de cette note est édifiante, accablante et laisse sans voix.

On y apprend que la société Placoplâtre,s’était engagée en 2011, à rendre publics les résultats de leurs analyses. A ce jour, le collectif "Sauvons la Dhuis", malgré des demandes répétées, n'a jamais réussi à les obtenir. Cet engagement n'a donc jamais été tenu, aucun document de l'IRSN n'a jamais été communiqué lors des différentes réunions avec Placoplâtre sur le sujet !!!

Cette note met également en évidence des analyses réalisées à la demande exclusive de Placoplâtre. Celles-ci ont été limitées à l'analyse de carottes de sondages des sols réalisés par d’autres prestataires sans aucune garantie de provenance; ainsi qu'à la seule étude de points de contamination radioactifs ciblés lors des campagnes de prospection très limitées de 2001/2002 réalisées par la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) et la SUBATECH.

Dans cette note, l’IRSN affirme enfin que « les analyses radiologiques conduites par l’IRSN ne constituent pas un « état radiologique du site » permettant une évaluation d’un risque sanitaire éventuel induit pour les populations riveraines ».

La semaine dernière, dans la presse, le directeur général adjoint de l'IRSN a même confirmé que le site n'a été que très partiellement décontaminé en 2001/2002, pour lui : "le nettoyage a été fait" (seulement) "dans des zones ciblées".

À ces révélations, Il faut aussi ajouter les témoignages édifiants d'anciens du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) et de la CRIIRAD qui déclarent depuis des années :

  • que les moyens mis en œuvre en 2001/2002 par le CEA n'étaient pas en mesure de détecter les contaminations radioactives des sols en dessous de quelques centimètres de profondeur,
  • qu'un bloc d'uranium 238 sous quelques centimètres de terres est très difficile à déceler en surface,
  • que le CEA a reconnu que certains ouvrages contaminés ont été noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer,
  • que les eaux potentiellement contaminées par les tirs à l'uranium, étaient déversées dans des puisards qui peuvent être contaminés en profondeur,
  • que les résultats des mesures de radioactivité réalisées sur site par les associations en 2011, 33 fois supérieures à la norme "doivent être pris en compte"

Les révélations de l'IRSN font donc éclater avec force, une bien triste vérité : aucun état radiologique complet du site n’a jamais été réalisé, et pourtant, cela n'empêche pas la société Placoplâtre de laisser entendre haut et fort que tout est normal et de s'enfoncer dans un jusqu'au-boutisme irresponsable.

Cette situation ne peut plus durer.

Vaujours_Fort_Central_Radex_331_09052011-Web.jpg

Mesure de radioactivité à 33 fois la norme prise dans l'enceinte du fort de Vaujours en Mai 2011 avec un RADEX 1503.

Si nous voulons bâtir ensemble un avenir serein et partagé en ce lieu, il ne doit plus y avoir d'actes inconscients de dissimulation et de minimisation des risques.

Cet industriel ne doit plus être juge et partie des dangers qu'il fait courir à ses employés, à ses sous-traitants ainsi qu'aux populations riveraines des villes de Courtry, Coubron, Vaujours et d'ailleurs.

C'est pourquoi, le collectif "Sauvons la Dhuis" re-demande avec force, l'abandon immédiat du projet de carrière de plâtre à ciel ouvert sur les emprises du fort de Vaujours.

Le projet de Placoplâtre ne doit plus être un obstacle à l'établissement de la vérité sur la nature réelle des risques liés aux contaminations radioactives, aux pollutions chimiques, à la présence de métaux lourds et de munitions non explosées.

Ainsi nous demandons aux préfets de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne de publier, dans les plus brefs délais, des arrêtés préfectoraux interdisant :

  • l'exploitation des sols et des sous-sols du site
  • la destruction des bâtiments du fort de Vaujours
  • toute occupation humaine du site hormis celle liée à la sécurisation des accès du site

Ceci est un préalable indispensable pour que tous les moyens soient mis en œuvre, de façon indépendante, afin que toute la lumière soit faite sur les contaminations du fort de Vaujours.

C'est aussi pour cela que nous demandons, en ce lieu, la levée du secret défense sur les activités du CEA auprès de l'État Français.

Ce n'est que lorsque la vérité sera parfaitement établie et connue de tous, qu'un avenir pour le fort de Vaujours pourra être envisagé, ensemble.

Pour rappel, nous comptons sur votre participation à la manifestation que nous organisons Samedi 8 février 2014, de Coubron à Courtry. Le point de rendez-vous est fixé, place du Pâtis à Coubron (93470) à partir de 14h30.

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Rejoignez nous sur Facebook : https://www.facebook.com/sauvonsdhuis

Lien vers la manifestation du 8 février sur Facebook : https://www.facebook.com/events/640101669358777

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

vendredi 24 janvier 2014

Journal POLITIS : Le fort de Vaujours miné par l’atome

Politis.gif

POLITIS : Le fort de Vaujours miné par l’atome

En région parisienne, un ancien site d’expérimentations nucléaires est l’objet d’une bataille entre l’entreprise BPB Placo, qui souhaite en faire une mine à ciel ouvert, et un collectif d’associations, qui affirme que les lieux ont subi une pollution radioactive.

Article paru dans Politis n° 1287

Voilà plus de dix ans que l’avenir du fort de Vaujours, à cheval entre la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis, est sujet à polémique. Aujourd’hui, le collectif Sauvons la Dhuis sonne l’alarme : trop d’incertitudes entourent le site, et la mine de plâtre qui devrait le remplacer constitue un danger. Construit en 1876, le bâtiment a été la propriété du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de 1951 à 1997. L’organisme y réalisait des expériences pyrotechniques pour développer des détonateurs de bombes atomiques. Il utilisait de l’uranium appauvri qui, d’après les témoignages d’anciens employés, atterrissait parfois à plusieurs centaines de mètres de là.

Fort-de-Vaujours_IMG_8301.jpg

Fronton du Fort de Vaujours

En 1997, le CEA quitte les lieux et commence à nettoyer le site. Quatre ans plus tard, lors d’une campagne de mesures à la demande de plusieurs associations, la Commission de recherche et d’investigation indépendantes sur la radioactivité (Criirad), créée à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, est autorisée à faire des relevés sur le site. Plusieurs zones radioactives sont détectées. « À l’époque, le CEA a reconnu avoir bétonné des zones trop contaminées pour être nettoyées », se souvient Bruno Chareyron, responsable du laboratoire de la Criirad. Le CEA poursuit son assainissement. « Seulement 1 000 mètres carrés sur 45 hectares !, déplore Christophe Nédélec, du collectif Sauvons la Dhuis.

Fort2Vaujours_Politis_22012014_04.jpg

Nettoyer correctement le site coûterait très cher. » D’après Jérôme Joly, directeur général adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), le nettoyage a été fait dans des zones ciblées, ce qui, « sur le principe, ne le choque pas ». En 2005, la préfecture décide de frapper le site de servitudes pour encadrer l’exploitation du terrain : « Les terres issues de travaux de terrassement, construction ou modification du terrain doivent être stockées sur le site même. » Son utilisation pour un usage résidentiel ou recevant du public est interdite, et tous les travaux devront être contrôlés par l’IRSN.

Des servitudes qui seraient un simple « principe de précaution » pour Xavier Clément, porte-parole du CEA. « Les diverses commissions et services de l’État avaient de toute façon établi qu’il n’y avait plus d’impact radiologique sur le site », précise-t-il. En 2010, la société BPB Placo, qui possède déjà l’usine de plâtre voisine (l’une des plus grandes d’Europe), rachète les trois quarts du site. Elle souhaite détruire le bâtiment et installer une mine de gypse (le principal composant du plâtre) à ciel ouvert. Les associations s’inquiètent de nouveau : le site a-t-il été bien nettoyé ? Sans autorisation, le collectif Sauvons la Dhuis parvient à faire des mesures. « Nous sommes allés sur les points chauds identifiés par la Criirad. Notre appareil, un Radex, indiquait une valeur environ 30 fois supérieure au niveau naturel », raconte Christophe Nédélec. Au même moment, BPB Placo commence ses prospections en concertation avec l’IRSN. « On a recherché des traces d’uranium, mais on n’a rien trouvé », raconte Gilles Bouchet, responsable du développement des carrières à BPB Placo. L’Autorité de sûreté nucléaire (ARN) donne son aval.

Fort2Vaujours_Politis_22012014_05.jpg

Entre les rapports officiels des organismes publics et les résultats d’une expertise citoyenne, où se niche la vérité ? Dès qu’il s’agit d’atome, la méfiance est de mise. Mais BPB Placo défend son travail. « Nous contestons les mesures du collectif, réagit Gilles Bouchet. L’IRSN a mesuré deux fois ces points, de façon publique, et je pense qu’il est difficile de mettre en doute ses compétences. » L’IRSN a réalisé deux types de mesures : elle a d’abord recherché des rayonnements puis analysé des prélèvements. Une méthode « très sensible » selon Jérôme Joly. De son côté, Bruno Chareyron estime que « le Radex est relativement performant pour détecter l’uranium.

C’est une matière très difficile à détecter, il faut vraiment être à l’endroit exact de la présence d’uranium, et qu’il ne soit pas recouvert de terre. Les résultats des recherches du collectif doivent être pris en compte ». Depuis 2010, et malgré les doutes, la société BPB Placo a continué ses prospections, et les villes alentour ont voté la modification de leur plan d’urbanisation pour y intégrer le futur chantier. « Ici c’est “placoland” !, s’insurge Christophe Nédélec. Le lobby est très puissant. On nie l’évidence de la présence de radioactivité, sinon l’exploitation du site ne serait plus rentable. Tout le monde flippe pour l’économie, pour l’immobilier. »

Depuis le 6 janvier, la bataille a pris un tournant. Le collectif a lancé une pétition dans laquelle il demande à la préfecture une nouvelle étude indépendante et la mise en place d’une enquête parlementaire. Quinze jours après sa mise en ligne, elle a déjà recueilli 80 000 signatures. Christophe Nédélec a tourné une dizaine de vidéos pour permettre aux internautes de comprendre ce dossier complexe. Plusieurs médias ont relayé l’information, notamment le Parisien. Dans ses pages, des témoignages troublants : un ancien du CEA dit avoir manipulé des produits radioactifs sans précautions, un sous-traitant déclare avoir été exposé à la radioactivité, ce qui expliquerait son cancer de la thyroïde. « Nous avons toujours appliqué la loi et nous avions des délégués du personnel qui auraient signalé tout problème », commente Xavier Clément, du CEA. « Dans la pétition, il est dit que nous allons demander la levée des servitudes, ce qui est faux, précise Gilles Bouchet. Nous savons creuser des mines et, à Vaujours, nous ne déplacerons pas la terre autre part que là où c’est autorisé. » L’entreprise, qui désire répondre aux signataires, souhaite l’organisation d’une réunion publique.

