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dimanche 27 octobre 2013

Dans les entrailles du Fort de Chelles

Construit entre 1876 et 1878 à une altitude de 104 mètres, le Fort de Chelles, conçu pour héberger 363 hommes et 29 pièces d'artillerie, fait partie du patrimoine historique de l'Est Parisien.

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Chelles - 11/03/2012 : Casernement du Fort de Chelles

Le Fort aussi appelé la « montagne » est un des éléments du système mis au point par le général Raymond Adolphe Séré de Rivières pour la défense de Paris après la défaite devant les Prussiens de 1870.

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Photo aérienne du Fort de Chelles en 1933

Un patrimoine historique en péril

Acquis dans les années 70 par la commune, ce Fort de Chelles ne cesse de dépérir. Le Fronton portant le nom du fort a été démonté dans les années 60 afin de laisser passer des camions. Le fort a été utilisé par le passé par un club de Tir, par les pompiers de la ville pour des entrainements grandeur "nature" et par Kodak pour y entreposer des films et des produits polluants.

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Photo aérienne du Fort de Chelles en 1962

En 2007, le Fort de Chelles a également subit des aménagements par la commune peu respectueux de son histoire :

  • une partie des fossés secs a été immergée engendrant des inondations dans une des caponnières du fort,
  • l'entrée du fort a été entièrement démantelée,
  • les bureaux de police et l'ancienne cuisine ont été détruits car jugés comme "ne présentant aucun charme",
  • le mur de fond de courtine a été raboté
  • et enfin la topographie du terrain qui servait à la défense d'autrefois du fort a été très fortement remaniée.

Les spécialistes des fortifications françaises sont unanimes. Ils considèrent ces aménagements comme une atteinte forte au patrimoine historique du Fort de Chelles et s'en désolent et assimilent cela à de la destruction pure et simple.

La problématique des anciennes carrières de gypse :

De plus, la montagne de Chelles est une butte gypseuse exploitée autrefois en carrière à ciel ouvert et en cavages souterrains de seconde masse. La carrière à ciel ouvert a été depuis remblayée mais les galeries profondes de seconde masse ne semblent pas avoir été sécurisées.

Une partie du fort est donc sous minée. Nous nous sommes procurés des plans des galeries issus des archives de l'Armée de terre Française et il y apparait clairement que toutes les zones aménagées pour le public devant et à l'ouest du fort seraient elles aussi concernées et pourraient poser des problèmes importants de sécurisation. Nous avons utilisé ce plan pour nous déplacer dans les galeries et tout porte à croire qu'il est exact.

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Le réseau de galeries de seconde masse que nous avons découvert.

Sur les plans apparaissent également la présence de galeries de troisième masse encore plus profondes. Nous n'avons pu les vérifier. Il existe donc la probabilité d'une superposition entre les galeries de seconde et de troisième masse. Sur les plans datés de 1902 réalisés par le génie militaire, il est aussi question de vastes réseaux de "cavages éboulés inabordables".

L'armée française a renforcé les galeries situées directement sous l'emprise des bâtiments du Fort de peur que celui-ci ne s'effondre sur lui même. Ce n'est pas le cas de la majorité de l'important réseau de galeries existantes qui inexorablement se dégradent.

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Photo aérienne du Fort de Chelles en 2012, les destructions de 2007 sont clairement visibles.

Lors des travaux d'aménagements de 2007 par la commune, il y aurait eu des sondages et des traitements des zones à risque sur les endroits aujourd'hui ouverts au public. Ces galeries profondes de seconde masse ont elles été repérées à cette époque ? Elles ne semblent pas pourtant avoir été injectées. Présentent elles des dangers en surface ?

