
Sa biographie personnelle (rédigée par nos soins) :
Le fils du Baron Daniel Roger, le comte Édouard-Léon Roger du
Nord, suite au décès de son père le Baron Roger, devint le nouveau
propriétaire du Domaine de Chesnay («du Nord» car il fut également député du
département du Nord).

Édouard-Léon Roger, baron Roger puis comte Roger «du Nord», est né à Paris
le 20 novembre 1803. Il fut attaché à l’ambassade de France à Constantinople,
Maire de Gagny de 1837 à 1840, député du Nord de 1834 à 1851 et sénateur du
Nord de 1871 à 1881.
Il épousa, à Gagny, le 1er Juin 1828, à l’église catholique, Henriette Aimée
de Guilleminot, fille du Général comte de Guilleminot et de Marie Adrienne
Fernig.
De leur Mariage naquirent :
- Charles Ferdinand Edouard Roger, né à Paris le 6 avril 1829. Celui-ci fit
carrière dans l’armée, il mourut, au grade de lieutenant, le 12 juillet 1855,
pendant le redoutable siège de Sébastopol. Ce siège est l’épisode principal de
la guerre de Crimée (1853-1856) qui opposa la Russie impériale à une coalition
comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, la France et le royaume de
Sardaigne.
- Marie Thècle Roger, née en 1835 et décédée à Paris le 1er octobre 1857 sans
enfant. Elle avait épousé, le 8 Mars 1854, un anglais du nom de
Huddleston.
C’est le drame du comte Roger du Nord et de son épouse car à 2 années
d’intervalle, ils perdirent leurs 2 enfants et par voie de conséquence leur
descendance.
Pendant la guerre Franco-allemande de 1870, les troupes allemandes vont
occuper la ville de Gagny et installer des batteries d’artillerie à la
Croix-Saint-Siméon et au parc de Montguichet qui pilonneront le plateau
d’Avron. Ces pilonnages mèneront à la chute du «dernier bastion de la
résistance de Paris».

Les allemands vont transformer le château du Chesnay en un véritable camp
retranché servant de centre de ravitaillement pour la cavalerie avec «fascines,
tranchées et murs crénelés». Le château du Chesnay subit des dégradations
considérables et fut totalement pillé. Le comte Roger évalua à 80.000 Frs les
dégâts occasionnés par ce conflit sur son domaine.
Une fois la paix revenue, le domaine pu reprendre sa vie paisible, ses
activités agricoles et son exploitation de la carrière Saint-Pierre.

Le comte Roger du Nord, ayant perdu sa descendance, laissa par son
testament, l’intégralité des ses biens à son épouse. Il disparut le 11 juin
1882 et fut inhumé comme son père sur son domaine du Chesnay. Henriette, son
épouse, le rejoignit dans la mort quelques mois plus tard, le 20 Novembre
1882.

Conformément à la volonté du comte, elle avait décidé dans son testament de
laisser à la commune de Gagny une pension de 1200 francs de rente qui sera
partagée entre les plus vieux, les plus pauvres et les plus méritants.
Le domaine et ses biens furent ensuite partagés entre leurs héritiers
indirects. Et c’est ainsi que sa belle-sœur Hortense-Augustine Guilleminot et
son époux devinrent propriétaires du château et de ses dépendances en
1882...
- Les cours d'eau disparus des Abbesses
- Le
domaine du Chesnay Partie 1 : Le sieur Payen
-
Le domaine du Chesnay Partie 2 : Le Baron Daniel Roger
-
Le domaine du Chesnay Partie 3 : Le Général Humann
- Le domaine du Chesnay Partie 4 : La mort du domaine ou la
lèpre des temps modernes
- 01 Février 1963 : Quand sonna le glas du Château du
Chesnay
Sa biographie politique (Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires
français », Robert et Cougny (1889)) :
ROGER DU NORD, député de 1834 à 1848, représentant en 1849 et en 1871,
sénateur de 1875 à 1881, né à Paris le 28 novembre 1803, mort à Paris le 11
juin 1881, entra dans la diplomatie, sous la Restauration, comme secrétaire
d'ambassade à Constantinople.
Il devint, après la révolution de juillet, chargé d'affaires à Dresde,
reçut, en 1831, la décoration de la Légion d'honneur, et fut élu, le 21 juin
1834, député du 6e collège du Nord (Dunkerque), par 210 voix (255 votants, 340
inscrits), contre 40 à M. Hovelt.
Il soutint d'abord de ses votes la politique conservatrice et doctrinaire,
et appuya les lois de septembre 1835. Mais, ayant été réélu, le 4 novembre
1837, par 203 voix (282 votants, 358 inscrits), il entra avec Thiers, dont il
était l'ami, dans la coalition contre le ministère Molé et opina désormais avec
le tiers-parti.
Il obtint successivement le renouvellement de son mandat : le 2 mars
1839, par 186 voix (327 votants); le 9 juillet 1842, par 175 voix (200 votants,
334 inscrits), et le 1er août 1846, par 261 voix (301 votants, 337 inscrits),
contre 39 au général Daullé.