Elle prévoit aussi de créer un centre d’information sur les travaux. « Nous nous conformerons à ce que nous demande l’État, et voulons prendre en compte les remarques de la Criirad pour lever toutes les incertitudes », assure le responsable de BPB Placo. Pour lui, il n’est pas question d’exposer qui que ce soit à un danger radioactif. Et les supposées parties contaminées puis bétonnées, que deviendront-elles ? « Si quelqu’un devait démonter les bâtiments, ces zones bétonnées le seraient sous le contrôle radiologique de l’IRSN », répond Xavier Clément. Un dernier élément vient ajouter aux inquiétudes : les résultats d’une étude sur la santé des habitants de Courtry, la ville voisine.

Réalisée en 2012, elle révèle des taux très élevés de décès dus à des tumeurs : 16 points de plus que la moyenne de Seine-et-Marne pour les hommes, 23 de plus pour les femmes. Des chiffres qui viennent s’ajouter aux constatations de médecins : le nombre de cancers de la thyroïde et de dérèglements hormonaux dans le voisinage serait anormalement élevé. « Ça ne peut pas avoir de lien avec la radioactivité, explique Jérôme Joly, de l’IRSN, puisque c’est l’iode qui provoque ce type de maladies, et non l’uranium dans l’état dans lequel il était utilisé ici. »

En réaction à ces résultats et à la crainte grandissante de la population, la communauté d’agglomération Marne et Chantereine, propriétaire du reste du fort, et qui prévoyait d’y installer une zone d’activité logistique, demande à l’Agence régionale de santé qu’une étude soit menée « pour lever toute incertitude et apporter des éléments de réponse ». BPB Placo espère malgré tout pouvoir commencer ses travaux en 2016. Elle promet que la friche industrielle deviendra bientôt une zone de verdure sur laquelle chacun pourra venir se promener. Quant au collectif, il souhaite se battre jusqu’au bout : « On va organiser des manifestations. On ne va pas s’arrêter. C’est la vie des gens qui est en jeu ! », conclut Christophe Nédélec.

jeudi 23 janvier 2014

Fort de Vaujours : Les dangers sous estimés des munitions non explosées

Fort de Vaujours : Les dangers sous estimés des munitions non explosées

Nouveau communiqué du Collectif "Sauvons la Dhuis :"

Dans nos précédents appels à signer notre pétition pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours (qui a déjà été signée par plus 80.000 personnes), nous n'avons parlé que brièvement des risques liés à la présence de munitions non explosées dans les sols du Fort de Vaujours.

Pour rappel, nous comptons sur votre participation à la manifestation que nous organisons Samedi 8 février 2014, de Coubron à Courtry. Le point de rendez-vous est fixé, place du Pâtis à Coubron (93470) à partir de 14h30.

Dans le livre édité par le Commissariat à l'Energie Atomique, "Si Vaujours m'était conté", il est raconté comment le CEA a tenté pendant 10 années de déminer le site (1956-1966). En effet, suite à l'explosion du dépôt de munitions du fort en 1944, il restait un nombre très important de munitions non explosées. Le fort de Vaujours a été aussi un temps utilisé comme lieu de destruction de munitions pour une partie de la Seine-et-Oise.

Fort2Vaujours_Explosion_1944_Web.jpg

Lors des campagnes de 2001-2002, la CRIIRAD a signalé que les campagnes de détection du CEA ne permettaient pas détecter les explosifs à plus de 50cm de profondeur.

Pour essayer de caractériser ces explosifs, des explorations ont été réalisées à la batterie Sud du Fort de Vaujours et autour de l'ancienne cafétéria, propriété de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.

Ces recherches ont permis la découverte de munitions explosées et non explosées dans les talus de terres et la cour de la batterie Sud. Il a été mis à jour des obus non explosés de l'Armée Française et Allemande, de calibres divers, sous seulement quelques centimètres de terre, quand ils n'affleuraient pas !!! Ils ont été trouvés avec une telle facilité que cela nous interroge sur l'étendue des munitions non explosées qui subsistent sur le site ???

IMG_9849_50_51.jpg

La batterie Sud du fort de Vaujours, propriété de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.

Il a donc été découvert, non explosés, des grenades quadrillées de la première guerre (ces engins sont depuis interdits par la convention de Genève), un nombre important de cartouches 8mm Lebel et 7,5mm ainsi que des obus allemands de défense anti-aérienne (8,8 et 2cm Flak). Il a été trouvé des débris d'obus de très gros calibres non identifiés avec des amorces contenant du Fulminate de Mercure. Il a aussi été identifié des ampoules de grenades Bertrand de 14/18, encore pleines de gaz militaire incapacitant !!!

Fort2Vaujours_Obus_DCA_02_Web.jpg

Obus de DCA Allemande trouvés dans les talus de la batterie Sud du fort de Vaujours

Il a été découvert dans un document d'archive du Service Historique de la Défense (côte CDAOA), l'existence d'un accident grave de déminage en 1947, "ayant entrainé une explosion malencontreuse à l'occasion de la destruction de munitions opérée par un entrepreneur privé". Cette explosion très puissante a entièrement détruit le passage couvert permettant l'accès à la batterie Nord du fort de Vaujours.

Fort2Vaujours_Deminage_01_Web.jpg

Campagne de déminage réalisée par le CEA de 1956 à 1966 (Source CEA)

Il est à noter que la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine autorise, depuis 2 ans, une association enregistrée à Vaujours à occuper la batterie Sud du Fort. Cette association y accueille des jeunes des environs, y organise des soirées. Ces activités sont contraires aux servitudes d'utilité publique qui frappent le site. En effet, le Ministère de l’Ecologie, précise que certaines activités y sont proscrites : "un usage résidentiel, des activités agricoles, des activités entraînant la présence régulière d’enfants, les établissements recevant du public et les lieux de rassemblement de personnes (parc public, camping, aire de spectacle, …) sont proscrits".

Ampoules de grenade Bertrand

Ampoules pour grenades "Bertrand" encore pleines de gaz de combat incapacitant.
25/01/2014 : Commentaire d'Herik

Étant dans le milleu du déminage, je viens apporter une petite correction. Ce ne sont pas des ampoules de grenades Bertrand, mais des ampoules d'un allumeur de mines allemands. Le Buck. Il n'a aucun effet incapacitant. Les grenades Bertrand étaient rondes et l'ampoule en verre se devait de l'être également. http://www.dbt-eod-012.com/theme_BuckZunder.htm - http://ww2-germanarmy.conceptbb.com/t433-glasmine-43

Quand on connaît la dangerosité des munitions non explosées qui ont été trouvées à la batterie Sud, associée aux contaminations radioactives et autres pollutions chimiques et en métaux lourds connus du site, cette autorisation d'accès par la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine est irresponsable.

En effet, à la lumière de cette autorisation et devant l'ampleur et la complexité conjuguée des risques, nous nous interrogeons très fortement sur la capacité de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine à gérer ce site sur les 15 hectares du Fort de Vaujours en sa possession.

Ainsi nous demandons, avec force, l'abandon définitif du projet de création d'une zone d'activité économique sur le fort de Vaujours.

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

Rejoignez nous sur Facebook : https://www.facebook.com/sauvonsdhuis

Lien vers la manifestation sur Facebook : https://www.facebook.com/events/640101669358777

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

lundi 20 janvier 2014

Fort de Vaujours : Appel à manifester Samedi 8 Février 2014 après-midi

Communiqué du Collectif "Sauvons la Dhuis" :

Fort de Vaujours : Appel à manifester Samedi 8 Février 2014 après-midi

Lien vers la manifestation sur Facebook : https://www.facebook.com/events/640101669358777

Vous êtes déjà plus de 78.000 personnes à avoir signé la pétition du Collectif "Sauvons la Dhuis" pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du fort de Vaujours.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Vous êtes déjà plus de 78.000 personnes à vous indigner devant les projets surréalistes de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine (CAMC), sur un ancien site du Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) contaminé par des matières radioactives, pollué aux métaux lourds, chimiquement souillé et piégé par des obus non explosés depuis la seconde guerre mondiale.

Dhuis_Manif02.jpeg

Novembre 2011, manifestation victorieuse pour empêcher la vente de 4,7 kms de la Dhuis à Placoplâtre.

Vous êtes déjà plus de 77.000 personnes à demander la vérité sur l'état de santé des populations locales qui souffrent, dans l'indifférence, de taux de décès par cancer anormalement élevés depuis des dizaines d'années.

Depuis le lancement de notre pétition, des anciens du CEA du Fort de Vaujours et des médecins du secteur se sont mis spontanément à parler et à nous soutenir. La chape de plomb est en train de se fissurer. L'heure de la vérité a sonné.

Devant les tentatives d'élus de minimiser la gravité de la situation, le silence absolu des services de l'ÉTAT, le jusqu'au-boutisme de Placoplâtre et les voeux pieux de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine :

Le collectif « Sauvons la Dhuis », vous invite à une marche pour dire :

NON aux projets de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine

POUR que tous les moyens soient donnés afin de trouver les causes des taux élevés de décès par cancer dont souffrent les riverains du Fort de Vaujours.

Cette marche aura lieu Samedi 8 Février 2014 à partir de 14h30. Le lieu du rendez-vous a été fixé sur la commune de Coubron (93470), au niveau la place du Pâtis.

Cette marche pour la santé des citoyens, d'une durée de 2 heures, permettra de faire un aller-retour de Coubron (93470) à Courtry (77181), entre la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne.

Dhuis_19112011_Manifestation_04.jpg

Novembre 2011, manifestation victorieuse pour empêcher la vente de 4,7 kms de la Dhuis à Placoplâtre.

Samedi 8 février 2014 à 14h30, d'où que vous soyez, nous comptons donc fortement sur votre participation afin de préserver la santé des habitants et des personnes qui interviendront sur le site et pour exiger que Placoplâtre et la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine abandonnent DÉFINTITVEMENT leurs projets respectifs d'une carrière à ciel ouvert et d'une zone d'activité économique sur le fort de Vaujours.

Nous comptons également sur vous nombreux pour demander la levée du secret défense et la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire relative aux conséquences des expérimentations nucléaires réalisées au Centre d'études du Commissariat à l'Énergie Atomique de Vaujours-Courtry.