Ces galeries et ses dangers semblaient pourtant être connus, comme l'atteste cet extrait d'un article du Parisien en date du 21/10/2002 intitulé "Un millier de carrières mine le sous-sol" :

Ainsi, fin septembre, les pompiers de Chelles ont découvert qu'un effondrement s'était produit dans une galerie de la Montagne de Chelles, au pied du fort, leur interdisant désormais les visites qu'ils effectuaient régulièrement... Un fontis à Chelles. La récente découverte d'un fontis à hauteur de la montagne de Chelles est inquiétante. Les anciens carriers n'ont laissé aucun plan des exploitations de gypse : personne ne peut donc déterminer avec exactitude le nombre de ramifications des galeries.Celles-ci sont régulièrement inspectées par les pompiers du Grimp de Chelles. Mais l'éboulement, découvert fin septembre, empêche désormais de se rendre dans toutes les excavations. Certains parlent d'une galerie allant jusqu'à Montfermeil. « Rien n'est moins sûr. Il faut se méfier de l'imaginaire », souligne un spécialiste qui préfère conserver l'anonymat.

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Schéma de formation d'un Fontis causé par la présence de galeries souterraines.

Nous avons contacté le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) ainsi que la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine afin que des études soient réalisées sur la dangerosité potentielle de ces galeries oubliées. Il apparaît que les plans que nous nous sommes procurés ne semblent pas avoir jamais été portés à leurs connaissances.

La Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine en charge de la montagne de Chelles, suite à nos courriers, serait en train de faire des investigations afin de vérifier les plans et les observations que nous leur avons fait parvenir.

Voici un reportage photo de ce fort ainsi que des galeries qui serpentent sous la montagne de Chelles :

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Chelles - 11/03/2012 : Le Fort de Chelles privé de son entrée, de son fronton, de ses murs, de son poste de police, de ses cuisines, etc.

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Chelles - 11/03/2012 : Casernement du Fort de Chelles

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Chelles - 26/10/2013 : Casernement du Fort de Chelles

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Chelles - 26/10/2013 : Tunnel d'accès à une caponnière

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Chelles - 26/10/2013 : Intérieur d'une caponnière qui porte encore les traces des incendies volontaires provoqués lors des entrainements des pompiers

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Chelles - 26/10/2013 : Un des accès aux galeries de seconde masse de la Montagne de Chelles

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Chelles - 26/10/2013 : Galerie de seconde masse sous la montagne de Chelles avec un fontis en formation

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Chelles - 26/10/2013 : Un équilibre bien précaire...

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Chelles - 26/10/2013 : Galerie de seconde masse sous la montagne de Chelles

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Chelles - 26/10/2013 : Galerie de seconde masse sous la montagne de Chelles

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Chelles - 26/10/2013 : Galerie renforcée par le génie militaire sous le Fort de Chelles

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Chelles - 26/10/2013 : Renard momifié dans les galeries de seconde masse

jeudi 9 mai 2013

Photos rares de l'occupation allemande du Fort de Vaujours pendant la seconde guerre mondiale

Les photos suivantes auraient été prises le 26 Juin 1940.

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Cette dernière photo très rare trouvée en allemagne par nos soins n'est pas datée :

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A partir de 1942, les Allemands occupent le fort et en font un dépôt de munitions.

Des souvenirs de cette époque subsistent dans le couloir d’accès à la Batterie Sud. En effet, les occupants laissèrent simplement leur marque avec une date, sur les mur en pierre tendres.

A leur départ en août 1944, ils font sauter une partie des munitions contenue dans le Fort Central détruisant le corps central du fort ainsi que les casernements.

Dès la fin de la guerre, le désobusage du site doit être entreprit. Si on en croit certains documents,il semble établi que des techniciens allemands ont été employés juste après la guerre par la Poudrerie de Sevran au Fort de Vaujours.

En 1947, la Poudrerie Nationale de Sevran-Livry s’y installe après avoir examiné soigneusement le site. Il est stipulé dans l’état du Fort Central que « l’intérieur du Fort n’est qu’un amas de décombres ». Le même état des lieux, pour les batteries montre qu’elles sont utilisables, sans grands travaux.

La Batterie Nord servira aux poudriers de Sevran pour réaliser des tirs au banc de blocs de poudre SD.