Cette manifestation est avant tout une marche citoyenne et apolitique. Ainsi, nous demandons aux élus et membres de partis politiques souhaitant participer à cet événement de ne porter aucun signe distinctif et de n'envoyer aucun message à caractère politique.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Cordialement,

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

Rejoignez nous sur Facebook : https://www.facebook.com/pages/Sauvons-la-Dhuis/1378477362397996

Lien vers la manifestation sur Facebook : https://www.facebook.com/events/640101669358777

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

vendredi 17 janvier 2014

Le Fort de Vaujours s'invite sur France 3

La rédaction de France en région Ile de France, en date du 16/01/2014 a décidé de faire sa une avec le Fort de Vaujours. Voici donc un extrait du JT diffusé au 19/20 ainsi que dans l'édition du Soir.

Abonnez vous à cette chaine Youtube, au fur et à mesure de l'évolution de la mobilisation, nous diffuserons de nouveaux entretiens et autres vidéos d'information.

Lien vers la chaine Youtube : Fort de Vaujours : Dormez braves gens http://www.youtube.com/playlist?list=PLDE726612A5FF3D55

Voici la chaine Youtube imbriquée ici sur notre site :

mercredi 15 janvier 2014

Fort de Vaujours : Déjà 50000 signataires de notre pétition

Fort de Vaujours : Déjà 50000 signataires de notre pétition

Communiqué officielle du Collectif "Sauvons la Dhuis"

Lundi 06 Janvier 2014, nous avons lancé une pétition afin de demander la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Nous avons tenté d’expliquer la nature des expériences « connues » qui ont été réalisées sur ce Fort, situé à 20 kilomètres de Paris, par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), entre 1951 et 1997, afin de développer les détonateurs des bombes atomiques françaises.

Nous avons expliqué les pollutions radioactives, chimiques, en métaux lourds du site. Nous avons également signalé la présence de munitions et autres obus non explosés depuis la dernière guerre.

Nous avons révélé dans le cadre de cette pétition des taux anormalement élevés de causes de décès liés à des cancers sur la Ville de Courtry où se trouve le Fort de Vaujours. En effet, 52% des hommes et 49% des femmes décèdent de cancer à Courtry.

Nous demandons avec la plus grande fermeté que tous les moyens soient mis en œuvre afin de déterminer les causes exactes des taux anormaux de décès par tumeurs sur la commune de Courtry. Nous demandons que des études soient également réalisées à Coubron, Vaujours, Le Pin et Villeparisis.

Nous avons expliqué pourquoi il fallait s’opposer aux projets de la société Placoplâtre, filiale du groupe Saint-Gobain, qui désire y réaliser une carrière à ciel ouvert. Cette société est juge et partie de ses propres risques et de ceux qu’ils peuvent faire courir à leurs employés, sous-traitants ainsi qu'aux populations locales.

Devant la gravité de la situation, nous demandons l’arrêt du projet de Placoplâtre et la mise en place d'un réel périmètre de protection absolue du site afin qu'aucune occupation des sols et exploitation des sous-sols ne soient autorisées sur le fort de Vaujours.

Nous demandons la levée du secret défense pour que toute la lumière soit faite sur les activités du CEA au Fort de Vaujours afin de pouvoir caractériser l'ensemble des pollutions du site.

En 8 jours, vous avez été plus de 50000 personnes à nous avoir apporté votre soutien. Nous désirons par la même remercier notre partenaire Change.org qui nous apporte son soutien dans le cadre de cette pétition.

Depuis, les langues se délient, comme le montre cet article du Parisien, en date du 15 Janvier, où 2 personnes ayant travaillé pour le CEA se mettent à parler dans la presse. Ils confirment la contamination radioactive et l'absence d'une dépollution réelle du site.

Article du Parisien en date 15 Janvier 2014 : http://sauvons.dhuis.fr/post/2014/01/15/Fort-de-Vaujours-%3A-2-anciens-employés-du-CEA-font-des-révélations-dans-la-presse

L’un d’entre eux parle d’une grande fosse remplie de matériaux radioactifs. Il raconte s’en être approché par mégarde sans protection avant d'être interpellé sèchement par un homme en scaphandre qui lui aurait dit : "Nous, on est déjà foutus, on est irradiés, mais vous, dépêchez vous de sortir de là"

20 ans plus tard, malade d’un cancer de la Thyroïde, avec de la radioactivité dans le sang et la moelle épinière, il a décidé d’attaquer l’ETAT en justice.

LeParisien_Fort-de-Vaujours_15012014_06.jpg

Qu’ont réellement subi les populations locales et les personnes ayant travaillé au Fort de Vaujours entre 1951 et 1997 ?

Que risquent encore de subir les populations avec le projet de Placoplâtre qui affirme officiellement qu'aucune pollution radioactive n'a été trouvé sur le site depuis qu'ils sont propriétaires ?

Les pollutions enfouies sont-elles encore plus dangereuses que tout ce qui a déjà été trouvé sur le site par la CRIIRAD en 2001 ? Que contient ce conteneur de matériaux radioactifs enfoui dans une fosse ? A t'il été retiré par le CEA ? Est-il encore sur le site ? Si oui où se trouve t'il ? Existe t'il d'autres fosses ?

L’heure de la vérité a sonné. Merci de nous soutenir, si vous ne l’avez pas déjà fait, en signant notre pétition et en la diffusant au plus grande nombre.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Cordialement,

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

Fort de Vaujours : 2 anciens employés du CEA font des révélations dans la presse

Devant l'ampleur de la pétition du collectif "Sauvons la Dhuis", les langues se délient. Ainsi 2 anciens du Commissariat à l'Energie Atomique font des révélations très inquiétantes dans un article du Parisien.

Quelles matières radioactives ont été enfouies dans des fosses sur le Fort de Vaujours, au point qu'il fallait s'en approcher en scaphandre ?

Ils confirment et renforcent la pétition en ligne depuis 9 jours qui a déjà recueilli plus de 37000 signatures.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Lien vers notre chaine Youtube : Fort de Vaujours : Dormez braves gens http://www.youtube.com/playlist?list=PLDE726612A5FF3D55

« Je suis en procès contre le CEA »

Jean-Claude Antiga, 55 ans, a travaillé vingt ans au Commissariat à l’énergie atomique, au fort de Vaujours

LeParisien_Fort-de-Vaujours_15012014_13.JPG

Aujourd’hui chef d’entreprise dans le bâtiment, Jean-Claude Antiga a travaillé de 1977 à 1997 au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). « Je travaillais d’abord comme peintre puis, plus tard, j’ai créé mon entreprise et travaillé pour le CEA en tant que métreur. »

Il confirme qu’à l’époque, les ouvriers ne portaient aucune protection particulière, dans l’insouciance générale. « Au niveau du fort central (NDLR : où a été réalisé l’essentiel des tirs), il y avait un certain nombre d’arbres fruitiers et de champignons. Régulièrement, les employés venaient se servir et les rapportaient chez eux pour les manger. Et personne ne leur a jamais interdit de le faire ».

Idem pour ces employés qui « récupéraient la boue de la station d’épuration du CEA pour s’en servir d’engrais dans leurs jardins. Il y en a même qui se vantaient d’obtenir de beaux légumes! De la radioactivité, dans le coin, tout le monde en a mangé. »

S’il raconte avoir « nettoyé au Kärcher et en simple bleu de travail les casemates des tirs » et être intervenu en tant que peintre dans un certain nombre de zones classées « rouge », un souvenir l’a marqué plus que les autres. « Un jour, on m’a demandé d’aller repeindre une barrière qui entourait une grande fosse. Au fond, il y avait un conteneur rempli de matériaux radioactifs. Comme il y avait un sas pour y accéder, j’ai demandé à un ingénieur s’il fallait que je prenne des précautions particulières. Il m’a dit : Non, c’est seulement pour nous car il nous arrive de passer beaucoup de temps à l’intérieur ». J’ai donc commencé à peindre et au bout d’un moment, deux types équipés d’un scaphandre sont apparus et m’ont fait signe de sortir de là tout de suite. Ensuite, ils ont enguirlandé l’ingénieur qui m’avait laissé entrer sans protection puis ils m’ont dit : Nous, on est déjà foutus, on est irradiés mais vous, dépêchez-vous de sortir de là. »

LeParisien_Fort-de-Vaujours_15012014_06.jpg

L’événement ne lui reviendra en tête que vingt ans plus tard, en 2001, quand on lui diagnostique un cancer de la thyroïde. « Mon médecin m’a d’abord expliqué que cette forme de cancer était rare chez l’homme, à moins d’être exposé à de la radioactivité. Quand je lui ai dit que j’avais travaillé vingt ans au CEA, il a fait le lien tout de suite. Et ses doutes ont ensuite été confirmés par des analyses médicales, puisqu’on a retrouvé de la radioactivité dans mon sang et dans ma moelle épinière. »

Cela fait maintenant plus de dix ans que Jean-Claude se bat contre le CEA pour faire reconnaître sa maladie comme étant d’origine professionnelle. « Au début, ils m’ont proposé de l’argent pour que j’abandonne mes poursuites. Comme j’ai refusé, ils ont ensuite nié que j’avais travaillé sur le site. » Ces premières embûches franchies, Jean-Claude attend que la justice se prononce sur le fond.

« Les poussières radioactives partaient directement dans l’atmosphère »

Un ancien responsable des applications militaires au CEA de Vaujours

LeParisien_Fort-de-Vaujours_15012014_05.jpg

Il a travaillé près de dix ans au fort de Vaujours et prévient d’entrée de jeu : « Je ne cracherai pas dans la soupe ». Cet ancien de la direction des applications militaires se dit « fier » de son parcours professionnel et d’avoir participé au développement du nucléaire militaire français. Mais il veut quand même raconter ce qui s’y passait alors. « Les précautions prises à l’époque par le CEA ne sont pas celles d’aujourd’hui. Par exemple, les employés du site ne portaient aucune protection particulière (masque, gants…). Aujourd’hui, si un ouvrier intervient en zone irradiée, il travaille dix minutes puis doit faire une pause de deux heures. Mais dans les années 1960, les décontamineurs travaillaient six à huit heures d’affilée par jour. »

Notre témoin rappelle aussi que quand il était en activité, le CEA a fait réaliser « de nombreux tirs dans les casemates. Il est évident qu’elles sont toujours contaminées ». Par ailleurs, une bonne partie des activités du CEA étant classées « secret défense », « nous réalisions des essais avec des explosifs dont on ne connaissait même pas la composition ». Quant à la décontamination, elle était minimale. « Après les tirs, on allumait la ventilation dans les casemates et les poussières radioactives partaient directement dans l’atmosphère ». Quand l’armée a quitté les lieux, « le site a été nettoyé de la façon la plus stricte, c’est-à-dire uniquement au niveau des points chauds répertoriés par la Criirad », dans le respect des normes françaises. Des normes qu’il estime aujourd’hui « trop légères ».