Source : http://lemarquis78.chez.com/fort_de_vaujours.html

lundi 17 septembre 2012

Gagny : Château de Montguichet

Quelques photos du Château de Montguichet sur les communes de Gagny et Montfermeil prises dimanche 16 Septembre 2012 dans le cadre des Journées du patrimoine. C'était la première fois que le Château de Montguichet - maison natale d'Armand Marquiset et première maison de vacances des petits frères des pauvres - ouvrait ses portes au public lors des journées du patrimoine.

Chateau du Montguichet

16/09/2012 - Gagny : Château de Montguichet

Chateau du Montguichet

16/09/2012 - Gagny : Château de Montguichet

Chateau du Montguichet

16/09/2012 - Gagny : Parc du château de Montguichet

Chateau du Montguichet

16/09/2012 - Gagny : Parc du château de Montguichet

Chateau du Montguichet

16/09/2012 - Gagny : Château de Montguichet

Voir l'album photos complet sur Google Picasa :

Château de Montguichet

vendredi 27 janvier 2012

Cartes des postales anciennes des carrières de gypse de l'Est Francilien

Voici un extrait de notre collection de cartes postales : une petite sélection de cartes postales anciennes rares des carrières de gypse (plâtre) de l'Est Francilien.

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Gagny (93) - Carrière de l'Ouest.

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Villevaudé (77) - Carrière Lafarge.

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Claye (77) - Carrière Letellier.

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Gagny-Chelles - Carrière Saint-Pierre.

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Bagnolet (93) - Cavage des carrières de plâtre.

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Neuilly-Plaisance (93) - Carrière Lagogué.

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Bagnolet (93) - Cavage des carrières de plâtre.

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Annet-sur-Marne (77) - Les Vallières.

jeudi 17 novembre 2011

Souvenirs du Fort de Vaujours

En souvenirs du Fort de Vaujours, voici une petite galerie de photos prises courant 2010. Il semble que ce Fort soit inexorablement condamné à la destruction. Les risques, malgré l'attitude amnésique de certains, existent toujours et sa destruction programmée par les carriers semble inéluctable. Pour comprendre, voici 2 liens vers des articles passés.

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Voir l'album photos complet sur Google Picasa :

Souvenirs du Fort de Vaujours

jeudi 21 octobre 2010

Carte postale rare du tabac de l'Abbaye (Gagny Quartier du Chesnay)

Voici une carte postale rare des années 60, de l'angle de la rue de la Haute carrière et de la rue des Pins.

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On peut voir la programmation du Dancing du Coq Hardi sur une affiche.

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Il est possible de voir le château du chesnay au fond de la rue des Pins.

samedi 4 septembre 2010

Jacques Guillard nous a quitté

Mardi 31 août 2010, dans sa 83ème année, Jacques Guillard nous a quitté.

Nous avons assisté à l'inhumation de notre ami, samedi matin au cimetière ancien de Gournay sur Marne. Les Abbesses de Gagny-Chelles ont financé une gerbe qui a été déposé sur sa dernière demeure.

De la Société Historique de Noisy-le-grand, Gournay-sur-Marne, Champs-sur-Marne, Jacques Guillard avait participé de façon active à nos travaux de recherche et de synthèse qui ont alimenté à notre parution : Le roman du domaine du Chesnay.

Nous avions passé beaucoup de temps à ses côtés et nous avions appris à aimer cet homme d'exception qui va manquer dans le paysage de notre région. Nous nous rappelons de la cloche qui lui servait de sonnette, de nos moments de franche camaraderie autour d'un verre ou deux, de notre émerveillement partagé devant de nouvelles trouvailles et de nos échanges de documents et de cartes postales.

Jacques, tu nous manques.

Le roman du Chesnay Preview

dimanche 14 mars 2010

Le domaine du Chesnay : Biographie du comte Édouard-Léon Roger du Nord

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Sa biographie personnelle (rédigée par nos soins) :

Le fils du Baron Daniel Roger, le comte Édouard-Léon Roger du Nord, suite au décès de son père le Baron Roger, devint le nouveau propriétaire du Domaine de Chesnay («du Nord» car il fut également député du département du Nord).

Gagny. - Le château du Chesnay vu du canal

Édouard-Léon Roger, baron Roger puis comte Roger «du Nord», est né à Paris le 20 novembre 1803. Il fut attaché à l’ambassade de France à Constantinople, Maire de Gagny de 1837 à 1840, député du Nord de 1834 à 1851 et sénateur du Nord de 1871 à 1881.

Il épousa, à Gagny, le 1er Juin 1828, à l’église catholique, Henriette Aimée de Guilleminot, fille du Général comte de Guilleminot et de Marie Adrienne Fernig.

De leur Mariage naquirent :

  • Charles Ferdinand Edouard Roger, né à Paris le 6 avril 1829. Celui-ci fit carrière dans l’armée, il mourut, au grade de lieutenant, le 12 juillet 1855, pendant le redoutable siège de Sébastopol. Ce siège est l’épisode principal de la guerre de Crimée (1853-1856) qui opposa la Russie impériale à une coalition comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, la France et le royaume de Sardaigne.
  • Marie Thècle Roger, née en 1835 et décédée à Paris le 1er octobre 1857 sans enfant. Elle avait épousé, le 8 Mars 1854, un anglais du nom de Huddleston.

C’est le drame du comte Roger du Nord et de son épouse car à 2 années d’intervalle, ils perdirent leurs 2 enfants et par voie de conséquence leur descendance.

Pendant la guerre Franco-allemande de 1870, les troupes allemandes vont occuper la ville de Gagny et installer des batteries d’artillerie à la Croix-Saint-Siméon et au parc de Montguichet qui pilonneront le plateau d’Avron. Ces pilonnages mèneront à la chute du «dernier bastion de la résistance de Paris».

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Les allemands vont transformer le château du Chesnay en un véritable camp retranché servant de centre de ravitaillement pour la cavalerie avec «fascines, tranchées et murs crénelés». Le château du Chesnay subit des dégradations considérables et fut totalement pillé. Le comte Roger évalua à 80.000 Frs les dégâts occasionnés par ce conflit sur son domaine.

Une fois la paix revenue, le domaine pu reprendre sa vie paisible, ses activités agricoles et son exploitation de la carrière Saint-Pierre.

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Le comte Roger du Nord, ayant perdu sa descendance, laissa par son testament, l’intégralité des ses biens à son épouse. Il disparut le 11 juin 1882 et fut inhumé comme son père sur son domaine du Chesnay. Henriette, son épouse, le rejoignit dans la mort quelques mois plus tard, le 20 Novembre 1882.

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Conformément à la volonté du comte, elle avait décidé dans son testament de laisser à la commune de Gagny une pension de 1200 francs de rente qui sera partagée entre les plus vieux, les plus pauvres et les plus méritants.

Le domaine et ses biens furent ensuite partagés entre leurs héritiers indirects. Et c’est ainsi que sa belle-sœur Hortense-Augustine Guilleminot et son époux devinrent propriétaires du château et de ses dépendances en 1882...

  1. Les cours d'eau disparus des Abbesses
  2. Le domaine du Chesnay Partie 1 : Le sieur Payen
  3. Le domaine du Chesnay Partie 2 : Le Baron Daniel Roger
  4. Le domaine du Chesnay Partie 3 : Le Général Humann
  5. Le domaine du Chesnay Partie 4 : La mort du domaine ou la lèpre des temps modernes
  6. 01 Février 1963 : Quand sonna le glas du Château du Chesnay

Sa biographie politique (Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)) :

ROGER DU NORD, député de 1834 à 1848, représentant en 1849 et en 1871, sénateur de 1875 à 1881, né à Paris le 28 novembre 1803, mort à Paris le 11 juin 1881, entra dans la diplomatie, sous la Restauration, comme secrétaire d'ambassade à Constantinople.

Il devint, après la révolution de juillet, chargé d'affaires à Dresde, reçut, en 1831, la décoration de la Légion d'honneur, et fut élu, le 21 juin 1834, député du 6e collège du Nord (Dunkerque), par 210 voix (255 votants, 340 inscrits), contre 40 à M. Hovelt.