Articles complémentaires du Parisien :

LeParisien_Fort-de-Vaujours_15012014_03.jpg

LeParisien_Fort-de-Vaujours_15012014_04.jpg

LeParisien_Fort-de-Vaujours_15012014_07.jpg

mardi 14 janvier 2014

Fort de Vaujours : Dormez braves gens

Vous avez été très nombreux à nous demander des renseignements complémentaires depuis la publication de la dernière pétition du collectif "Sauvons la Dhuis".

Un grand merci au 36000 personnes qui ont signé la pétition en seulement 8 jours.

Pétition "Pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours" : http://www.change.org/fortdevaujours

Afin de répondre à vos attentes, nous avons énormément travaillé sur une série d'entretiens avec le président de l'association des Abbesses de Gagny-Chelles.

Il sera question de parler qui parler du Fort de Vaujours au regard de son histoire et des problèmes de pollutions radioactives (Uranium 238 et autres), chimiques (PCB, Dioxine, etc.), de la présence de métaux lourds (Arsenic, Zirconium, Cuivre, Tungstene, Plomb etc.) et de munitions non explosés en subsurface...

Il sera question également des problèmes de santé (cancer), de la problématique des projets de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine. Il y aura aussi un entretien sur le site d'enfouissement de déchets dangereux de Villeparisis.

Abonnez vous à cette chaine Youtube, au fur et à mesure de l'évolution de la mobilisation, nous diffuserons de nouveaux entretiens et autres vidéos d'information.

Lien vers la chaine Youtube : Fort de Vaujours : Dormez braves gens http://www.youtube.com/playlist?list=PLDE726612A5FF3D55

Voici la chaine Youtube imbriquée ici sur notre site :

jeudi 9 janvier 2014

Fort de Vaujours: notre pétition vient de passer la barre des 35000 signatures en une semaine

La pétition du Collectif "Sauvons la Dhuis" pour la vérité sur la radioactivité du fort de Vaujours vient d'atteindre la barre des 35000 signataires en seulement une semaine.

Merci à toutes et à tous pour cet engagement citoyen, nous vous invitons à poursuivre vos efforts, à signer et à sensibiliser vos connaissances, vos voisins, vos amis.

image.jpg

Merci à l'équipe de Change.org qui nous apporte son soutien depuis le début.

C'est très important, à tout moment, le projet d'exploitation de Placoplâtre peut être validé et imposé par les services de l'État avec la bénédiction des communes de Coubron, Vaujours et Courtry et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.

On ne lâche rien...

Pour rappel :

À quelques kilomètres de Paris, un désastre sanitaire se prépare à l’abri des regards: la société Placoplâtre, leader français du plâtre, souhaite ouvrir une carrière de gypse sur le site radioactif du Fort de Vaujours. Des milliers de mètres cube de terres contaminées pourraient être ainsi dispersés dans la nature.

Vaujours_Fort_Central_Radex_331_09052011-Web.jpg

Ce Fort militaire a été utilisé pendant des décennies pour pratiquer des essais nucléaires qui ont contaminé les sols en uranium et autres produits toxiques pouvant causer cancers et leucémies. Si Placoplâtre détruit le fort et déplace les terres du site, quels seront les dangers pour la santé des employés et des populations locales? Malgré nos demandes, l’entreprise n’a livré à ce jour aucune analyse des risques.

Nous avons donc lancé une pétition sur Change.org demandant aux Préfets de Seine et Marne et de Seine Saint-Denis de faire réaliser une étude d’impact sanitaire indépendante avant de délivrer les autorisations dont Placoplâtre a besoin pour démarrer son chantier.

Cliquez ici pour signez la pétition.

Comment nier les dangers sanitaires ? La CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) a confirmé des pollutions à l'uranium sur le site du Fort de Vaujours. L’Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France a signalé des taux de décès par tumeurs anormalement élevés sur la ville de Courtry. S’ajoutent à cela la présence d’explosifs, métaux lourds et polluants chimiques issus des essais nucléraires pratiqués sur place.

En 2005, les Préfectures de Seine et Marne et de Seine Saint-Denis avaient pris des arrêtés préfectoraux empêchant le déplacement des terres du site et toute activité entraînant la présence du public. Aujourd’hui, Placoplâtre fait tout pour obtenir la levée ou l'aménagement de ces arrêtés, en dépit des questions et des craintes des populations. Nous ne laisserons pas faire cela.

Et tout ensemble, nous pouvons y arriver : en 2012, la mobilisation de nos associations a permis de sauver l’aqueduc de la Dhuis, une coulée verte indispensable au maintien de la biodiversité, que Placoplâtre tentait de racheter à la ville de Paris pour son projet de carrière. Nous avons aujourd’hui besoin de vous pour empêcher cette catastrophe sanitaire au Fort de Vaujours:

Cliquez ici pour signez la pétition, puis faites-la suivre à tous.

Merci d’agir pour la santé de tous,

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

lundi 6 janvier 2014

IMPORTANT - PETITION : Pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours

Voici la nouvelle pétition en ligne du Collectif "Sauvons la Dhuis" :

Après nos combats victorieux pour sauver la trame verte de la Dhuis de la destruction, le collectif "Sauvons la Dhuis" a de nouveau besoin de vous.

Oui, nous comptons sur vous afin de nous aider à empêcher ce qui pourrait devenir l'un des plus gros drames sanitaires de l'Est Parisien.

Aux portes de Paris, sur un ancien site militaire utilisé pour développer des détonateurs de bombes atomiques, des projets sans aucune garantie pour la santé des populations, sont sur le point de voir le jour.

À cheval sur la Seine-Saint-Denis et la Seine et Marne, ce site connu pour ses pollutions radioactives et chimiques se nomme le Fort de Vaujours.

Pour que la vérité soit révélée, pour la santé de nos enfants et de nos petits enfants, aidez nous en signant et en diffusant notre pétition "Pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours".

Change.org_Logo.jpg

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Pétition pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours

Cette pétition est adressée aux préfets de Seine-Saint-Denis et de Seine et Marne ainsi qu'aux députés et sénateurs du parlement français.

A quelques kilomètres de Paris, le long de la promenade de la Dhuis et sur les communes de Courtry, Coubron et Vaujours, trône le Fort de Vaujours.

Cette ancienne fortification militaire a été utilisée de 1951 à 1997 par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour y développer les détonateurs des bombes atomiques de l'armée Française.

Fort-de-Vaujours_IMG_8301.jpg

Entrée du Fort de Vaujours en 2010.

Pendant des années, le CEA a pratiqué sur le site des essais nucléaires dits sous-critiques (ou tirs “froids”). Ces tirs consistaient à l'explosion de bombes atomiques factices construites autour de sphères d'uranium 238. Ces tirs ont été réalisés à l'air libre aussi bien qu'en salles de tirs.

Les débris et éclats d'uranium causés par les explosions à l'air libre étaient projetés bien au delà de l'emprise du fort. Lors des gros tirs, certains débris ont été retrouvés par le CEA à plus d'un kilomètre du fort.

Lors des explosions en casemates de tir, les éclats d'uranium et autres déchets étaient évacués à grandes eaux dans des puits dit de "lavage" profonds de plusieurs dizaines de mètres. 14 de ces puits ont été recensés sur le site.

Une contamination des sols en matières uranifères (Uranium 238 entre autres) a été confirmée en 2001 par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité), la SUBATECH et par le CEA lui-même qui a reconnu que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.

Rappelons que l'Uranium 238 est un toxique chimique qui présente une très forte radiotoxicité par inhalation.Ainsi une exposition par contamination interne peut avoir sur le long terme des effets sur la santé sous la forme de cancers et de leucémies.

Suite à ces découvertes, entre 2001 et 2002, une dépollution sur seulement 0,22% de la surface du fort fut réalisée par l'Etat français : une campagne d'assainissement très limitée compte tenu des coûts astronomiques qu'impliquent ce genre de travaux.

Pour preuve de l'insuffisance des campagnes de dépollution de l'époque, en mai 2011, une mesure de radioactivité, 33 fois supérieure à la norme a été relevée dans l'enceinte du fort de Vaujours sur un point chaud détecté par la CRIIRAD et le CEA en 2001.

Vaujours_Fort_Central_Radex_331_09052011-Web.jpg

Mesure de radioactivité à 33 fois la norme prise dans l'enceinte du fort de Vaujours en Mai 2011 avec un RADEX 1503.

A cette pollution exceptionnelle en proche banlieue, s’ajoutent des risques non moins importants liés à la présence d’explosifs en subsurface, de pollutions aux métaux lourds (Arsenic, Mercure, Amiante, Cuivre, Plomb, Tungstène, Zirconium, etc.) ainsi que des pollutions chimiques (Dioxine, PCB, Perchlorate d’ammonium, etc).

Suites aux pressions et à la mobilisation de l'époque, les préfectures ont décidé, en date du 22 Septembre 2005, de frapper le site de servitudes; ainsi l’arrêté préfectoral précise que « Les terres issues de travaux de terrassement, construction ou modification du terrain doivent être stockées sur le site même ». Il précise également : « un usage résidentiel, des activités agricoles, des activités entraînant la présence régulière d’enfants, les établissements recevant du public et les lieux de rassemblement de personnes (parc public, camping, aire de spectacle, …) sont proscrits. »

Cette activité nucléaire et chimique passée peut-elle expliquer pourquoi les taux de décès par tumeurs sont anormalement élevés sur la ville de Courtry ?

En effet, selon l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France, dans le cadre de la signature du Contrat Local de Santé de la communauté d'agglomération : tandis que les taux sont de 36% pour les hommes et 26% pour les femmes en Seine et Marne, les taux de décès par tumeurs sont de 52% pour les hommes et 49% pour les femmes à Courtry.

De plus, en 2000, un médecin généraliste de Coubron, signalait dans la presse que les maladies thyroïdiennes sur le secteur avaient doublé en dix ans.

Depuis 2010, le site de 45 hectares est la propriété de la société BP PLACO (Placoplâtre), filiale du groupe St-Gobain, et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.