Il soutint d'abord de ses votes la politique conservatrice et doctrinaire, et appuya les lois de septembre 1835. Mais, ayant été réélu, le 4 novembre 1837, par 203 voix (282 votants, 358 inscrits), il entra avec Thiers, dont il était l'ami, dans la coalition contre le ministère Molé et opina désormais avec le tiers-parti.

Il obtint successivement le renouvellement de son mandat : le 2 mars 1839, par 186 voix (327 votants); le 9 juillet 1842, par 175 voix (200 votants, 334 inscrits), et le 1er août 1846, par 261 voix (301 votants, 337 inscrits), contre 39 au général Daullé.

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jeudi 4 février 2010

Cartes postales rares du quartier des Abbesses de Gagny-Chelles.

Il y a des cartes postales qui sont difficiles à obtenir. Celles de la série des enfants du quartier des Abbesses le sont tout particulièrement. On connaissait l'existence de ces 2 cartes. Après 3 années de recherche, nous sommes fier de leurs acquisitions pour notre collection associative. Veuillez cliquer sur les images pour voir les détails.

Carte postale de l'Avenue Sainte Clotilde

Carte postale des années 30 de l'avenue Saint-Clotilde des Abbesses de Gagny-Chelles.

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La photo a été prise à l'angle de l'avenue Paul-de-Kock. La maison au centre existe toujours. Regardez bien les inscription sur la maisonnette à droite vous pourrez lire : Lotissement des Abbesses : Gdes Facilités de paiement.

Carte postale de l'Avenue du Grand Cerf

Carte postale des années 30 de l'avenue du Grand-Cerf des Abbesses de Gagny-Chelles.

mercredi 23 décembre 2009

Souvenirs de la carrière Saint-Pierre et de la côte du Beauzet de Gagny - Chelles 2/2

Vous avez été nombreux à visionner l'interview vidéo de Mme Lida Nicolsky née BOGATSCHEFF où celle-ci raconte sa montagne ou ses aventures d'enfance dans la carrière Saint-Pierre et la côte du Beauzet.

Elle a retrouvé des photos de famille de ces moments exceptionnels dans la carrière. Elles ont été prises avant les ravages causés par l'apport massif de remblais des années 60. Ainsi il est possible de l'y voir enfant avec ses parents. On peut aussi découvrir le vieux noyer qui lui tenait à cœur.

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mardi 22 décembre 2009

Souvenirs de la carrière Saint-Pierre et de la côte du Beauzet de Gagny - Chelles 1/2

Vous avez été nombreux à visionner l'interview vidéo de Mme Lida Nicolsky née BOGATSCHEFF où celle-ci raconte sa montagne ou ses aventures d'enfance dans la carrière Saint-Pierre et la côte du Beauzet.

Elle a retrouvé des photos de famille de ces moments exceptionnels dans la carrière. Elles ont été prises avant les ravages causés par l'apport massif de remblais des années 60. Ainsi il est possible de l'y voir enfant avec ses parents. On peut aussi découvrir le vieux noyer qui lui tenait à cœur.

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lundi 21 décembre 2009

Une des plus belles cartes postales du Château du Chesnay (Gagny)

S'il ne devait rester qu'une carte postale du Château du Chesnay, il se peut bien qu'il faille que cela soit celle-ci. Nous la connaissions depuis longtemps mais nous avons mis 2 années à pouvoir en acquérir un exemplaire. Admirez donc cette vue depuis le canal du Chesnay ou de Mr Roger.

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Pour retrouver nos articles en ligne sur l'histoire du domaine du Chesnay: Histoire du Quartier du Chesnay de Gagny-Chelles

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  1. Les cours d'eau disparus des Abbesses
  2. Le domaine du Chesnay Partie 1 : Le sieur Payen
  3. Le domaine du Chesnay Partie 2 : Le Baron Daniel Roger
  4. Le domaine du Chesnay Partie 3 : Le Général Humann
  5. Le domaine du Chesnay Partie 4 : La mort du domaine ou la lèpre des temps modernes
  6. 01 Février 1963 : Quand sonna le glas du Château du Chesnay

mercredi 16 décembre 2009

Souvenirs de la famille Bogatscheff (Gagny - Chelles)

Lida Nicolsky, née fille de Paul et d'Anna Bogatscheff, nous a confié un peu de l'histoire de sa famille.