Placoplâtre souhaite détruire le fort et extraire des millions de m3 de terres potentiellement contaminées afin d'y ouvrir une carrière de gypse (pierre à plâtre) à ciel ouvert. La Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine (CAMC), propriétaire de 11 hectares, souhaite y implanter une zone d'activité économique.

Mise à jour du 18/01/2014 : Ajouts et précisions à la demande de la CRIIRAD

- Début -

La CRIIRAD n’a pas procédé à une étude spécifique du projet de Placoplâtre mais elle a effectué une expertise sur ce site dans les années 2001-2002 à la demande des associations locales de protection de l’environnement.

C'est sur cette base, qu'en décembre 2012, la CRIIRAD a adressé aux membres de la Commission Locale de Concertation et de Surveillance associée au projet de carrière à ciel ouvert de Placoplâtre, une note rappelant les conclusions de l’étude de 2002. Dans cette note, la CRIIRAD a mis en garde sur la pollution résiduelle du fort de Vaujours sur les plans radiologiques, chimiques et des substances explosives.

Note de la CRIIRAD 03/12/2012 : http://www.criirad.org/actualites/dossier2014/vaujours/remarques-CRIIRAD-CLCS-VAujours.pdf

Dans cette note, la CRIIRAD précise également que les résultats de la mesure de 2011, 33 fois supérieure à la norme, réalisée par les associations, "doivent être pris en compte".

- Fin de l'ajout -

Les nouveaux propriétaires minimisent les risques. Malgré des demandes répétées des associations locales, ils n'ont livré à ce jour aucune analyse, aucune étude liée à la dangerosité du site et affirment qu'ils n'ont rien trouvé d'alarmant.

Placoplâtre, pour réaliser son exploitation des sous-sols du fort, a besoin que les arrêtés préfectoraux de servitudes d'utilité publique qui frappent le site soient levés ou modifiées pour permettre une sortie des terres hors du site..

IMG_8244_5_6_tonemapped.jpg

Exemple d'une carrière à ciel ouvert

Le 04 avril 2013, à la demande des nouveaux propriétaires, les conseillers municipaux de la ville de Courtry ont voté à l'unanimité la révision du Plan Local d'Urbanisme afin de permettre la réalisation de ces projets. Tout est donc en marche pour ce qui pourrait être un des plus grands désastres sanitaires de l'Est Parisien, voire de la région parisienne.

Il est donc urgent de réagir avant qu'il ne soit trop tard.

Quels sont les risques pour la santé des populations locales ?

Quels sont les risques que vont prendre les employés et autres sous-traitants qui vont travailler sur ce site et notamment à la destruction des bâtiments et au déplacement de millions de m3 de terres potentiellement contaminées ?

Quelles garanties peuvent apporter les propriétaires au niveau de la sécurité sanitaire des habitants et des travailleurs ?

Devant l'ampleur des risques, nous demandons donc qu'une réelle étude d'impact indépendante sur les risques pouvant nuire à la santé des populations locales et des travailleurs soit réalisée par des organismes tels que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité).

Comme en 2001, nous re-demandons la mise en place d'un réel périmètre de protection afin que le site soit absolument protégé et qu'aucune occupation des sols et d'exploitation des sous-sols ne soient autorisées.

Nous demandons avec force que toute la lumière soit faite afin de déterminer les causes exactes des taux anormaux de décès par tumeurs sur la commune de Courtry.

Enfin, nous demandons la mise en place, dans les plus brefs délais, d'une commission d'enquête parlementaire relative aux conséquences des expérimentations nucléaires réalisées au sein du Centre d'études du Commissariat à l'Énergie Atomique de Vaujours-Courtry ainsi qu'aux risques liés aux projets portés par Placoplâtre et la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.

SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG A L'ADRESSE SUIVANTE : http://www.change.org/FortdeVaujours

Pour en savoir plus : http://blog.gagny-abbesses.info/category/Fort-de-Vaujours

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

mardi 17 septembre 2013

Décharge illégale à Gagny : Le communiqué d'Eva Joly

Suite à notre article : La mairie de Gagny convaincue par la justice de polluer le Montguichet, et la parution d'un article dans la presse sur cette affaire : Décharge sauvage dans une Zone Naturelle : le maire de Gagny persiste et signe, le sujet ne cesse d'agiter les esprits.

Ainsi, en date du 17 septembre 2013, Eva Joly, députée européenne d'Ile de France et ancienne candidate à l’élection présidentielle, a jugé utile de diffuser un communiqué de presse lié à cette affaire.

eva_joly_montguichet_01.JPG

eva_joly_montguichet_02.JPG

Eva Joly avec hullnudd

24/02/2011 - Eva Joly en visite dans les anciennes carrières de Gagny-Chelles

Gagny : la justice reconnaît l’illégalité de la décharge.

Eva Joly, députée européenne d'Ile de France, interpellée par les associatifs et militants écologistes de Gagny, souhaite apporter son soutien à leur combat :

En février 2011, je me rendais à Gagny (93) pour la première fois. Sous la pluie et dans la boue, je découvrais le site de la carrière Saint-Pierre, transformé depuis des années en déchetterie à ciel ouvert.

La justice a reconnu ces faits et souligné que de manière constante et par solution de facilité des objets volumineux étaient déposés en nombre sur ce terrain, non habilité à cet effet.

Déjà à l'époque, j'avais salué le travail incroyable effectué par les associations locales de défense de l'environnement qui n'avaient cessé d'alerter et d'agir pour préserver cette zone naturelle classée d'intérêt écologique floristique et faunistique.

La décision de justice, ayant reconnue la validité des propos tenus par les associations locales, doit être suivie d'effets. Tout d'abord, la zone doit être définitivement réhabilitée. Mais plus encore, il est nécessaire de questionner les faits et les responsabilités qui ont conduit à une pollution "de facilité".

La question de la gestion des déchets et celle de la protection des territoires sont parmi les principaux enjeux qui doivent animer la campagne des élections municipales. Les inégalités de traitement et la multiplication des abus appellent une reprise en main par les citoyens de leur territoire.

Pour le dire simplement, les habitants de Gagny méritent mieux que ça.

Eva Joly

mercredi 11 septembre 2013

Décharge sauvage dans une Zone Naturelle : le maire de Gagny persiste et signe

Suite à notre article : La mairie de Gagny convaincue par la justice de polluer le Montguichet, la presse s'est emparée de l'affaire.

Ainsi, dans la parution du 11/09/2013 du Parisien, le Maire de Gagny en la personne de Monsieur Teulet persiste et signe. Selon les propos du Maire retranscrits par la journaliste en charge de l'article : Michel Teulet considère qu'il n'y a rien n’est répréhensible dans le fait d’autoriser le dépôt de déchets dans une zone naturelle et sur des terrains privés.

Article du Parisien sur les déchets dans la carrière Saint-Pierre

LE PARISIEN - Edition Seine-Saint-Denis en date du 11/09/2013

Le Maire de Gagny est également le président de l'Association des Maires d'Ile de France.

Quel message désire t'il adresser à tous les maires de la région avec ce genre de propos dans la presse ?

Ainsi, tous les maires d'Ile de France seraient-ils habilités à transformer leurs milieux naturels en décharges ?

Cela n'est il pas contraire au code de l'environnement ?

Voila donc le genre de déchets que le Maire de Gagny considère comme normal dans une zone naturelle (Photos prises le 09/09/2013) :

IMG_1359_60_61.jpg

IMG_1455_6_7.jpg

IMG_1452_3_4.jpg

IMG_1449_50_51.jpg

LE PARISIEN - Edition Seine-Saint-Denis en date du 11/09/2013 :

GAGNY

Il était mis en cause sur Internet pour une déchetterie illégale : Le maire perd en appel Face au blogueur

Il est débouté pour la seconde fois. En avril 2010, le maire UMP de Gagny, Michel Teulet, avait déposé plainte pour diffamation contre Eric Gerschel, directeur de la publication du blog Gagny actualités et opposant politique — Eric Gerschel était candidat pour les municipales en 2008 sur la liste sans étiquette de Jim Dhoëdt.

Eric Gerschel avait repris sur son site une information émanant d’un autre blog spécialiste d’environnement, les Abbesses de Gagny-Chelles. Son président Christophe Nédélec y dénonçait une déchetterie à ciel ouvert, nourrie en toute illégalité par les propres services de la ville, sur la carrière Saint- Pierre, zone naturelle classée d’intérêt écologique floristique et faunistique.

Le tribunal de grande instance de Paris a rejeté une première fois la plainte du maire. Ce dernier a fait appel et, en mai dernier, les magistrats de la cour d’appel ont confirmé le premier jugement. Ils reconnaissent le bien fondé des dénonciations des blogs et considèrent que, sur la carrière Saint-Pierre, « de manière constante et par solution de facilité des objets volumineux étaient déposés en nombre sur un terrain non habilité à cet effet ».

Le maire est convaincu dans le jugement « d’inciter le personnel communal du centre d’apport volontaire de la ville qu’il dirige, à enfreindre la loi en polluant un site protégé ».

Un sujet « secondaire » selon Michel Teulet

L’association de protection de l’environnement qui vient de prendre connaissance des conclusions de l’appel réagit. « C’est le deuxième jugement sur le fond qui nous donne raison. C’est définitif », se félicite Christophe Nédélec en lutte depuis neuf ans sur cette question.

« Il y a toujours des déchets sur place. Nous demandons à la préfecture de Seine- Saint-Denis d’intimer l’ordre à la mairie de Gagny de nettoyer l’intégralité des pollutions dans la carrière », poursuit le militant.

En mairie, le sujet est jugé « secondaire » par Michel Teulet. Le maire qui n’a pas, dit-il, « les éléments en tête dans ce dossier car bien d’autres sujets plus importants à régler », se contente d’affirmer qu’il va se pourvoir en cassation. Lors de l’audience, Michel Teulet avait dénoncé, par la voix de son avocat, « l’aspect politique » de cette affaire.

Selon lui, rien n’est répréhensible dans le fait d’autoriser le dépôt de déchets sur la carrière, puisqu’il revient au maire de décider de la gestion des déchets sur sa commune.

L’un des agents de la ville a également reconnu que du fait d’une surcharge du centre de dépôt, « des structures ont été posées sur une autre partie », laissant entendre que la pratique était courante en mairie. « Ces objets devaient être réutilisés, ça ne gênait en rien », a tenté d’expliquer de son côté un adjoint au maire. Autant d’arguments qui n’auront pas convaincu les magistrats.

MARIE-PIERRE BOLOGNA

mardi 10 septembre 2013

La mairie de Gagny convaincue par la justice de polluer le Montguichet

Article publié le 07/09/2013, Par Christophe Nédélec en sa qualité de président de l'association "Les Abbesses de Gagny-Chelles".

Courant 2010, nous avions signalé sur notre site la présence massive et récente de déchets et d'ordures dans la carrière Saint-Pierre de Gagny.

Ces déchets semblaient très probablement provenir du centre d'apport volontaire de la ville.

Voir les articles suivants pour de plus amples renseignements :

Nous avions adressé, en vain, des courriers en Mairie en mettant la préfecture en copie afin que des investigations soient réalisées et que des opérations de nettoyage soient opérées.

En effet, la carrière Saint-Pierre de Gagny, composante d'un site plus vaste nommé le Montguichet situé sur les communes de Chelles, Montfermeil et Gagny est classée en Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique de type 1.

dechets_centre_4.jpg

07/03/2010 : Déchets constatés aux abords directs du centre d'apport volontaire de Gagny.

Nos articles avaient alors été relayés par un autre blog de la ville de Gagny. Monsieur le Maire, en la personne de Monsieur Michel Teulet, s'est alors porté partie civile en attaquant le propriétaire de ce blog en diffamation.

Pollution_carriere_small.jpg

Plan des déchets recensés en 2010 par Les Abbesses de Gagny-Chelles

Après des années de procédures, la cour d'appel a donc finalement rendu le 23/05/2013, un jugement définitif sur le fond. Monsieur Teulet a donc été débouté de son attaque comme en première instance.

La justice a donc considéré que, nous citons le rendu du jugement, "de manière constante et par solution de facilité des objets volumineux étaient déposés en nombre sur un terrain non habilité à cet effet".

La justice confirme donc nos soupçons, la municipalité de Gagny a donc, selon la justice, bien pollué pendant des années et de façon constante la Zone Naturelle de la Carrière Saint-Pierre du Montguichet et cela en toute illégalité.

Il s'agit bien là de faits extrêmement graves confirmés par une décision de justice en première instance et en appel.

Voici un lien vers le rendu de l'appel : Arret_de_la_Cour_d_appel_de_PARIS_du_23.05.2013_hide.pdf

Le nom du blog et de son propriétaire ont été volontairement masqués même si le rendu du jugement en appel est publique comme toute décision de justice.

Nous demandons donc à la préfecture de Seine-Saint-Denis d'intimer l'ordre à la mairie de Gagny de nettoyer l'intégralité des pollutions introduites illégalement par le personnel communal dans la carrière Saint-Pierre.

Il semblerait que malgré les procédures judiciaires ces agissements ce soient poursuivis. En effet, nous avons localisé, le 01/09/2013, de nouveaux apports de remblais dont des plaques de fibro-ciment amiantées aux abords directs du centre d'apport volontaire de la commune.

IMG_1359_60_61.jpg

01/09/2013 : Dépôt illégal de remblais à 30 mètres de l'accès dérobé du centre d'apport volontaire de Gagny

IMG_1380_1_2.jpg

01/09/2013 : Dépôt illégal de déchets amiantés à 10 mètres de l'accès dérobé du centre d'apport volontaire de Gagny

Nous demandons donc officiellement à la préfecture de faire respecter la loi et d'intimer l'ordre à la commune de Gagny de faire cesser ces agissements et de procéder au retrait de toutes les pollutions qu'elle a sciemment occasionnée.

Au sujet du projet l'acquisition de 7ha de la carrière Saint-Pierre aux abords du centre d'apport volontaire de la ville. Nous demandons par mesure préventive que la préfecture invalide le processus de cession de ces terres à la commune au profit de l' Agence des Espaces Verts d'Ile de France.

Nous allons consulter les autres associations de protection de l'environnement référentes du secteur afin d'étudier quelles peuvent être les démarches nécessaires et indispensables afin que la justice soit saisie de cette affaire.

CN

La Pollution du Montguichet

jeudi 13 juin 2013

DHUIS - Fort de Vaujours : Article du Parisien du 13-06-2013

Logo Parisien

Courtry Une association d’amoureux du Fort de Vaujours se bat pour sa sauvegarde.

Ils veulent sauver le fort atomique en y créant un musée

Courtry. Une association d’amoureux du fort de Vaujours se bat pour la sauvegarde du site qui abrita des expérimentations d’explosifs à base d’uranium.

Marion Kremp | Publié le 13 juin 2013, 07h00

Vaujours_LeParisien_13062013

Courtry, le 8 mai. Dans un lieu où la nature a repris possession des 45 ha du fort, l’association l’Effort de Vaujours (à gauche) entretient et rénove une partie de la batterie sud, qui leur a été confiée par la communauté d’agglomération Marne et Chantereine. Ces « gardiens du fort » se relaient tous les jours, comme dans cette salle d’étude des composés explosifs (en bas à droite). Courtry, le 8 mai. Dans un lieu où la nature a repris possession des 45 ha du fort, l’association l’Effort de Vaujours (à gauche) entretient et rénove une partie de la batterie sud, qui leur a été confiée par la communauté d’agglomération Marne et Chantereine. Ces « gardiens du fort » se relaient tous les jours, comme dans cette salle d’étude des composés explosifs (en bas à droite). (LP/M.K.)

Une petite porte fondue dans le haut grillage. Derrière, une jungle végétale à travers laquelle seul un 4 x 4 ose s’aventurer. Pour pénétrer dans le fort de Vaujours, il faut montrer patte blanche aux gardiens. L’association l’Effort de Vaujours s’est vu confier les clés de la batterie sud par le propriétaire, la communauté d’agglomération Marne et Chantereine. L’espoir de la trentaine de passionnés du fort est d’y ouvrir un jour un musée de la fortification et de l’histoire industrielle du site du Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

Passé l’enchevêtrement anarchique de décombres et de broussailles qui s’étend sur les 45 ha de cet ancien site d’expérimentation d’explosifs du CEA, les fortifications frappent par leur bon état. Bien installés sous l’une des voûtes de la batterie sud, les membres de l’association commencent leur journée par un café avant de se mettre au travail. Ils entretiennent à leurs frais la partie la mieux conservée de la batterie sud. Des jardinières en fleurs ainsi que quelques parterres aux pétales colorés décorent la cour.

Dans un large imperméable qui lui descend jusqu’aux pieds, chaussés de godillots de marche, Lisa Leclerc fait figure de chef de bande. « Nous sommes tous attachés au fort pour des raisons différentes, certains pour l’histoire, d’autres pour l’architecture fortifiée et d’autres encore pour la radioactivité et l’histoire nucléaire », explique la présidente de l’Effort de Vaujours. « Nous voulons que cela devienne un endroit où les gens pourraient enfin savoir ce qu’il s’est passé », lâche Hélios, 27 ans, le vice-président de l’association dont le pseudonyme masque l’identité.

Placée sous secret-défense, l’histoire atomique du fort reste pleine de mystères. C’est ici que le détonateur de la première bombe atomique française « Gerboise bleue » a été développé dès 1955. Durant près de quarante ans, des explosifs à base d’uranium y ont été testés .

Une pollution radioactive résiduelle persiste sur le site

La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), assure qu’une pollution radioactive résiduelle persiste sur le site. Tandis que BPB Placo (ex-Placoplâtre), propriétaire de 33 ha du site, projette d’y ouvrir une carrière de gypse à ciel ouvert à l’horizon 2015.

L’association qui s’était un temps rapprochée du géant plâtrier avec l’idée du musée en tête, refuse aujourd’hui de nier la dangerosité potentielle d’une future carrière. « Ils étaient clairs avec nous, tant que nous ne parlions pas des « points chauds » radioactifs, mais rien ne prouve que le site a été décontaminé », déclare Hélios.

« Nous sommes opposés au « gros trou » de Placo, ajoute Lisa Leclerc, mais ce qui me préoccupe ce sont les eaux souterraines, il y a plusieurs puits de lavage qui servaient à rincer les casemates de tirs froids, je me demande ce qu’il y a au fond », s’interroge, suspicieuse la présidente. « Le manque d’information nuit au site, on se retrouve toujours face au silence alors que nous voudrions que le plus grand nombre puisse connaître l’histoire de ce lieu hors du commun », poursuit Hélios.

Protégée par le plan local d’urbanisme (PLU) de Courtry, les fortifications de la batterie sud sont, pour l’instant, à l’abri des projets de Placoplâtre et de Marne-et-Chantereine qui souhaite y développer une zone d’activité. « C’est important de vouloir maintenir la mémoire de ce secteur, mais sous quelle forme? », déclare le maire (PS) de Courtry, Jean-Luc Pilard. « La batterie sud a une valeur patrimoniale, elle a été bien réhabilitée par l’Effort de Vaujours, mais le fort, il faut en faire son deuil », annonce l’édile qui a récemment voté en conseil municipal une modification du PLU à la demande de Placo.

Quarante ans d’expériences

M.K. | Publié le 13 juin 2013, 07h00

sivaujoursmetaisconte

Avant de vider ses tiroirs à Vaujours en 1997, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) a offert à ses collaborateurs, entre 600 et 800 selon les périodes, les mémoires de ce qui est présenté comme une « aventure atomique ». Un ouvrage a été édité par les Editions du CEA dirigées par la Direction des applications militaires.

« Si Vaujours m’était conté, ou il était une fois dans l’est parisien », raconte dans le détail, souvent technique, les diverses expériences réalisées sur le site entre 1955 et 1997.

Ce sont les chefs de services et les ingénieurs de l’époque qui vantent leurs propres faits d’armes. « Il y eut durant ces années nombre d’incidents qui, après coup parfois, prêtèrent à rire, parfois firent froid dans le dos », raconte ainsi André Cachin (page 50), un des fondateurs du Centre expérimental de Vaujours, qui poursuit, « Un premier gros tir au Fort central, l’hiver 1951, eut des effets spectaculaires… J’avais placé une plaque de blindage de 100 kg (NDLR : sur l’explosif à base d’uranium)… La plaque transformée en cornet fut retrouvée à 1 km de là, près de la route de Meaux. »

Ce témoignage indique que des tirs à l’uranium ont été réalisés à l’air libre, ce qui laisse présager que les résidus radioactifs ont été disséminés au hasard sur le site et même à l’extérieur.