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Lida BOGATSCHEFF à 19 ans.

Son père, Paul, est né en 1893 à Maïkop. Cette ville Caucasienne de Russie est désormais la capitale de la république d'Adyguée. Il est issu d'une famille de la petite bourgeoisie locale. Il aurait suivi des études de géomètre qu'il dut abandonner à cause de sa participation à la première guerre mondiale.

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A partir de Juin 1915, il participe au premier conflit mondial sur le front turc dans l'Armée Cosaque du Kouban. Il est 26ème brigade Cosaque qui combat à Kars (Turquie). Il combattra jusqu'aux limites de l'Irak (Perse). Cette région du monde semble le fasciner, doté d'un appareil photo, il gardera de nombreux clichés de paysages, de monuments et de la population qu'il y croise.

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Photo prise par Paul en 1916.

Il fut blessé dans un village du Kurdistan, le 20 décembre 1916, lors de combats contre les forces armées Turcs.

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Photo datée de 1916

A la révolution russe de 1917, il s'engage dans l'armée blanche pour combattre les bolchéviks dans le Caucase. Il sera blessé à 2 reprises dans des combats contre les rouges, le 8 novembre 1919 ainsi qu'en mars 1920. La blessure obtenue en 1919 (au temps où il appartient au 2ème bataillon de commandos à pieds du Kouban) est qualifiée de traversante par balle entre le talon d'Achille et le mollet.

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Fin 1920, il sera évacué du Caucase avec les armées du général Wrangel. En trois jours, à partir d'un port de la mer Noire, il embarque avec 146 000 autres personnes dont 70 000 soldats casés sur 126 bateaux.

Au terme de ces 2 conflits, où il combattit dans des bataillons d'infanterie et des sections cosaques à pied, il mettra fin à sa carrière militaire, officier, au grade de Capitaine.

Paul se retrouve interné dans un camp de l'Ile grecque de Lemnos. Dans l'attente d'une reprise potentielle du conflit avec les rouges, il y restera presque 2 ans. Cette Ile était tellement aride qu'il fallait y amener l'eau par bateau. Dans ces camps, dormant sous des tentes, les soldats continuèrent à porter l'uniforme et à pratiquer des entrainements militaires. De peur des possibles soubresauts incontrôlables de ces armées, ils furent gardés par des Zouaves et des Tirailleurs Sénégalais. Le désarmement des militaires de ces camps ne se fit pas sans difficulté.

Il quitta l'Ile fin 1922 pour la capitale grecque.

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Athènes (Grèce) - Dimanche 4 Décembre 1922, 5 heures du soir, Paul à gauche avec 2 amis après une bonne beuverie au vin résiné.

Depuis Athènes, il put recevoir un contrat de travail pour la France. Pour l'obtenir, pensant bien faire, il maquilla sa date de naissance sur ses papiers d'identité de 1893 à 1898. Il compris, bien plus tard, à l'âge de la retraite, les conséquences de cet acte.

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Il embarqua pour le port de Marseille. La France, saignée à blanc par la guerre, manque cruellement de main d'œuvre. Ainsi il commence par travailler dans les mines des charbons d'Alès (Gard) puis dans les Houillères de Lorraine (Nilvange, Knutange). Il travaillera aussi dans des aciéries et autres usines métallurgiques.

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Paul étant un excellent musicien, Il participe à de nombreux orchestres. Il joue notamment d'une guitare à 10 cordes qui possède 4 cordes de basse supplémentaires en "open tuning". Cette guitare exceptionnelle est une Guitare Harpe. Sa fabrication est attribuée au luthier moscovite russe Robert I. Arkhuzen (1844-1920). Elle a surement été construite à la fin xixe siècle. Elle fut malheureusement dérobée chez les Nicolskys au cours d'un cambriolage.

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Boulogne Billancourt - 1931. Paul est à droite.

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Paul jouant de sa guitare Harpe dans le jardin de sa maison de l'Étoile d'Or.

Ce n'est qu'au bout d'un certain temps qu'il put se rendre à Paris. Il y suit des cours en russe (en effet, Paul ne cherchera jamais à vraiment maitriser la langue française) de l'école Violet afin d'y acquérir une formation qualifiante de monteur électricien.

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C'est à Paris qu'il rencontre sa future épouse : Anna Emeljanov. Née le 10 Octobre 1901, Anna est originaire de la région de Narva (disputée entre URSS et l'Estonie), au bord de la Baltique, d'un village de population finnoise, russophone et orthodoxe. La république d'Estonie est reconnue indépendante au traité de Tartu par la Russie bolchevique en 1920. Cette femme n'a donc pas connu la Révolution Russe. Pour l'anecdote, le père d'Anna était un marin côtier qui faisait du cabotage. Il faisait de temps à autres de la contrebande d'alcool avec la Finlande. Il cachait donc l'alcool dans des nourrisses qu'il noyait dans l'eau signalisées par des bouées.

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D'origine modeste, elle arrive à Paris en 1932 avec la famille du consul d'Estonie (Mr et Mme Postelnickoff). Elle y travaille en tant que dame de compagnie, de cuisinière et de nourrice.

Anna et Paul se marièrent à la Mairie du XVème arrondissement de Paris le 28 Juin 1934. Les Bogatscheffs arrivent dans le quartier des Abbesses en 1936 suite à la naissance de leur fille unique, Lida, née à Paris, le 2 Mars 1936 dans le XIXème arrondissement.

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Lida dans les bras de son père.

Ils resteront longtemps locataires dans le quartier. lls vécurent notamment dans une maisonnette de l'avenue Paul-de-Kock.

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Lida dans le landeau de sa mère devant la maisonnette de l'Avenue Paul de Kock en 1936.

Lida se souvient d'un père calme, peu loquace. Elle se sentait très proche de lui. Elle se rappelle qu'enfant, étant bonne élève, elle ramenait un brillant carnet tous les samedis soirs. Le dimanche, pour la féliciter, il l'emmenait fièrement sur sa bicyclette chez le libraire de la gare de Chelles et lui offrait un livre. Elle se remémore de grandes balades à bicyclette à ses côtés. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Paul et son inséparable vélo n'hésite pas à pédaler jusqu'à Coulommiers pour ravitailler sa famille en produits en provenance de fermes amies.

Une maisonnette et un terrain, situés au 19 de l'avenue de l'Étoile d'Or, leur sont cédés, un jour, par le Père Serge Pfefferman.

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Lida devant la maisonnette de l'avenue de l'Etoile d'Or.

Le Père Serge Pfefferman est le prêtre orthodoxe desservant l'Eglise Orthodoxe des Abbesses de Gagny-Chelles. Israélite, il portait l'étoile jaune pendant la guerre 39-45. Il échappa à la déportation en se réfugiant au monastère orthodoxe de Bussy en Othe.

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Sortie de l'Eglise Orthodoxe après guerre.

Lida se souvient d'une anecdote amusante : ses parents, pendant des années, ignorent qu'ils ont droit aux allocations familiales. Une fois les arriérés remboursés, Paul offrit une montre et un vélo à sa fille Lida.

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Lida dans l'avenue de l'Etoile d'Or sur son vélo payé avec les arriérés des allocations familiales. Au fond à gauche, on distingue l'Eglise orthodoxe.

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Paul, dans les champs de blé de la côte du Beauzet ou Montguichet de Gagny-Chelles.

dimanche 13 décembre 2009

Les "polianka-party" des Abbesses de Gagny - Chelles

Vous avez été nombreux à visionner l'interview vidéo de Mme Lida Nicolsky née BOGATSCHEFF où celle-ci raconte sa montagne ou ses aventures d'enfance dans la carrière Saint-Pierre et la côte du Beauzet.