D’autres extraits parlent de « cadence de tirs qui oblige à commander par centaine les tabourets sur lesquels les engins explosifs étaient posés », ou encore « les charges d’explosif sont limitées en poids et pourtant ils (NDLR : la Direction des affaires militaires) font à court terme passer à des tailles beaucoup plus importantes ». En 1988, les ingénieurs de Vaujours veulent expérimenter d’autres explosifs plus réactifs, mais « bien souvent les concepteurs d’armes… veulent de l’uranium » (page 173).

dimanche 19 mai 2013

Villeparisis : SITA FD ou la colline de déchets ultimes

Vendredi 17 Mai 2013, les associations de protection de l'environnement ont été reçues pour une visite du site d'enfouissement de déchets dangereux classé "Seveso seuil haut" de la commune de Villeparis. Les associations présentes étaient l'ADENCA, Nature Environnement 77, Coubron Environnement et Les Abbesses de Gagny-Chelles.

En France, il existe qu'une douzaine de site de ce genre. Sept d'entre eux sont gérés par le groupe Sita dont celui de Villeparisis (Seine-et-Marne).

IMG_9807_8_9.jpg

Entrée du site SITA FD de Villeparisis

Ce site de 43 ha est exploité depuis 1977 par la société SITA FD anciennement France Déchets et filiale du Groupe Suez Environnement. Ce site est une ancienne carrière de gypse à ciel ouvert exploitée par la société Lambert dont les activités ont été acquises depuis par Placoplâtre (BPB Placo, filiale du groupe Saint-Gobain). Elle a donc été cédée le site en fin d'exploitation pour qu'elle devienne une décharge de déchets hautement toxiques !!!

Voilà un bel exemple de l'avenir promis aux carrières à ciel ouvert !!!

Selon la direction du site SITA FD de Villeparisis, les anciennes carrières à ciel ouvert sont géologiquement propices au stockage de déchets dangereux et celle-ci s'interroge sur l'extension du site sur les anciennes carrières en cours d'exploitation sur le secteur.

IMG_9829_30_31.jpg

Alvéole de stockage en cours d'exploitation

Ainsi, il est évident que les carrières de gypse à ciel ouvert en cours et possiblement à venir sont susceptibles de devenir de nouvelles décharges de déchets dangereux. Ceci est une motivation supplémentaire pour les associations de protection de l'environnement pour lutter contre l'extension des carrières à ciel ouvert sur le massif de l'Aulnoye. Pour rappel, ces associations sont fédérées autour du collectif "Sauvons la Dhuis" : http://sauvons.dhuis.fr

IMG_9865_6_7.jpg

Seulement une douzaine de sites de ce genre en France.

Le site SITA FD de Villeparisis n'est séparé que d'une route du Fort de Vaujours sur la commune de Courtry. Cet ancien site d’expérimentation nucléaire du Commissariat à l’Énergie Atomique est notoirement connu pour sa pollution en matières radioactives et présentent des risques non moins importants liés à la présence d’explosifs en subsurface, de pollutions aux métaux lourds (Arsenic, Mercure, Amiante, Cuivre, Plomb, Tungstène, Zirconium, etc.) et de pollutions chimiques (Dioxine, PCB, etc...).

Certains osent parler de la malédiction d'un territoire.

Pour plus d'information sur le Fort de Vaujours, veuillez prendre connaissance du dernier communiqué du collectif "Sauvons la Dhuis" : CEA - DHUIS : le conseil de municipal de Courtry approuve la destruction du fort de Vaujours..

Cette visite du site fait suite à l'incident majeur qu'il a subit le 17 février 2013. En effet, un incendie s'y est produit dans une alvéole de stockage. Ce dimanche-là, 200 tonnes de roche d’amiante ainsi que des fûts fermés contenant des poussières avec des doses d’arsenic, ont pris feu sur une surface de 500 m2 (Il a été évoqué un temps une surface de 2000m2).

Les pompiers ont bataillé toute cette journée pour éteindre l'incendie. En effet, pas moins de cinquante pompiers ont été mobilisés toute la journée pour circonscrire le sinistre.

Voir l'article du Parisien suivant : Incendie dans une usine Seveso à Villeparisis

IMG_9892.JPG

La direction du site en train d'expliquer les processus de stockage aux associations

Suite à l'incident, la direction du site nous a dit avoir réalisé des analyses atmosphériques. Ses analyses auraient été transmises à la préfecture. La direction s'est refusée à nous transmettre ces analyses. Elle estime, dans la mesure qu'une double enquête, administrative et judiciaire est ouverte que c'est du ressort de la préfecture décider de les rendre publique.

IMG_9911_2_3.jpg

Les jus récoltés au fond des alvéoles sont appelés des lixiviats.

Ainsi à la date de publication de cet article, soit 3 mois après les faits, les associations locales sont donc toujours dans l'incapacité d'estimer si les populations environnantes ont été exposées à des risques sanitaires notamment liés à l'amiante et à l'arsenic, ni dans quelles mesures !!!

La direction nous a assuré que les fumées ont été poussées par les vents vers Vaujours et Sevran en Seine-Saint-Denis.

Le site Villeparisis de SITA FD possède une capacité annuelle de stockage de 250000 tonnes de déchets dangereux particulièrement toxiques.

IMG_9841_2_3_tonemapped.jpg

Alvéole de stockage en cours d'exploitation

Le site reçoit majoritairement des déchets ultimes tels que les REFIOMs et des REFIDIS (Résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures ménagères et des déchets industriels). Ces déchets sont par nature très toxiques.

Les REFIOMs représentent 2 à 3% de la masse d’ordures ménagères icinérées. Ils sont chargés en dioxines et furannes, en métaux lourds (plomb, mercure, cadmium, ect) ainsi qu'en nombreuses substances chimiques. Il y a donc 20 à 25 kg de REFIOMS par tonne d’ordures incinérées.

IMG_9932_3_4.jpg

Traitement et stockage des terres souillées aux hydrocarbures

De plus, selon la direction, le site accueille d'autres déchets particulièrement dangereux. Ainsi chaque année, il y est stocké 6000 tonnes de Déchets Radioactifs de type DRNR (Déchets à Radioactivité Naturelle Renforcée ou Concentrée), 11000 tonnes de déchets contenant de l'amiante ainsi que des terres polluées aux hydrocarbures.

Le stockage des Déchets Radioactifs de type DRNR est très problématique car leur définition est subjective et particulièrement floue. Effectivement, cela correspond à tous les déchets radioactifs ne provenant pas des centrales nucléaires ou d'expérimentation atomique militaire ou civil, soit un large éventail de déchets divers.

La direction a été dans l'incapacité de nous expliquer quelle était la dangerosité réelle de ce type de déchets. En effet, les déchets qu'ils reçoivent de ce domaine sont très variés. Ils se sont tout de même engagés auprès des associations à fournir un état des lieux et des statistiques permettant de les caractériser. Ils nous ont également affirmé que par mesure de sécurité chaque chargement de déchets radioactifs était analysé par un laboratoire indépendant.

Il convient de préciser qu'en l'état actuel de nos connaissances seulement deux décharges de déchets dangereux reçoivent les Déchets Radioactifs de type DRNR sur le territoire français. L'autre décharge connue est celle de l'ancienne carrière de Bellegarde dans le Gard, celle-ci est également gérée par la société SITA FD.

En cas d'exploitation du Fort de Vaujours, les associations ont questionné la direction sur la possibilité que des déchets radioactifs en provenance de celui-ci soient stockés sur le site. La direction nous a affirmé qu'ils n'étaient pas habilités à stocker ce type de déchets car ils ne relevaient pas des DRNR et qu'ils seraient automatiquement détectés par les portiques de détection situés au poste de contrôle de l'exploitation.

Les REFIOMs et autres REFIDIS sont "stabilisés" en étant incorporés dans du ciment. Ce ciment est par la suite coulé dans des alvéoles dite de stockage. Les DRNRs et les autres déchets dont l'amiante sont recouverts de ces coulis de ciment toxiques.

IMG_9823_4_5.jpg

Usine de Stabilisation des REFIOMs

Il existe 10 alvéoles de stockage sur le site de Villeparisis.

La direction nous a assuré que l'étanchéité de ces alvéoles sera contrôlée pendant 30 ans après la fin d'exploitation du site conformément à la législation en vigueur.

Quelle est la durabilité à long terme de l'étanchéité de ces alvéoles ? La direction a été dans l'incapacité de nous apporter une réponse en assurant néanmoins suivre les législations en vigueur.

IMG_9883_4_5.jpg

Alvéole de stockage en cours d'exploitation

Au bout de la chaine du traitement des déchets, ce genre de site est donc le symbole de la fuite en avant de notre civilisation.

En effet, ces sites assurés que pour quelques dizaines d'années après exploitation, ne semblent pas apporter une solution durable pour les générations futures qui viendront à vivre auprès de ces héritages toxiques et radioactifs. De plus, les processus de l'exploitant ne sont pas exempts de risques pour les populations locales comme l'a démontré l'incident majeur du 17 Février 2013.

Nous venons très sérieusement à nous interroger sur le caractère durable et responsable de ce genre de décharge de déchets dangereux en milieu urbain.

Voir l'album photos complet avec plus de photos et d'observations sur Google Picasa :

SITA_FD_Villeparisis

vendredi 10 mai 2013

DHUIS - Fort de Vaujours : Article du Parisien du 09-05-2013

COURTRY

Le dernier conseil municipal vote à l’unanimité la révision du PLU

Un bois bientôt déclassé pour la future carrière de gypse

Parisien_Courtry_Plu_09052013

« La société plâtrière sollicite la collectivité pour qu’elle fasse évoluer son PLU (Plan local d’urbanisme) de manière à permettre la réalisation de son projet d’exploitation. »

Cette annonce est extraite de la délibération votée à l’unanimité par le conseil municipal de Courtry du 4 avril. Le maire (PS) Jean-Luc Pilard et les élus ont accepté de réviser le PLU concernant une parcelle classée en espace naturel boisé, qui jouxte le Fort de Vaujours où BPB Placo a pour projet de développer une carrière de gypse à ciel ouvert.

Près du Fort du Vaujours, la société BPB Placo compte exploiter une parcelle classée en Espace Naturel Boisé. (LP/M.K.)

Propriétaire de 33 ha sur l’ancien site du Centre de recherche atomique, « BPB Placo devrait déposer une demande d’autorisation d’exploitation en préfecture avant 2015 », avait déclaré Philippe Cortial, directeur des mines et carrières du groupe en février. Située au nord du Fort de Vaujours, la parcelle concernée par la modification du PLUest un espace boisé classé. « Une grande partie n’est déjà plus un bois mais une zone de pâturage », se défend lemaire qui promet une compensation « gagnante » puisque « la zone non boisée sera également compensée sur une autre parcelle de la commune, où seront plantés des arbres ».

Un risque sanitaire majeur selon des associations

« Nous modifions le PLU à la demande de Placo, sinon, nous ne l’aurions pas fait, cela représente beaucoup de travail pour nos services », ajoute l’édile qui assure « que cela se soldera par une enquête publique d’ici septembre ».

« Depuis quand des entreprises dictent aux communes leur plan local d’urbanisme ? Courtry n’a même pas attendu le dépôt officiel de demande d’exploitation et le résultat de l’enquête publique qui doit en découler. C’est antidémocratique et irresponsable », dénonce Christophe Nedelec du collectif d’associations protectrices de l’environnement « Sauvons la Dhuis ». Il demande « la mise en place d’une véritable concertation associée à une enquête publique approfondie ».

Le collectif alerte surtout sur le risque sanitaire majeur lié aux anciennes activités du site. Construit en 1883, le fort souterrain a servi de dépôt de munitions à l’armée allemande, avant d’être le théâtre d’opérations de déminage pour enfin être investi par le CEA en 1955.

Le collectif, tout comme la Criirad, laboratoire indépendant de mesure de la radioactivité alertent sur la dangerosité d’une carrière à ciel ouvert sur un « site hautement pollué par des matières radioactives, pyrotechniques et chimiques ».

La préfecture de Seine-et-Marne avait frappé le Fort d’une servitude d’utilité publique en 2005, qui impose que les terres du site ne doivent pas en sortir et interdit la présence d’habitations, d’école ou la culture des terres.

MARION KREMP

lundi 29 avril 2013

CEA - DHUIS : le conseil de municipal de Courtry approuve la destruction du fort de Vaujours.

Voici le dernier communiqué du collectif "Sauvons la Dhuis" :

CEA - DHUIS : le conseil de municipal de Courtry approuve la destruction du fort de Vaujours.

Le 04 avril 2013, le conseil municipal de la ville de Courtry a voté à l'unanimité une prescription de révision de son Plan Local d'Urbanisme permettant la mise en œuvre « du projet d’exploitation de la ressource en gypse par la société Placoplâtre sur le site du Fort de vaujours ainsi que que le projet de reconversion et de réhabilitation du solde des emprises par la Communauté d'Agglomération Marne et Chantereine ».

Fort-de-Vaujours_IMG_8301.jpg

Entrée du Fort de Vaujours en 2010.

La commune de Courtry désire donc céder aux sollicitations des carriers par anticipation. Ainsi, sans attendre le dépôt officiel d'une demande officielle d'exploitation et le résultat de l'enquête publique qui doit en découler, le conseil municipal à l'unanimité a émis le souhait de déclasser le fort ainsi que des terres aux abords de la Dhuis situées en contrebas .

Voir le compte rendu du Conseil Municipal de Courtry en date du 4 avril 2013 : CR_Sommaire_CM_du_4_avril_2013.pdf

Le conseil municipal de Courtry précise qu'une « concertation associera pendant toute la durée de la révision du PLU les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées ».

Il précise également les modalités de celle-ci :

  • « voie d’informations (bulletins municipaux, site internet de la Ville…) »
  • « la mise à disposition d’un cahier d’expression à l’accueil principal de l’Hôtel de Ville »

Le collectif "Sauvons la Dhuis" en plus de condammer ce vote au conseil de municipal de Courtry considére cette concertation comme insuffisante au regard des risques encourus par les populations locales.

Lors d'un précédent communiqué, le collectif "Sauvons la Dhuis" avait pris le soin d'informer et de sensibiliser sur les risques sanitaires majeurs liés à l'exploitation du fort de Vaujours.

Voir notre communiqué en date du 15 Janvier 2013 : CEA - DHUIS - Courtry/Coubron/Vaujours – Les projets d'exploitation et d'aménagement du Fort de Vaujours

Fort-de-Vaujours_IMG_8292.jpg

Dans les entrailles du fort de Vaujours

Pour rappel, depuis plus de 10ans, le fort de Vaujours d'une surface de 45 hectares est suspecté de contamination résiduelle en matières uranifères (Uranium 238 entre autres). Cette contamination a été confirmée en 2001 par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) et par le CEA lui-même qui a reconnu que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.

Courant 2001/2002, à cause de coûts très élevés de dé-pollution, le site n'a été que très partiellement décontaminé. Ainsi sur un total de 45 hectares, seulement 1000m2 ont été traités suite aux explorations de la CRIIRAD.

Une mesure de radioactivité 33 fois supérieure au bruit de fond a été relevée dans l'enceinte du fort de Vaujours en Mai 2011 à l'aide d'un RADEX 1503. Cette mesure a été certifiée par la CRIIRAD en 2012. La CRIIRAD précise également qu'un bloc d'uranium de 100g sous 10cm de terre est difficilement détectable en surface à l'aide de compteur de ce type.

Fort-de-Vaujours_IMG_0227.jpg

Mesure de radioactivité à 33 fois la norme prise dans l'enceinte du fort de Vaujours en Mai 2011 avec un RADEX 1503 certifiée par la CRIIRAD.

Pendant des années, le CEA a pratiqué sur le site des essais nucléaires dit sous-critique (ou tir “froid”) avec de l'uranium. Ces tirs froids ont été réalisés à l'air libre ainsi qu'en salles de tirs. Après les essais, les éclats d'uranium et autres déchets étaient évacués à grandes eaux dans des puits dit de "lavage" profonds d'une trentaine de mètres, au nombre de 14. Certains déchets étaient même incinérés dans une zone de brûlage à l'air libre ainsi que dans un incinérateur équipé de quatre fours.

A cette pollution exceptionnelle en proche banlieue, s’ajoutent des risques non moins importants liés à la présence d’explosifs en subsurface, des pollutions aux métaux lourds (Arsenic, Mercure, Amiante, Cuivre, Plomb, Tungstène, Zirconium, etc.) ainsi que des pollutions chimiques (Dioxine, PCB, etc...).

Fort Vaujours Wermacht

39-45 Seconde guerre mondiale : Groupe de soldats Allemands devant l'entrée du Fort de Vaujours. Quel anachronisme avec la situation d'aujourd'hui !!!

L'exploitation du fort de Vaujours est tout autant la destruction d'un patrimoine historique local majeur, qu'un projet à hauts risques pour les populations locales de même que pour les employés et sous traitants de Placoplâtre qui travailleront sur ce site.

Ce risque de mise en danger des salariés et sous-traitants est parfaitement assumé par Placoplâtre, qui, par un chargé de communication, a déclaré le 3 Mai 2012 : « Il ne faut pas se leurrer, le seul vrai risque, il va être pour les salariés de l'entreprise. C'est eux qui vont être au contact quand il faudra démolir et exploiter. Le seul véritable risque, c'est pour le personnel de l'entreprise. »

Le Collectif "Sauvons la Dhuis" s'oppose donc avec la plus grande fermeté à cette volonté du conseil municipal de Courtry d'autoriser la destruction du Fort de Vaujours. Nous le considérons comme irresponsable.

Dans le cadre de la révision du Plan Local d'Urbanisme de Courtry, le collectif demande la mise en place d'une véritable concertation associée à une enquête publique approfondie.

Devant l'ampleur des risques, nous demandons qu'une réelle étude d'impact sur la santé des populations locales soit réalisée par des organismes indépendants tels que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité).

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • Association de Défense de l'Environnement du Bois Fleuri (ADEBF)
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

samedi 30 mars 2013

Le Sempin ou la carrière déchargée

Sur les communes de Chelles et de Montfermeil se trouve l'ancienne carrière du Sempin.

Après avoir échappé à des projets d'urbanisation, la Zone Naturelles d'Intérêts Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) de la carrière du Sempin a été finalement remblayée à grand renfort de remblais et de déchets du bâtiment dans les années 90s.

Les pelouses calcaro-marneuses ou sèches ont disparu avec leurs cortèges de plantes rares à haute valeur patrimoniale.

En 1995, l'association "Les Amis Naturalistes des Coteaux d'Avron" avait tenté de les sauvegarder. Quelques milliers de m2 de ces pelouses avaient alors été dé-plaqués.

Elles se trouvent maintenant à proximité du Moulin.

Pour en savoir plus sur ce désastre écologique des années 90 et sur le combat de l'ANCA pour sauver ce qui pouvait l'être : http://www.association-anca.org/spip.php?article14

Voir également l'excellent article de l'association des riverains des bords de Marne sur l'histoire du Sempin: http://lemarneux.over-blog.com/article-la-znieff-du-sempin-chelles-montfermeil-116625814.html

Propriété du groupe Saint-Gobain, la commune de Chelles est actuellement en train d'en finaliser l'acquisition.

Quels sont les projets d'avenir de la commune de Chelles sur cet espace ?

Voici donc une brève parue dans le parisien en date du 17.04.2013 qui donne un éclairage.

Bientôt un parc sur la carrière du Sempin

Publié le 17.04.2013, 07h00 CHELLES.

La mairie et la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) négocient l’acquisition les terrains de l’ancienne carrière du Sempin, en bordure de Montfermeil. L’objectif est de faire de ce site un espace vert ouvert au public et relié aux deux autres zones vertes de la commune, le Montguichet au sud et la montagne de Chelles à l’est.

S’il est encore tôt pour connaître les détails du projet, les élus assurent que ce nouvel espace vert, qui à terme sera géré par Marne et Chantereine, ouvrira au public « d’ici quatre ans » et qu’il restera « pour toujours » une zone classée, à l’abri des promoteurs.

Voici un petit reportage photo sur le Sempin en ce début de printemps 2013 :

IMG_3330_1_2_tonemapped.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Moulin du Sempin (Montfermeil).

IMG_0860_1_2.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Les friches rudérales sur remblais et déchets du BTP du Sempin.

IMG_0829_30_31.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Toujours aujourd'hui, il y a des arrivages massifs de déchets divers!!!

IMG_0850_1_2.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin.

IMG_3426.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Pouillot véloce ( Phylloscopus collybita ).

IMG_0802_3_4.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Le boisement sur "Les Hautes Nonettes".

IMG_0799_800_801.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Le boisement sur "Les Hautes Nonettes".

IMG_0805_6_7.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Quelques ruches cachées dans les boisements

IMG_3379.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Entrée d'une des ruches.

IMG_3403.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Apis Mellifera à l'abreuvoir des ruches.

IMG_3422.jpg

30/03/2013 - Chelles - Sempin : Faucon crécerelle ( Falco tinnunculus ).

Voir l'album photos complet avec plus de photos sur Google Picasa :

Le Sempin ou La carrière déchargée

- page 2 de 5 -