Mme Lida NICOLSKY raconte ses souvenirs de la montagne.

Elle a retrouvé des photos de famille de ces moments exceptionnels dans la carrière. Ainsi généralement à l'époque des festivités de Pâques, il était fréquent d'organiser des réunions festives dans les carrières. Ils appellaient cela les "polianka-party" (polianka veut dire "clairière, prairie" en russe).

Voici donc des photos exceptionnelles de ces fêtes :

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vendredi 11 décembre 2009

Panorama de Gagny-Chelles en 1870

Cliquez sur l'image pour agrandir :

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Croquis d'après une gravure de M. Gaidrau réalisée pendant le siège du Paris du conflit de 1870. Elle montre le panorama de Villemonble à Chelles en passant par Gagny depuis le plateau d'Avron de Neuilly Plaisance.

lundi 7 décembre 2009

Chroniques du café des Abbesses de Gagny-Chelles : La famille Gromoff.

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Photo datée de 1934 : A gauche, Mr Tkacheff puis Serge Gromoff et Georgette Gromoff et tout à gauche Mr Leonid Bondareff.

Nous avons rencontré Sonia Lebon née Gromoff. Ses parents ont tenu le café des Abbesses (Actuellement, le café Chantant) de 1932 à 1946.

Son père d'origine russe a combattu dans les armées blanches contre les armées rouges avant son exil pour la France. Cet homme, très secret selon sa fille, aurait changé de nom à son arrivée en France. Le nom Gromoff serait donc un nom d'emprunt sans doute pour fuir un passé troublé par la guerre civile.

Comme beaucoup d'immigrés russes, dans une France saignée à blanc par la guerre 14-18, il recherche et trouve du travail dans les grands centres industriels du pays. C'est ainsi qu'il est embauché dans l'usine Peugeot de Valentigney,

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Sortie des usines Peugeot de Valentigney.

C'est en ce lieu, qu'il rencontre sa future épouse Georgette qui travaille dans le café de ses parents dans l'avenue de la république de la ville.

Voulant monter une affaire ensemble, un cousin nommé Milo, négociant de vin en gros à Champs-sur-Marne, leur propose l'opportunité de racheter le fond de commerce d'un café dans le quartier russe des Abbesses de Gagny-Chelles.

Le café Gromoff

Ce café a été construit quelques années plus tôt par Mr Fazekas (Ouvrier du bâtiment d'origine Hongroise). Des descendants de la famille Fazekas habitent toujours dans le quartier des Abbesses.

C'est ainsi, que Serge et Georgette se portent acquéreurs du fond de commerce en 1932. Ils ne sont pas propriétaires des lieux, les locaux sont ainsi loués à la famille Fazekas.

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La famille Gromoff a employé avant-guerre une main d'œuvre espagnole ayant fuie la guerre civile.

Très vite, Serge qui était "capable de tout faire" décide de donner de l'ampleur au Café des Abbesses. Il décide donc d'y tenir également une épicerie russe. Sonia se rappelle la vente d'harengs et des sprats sous toutes les formes (fumés, à l'huile etc.), des cacahuètes, du kéfir de jus de citron, des cornichons malossols, du vin, de la Vodka, des liqueurs etc.

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En tablier, Serge Gromoff, 4ème en partant de la gauche : Henry Bianco et tout à droite son frère.

Très vite, l'établissement devient très important dans la vie sociale de la communauté des Abbesses. Ainsi tous les ans, les assemblées paroissiales de l'église Orthodoxe y sont organisées ainsi que les fêtes de quartier. Sonia se rappelle notamment le concours des plus beaux vélos fleuris ainsi que des lots offerts aux enfants.

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Très vite, les Gromoff décident de transformer le café en salle de cinéma, deux fois par semaine.

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Sonia se rappelle son père faisant tourner la manivelle et de projections de comédies dramatiques comme les Deux Orphelines où elle pleurait à chaudes larmes assises sur le banc du premier rang.

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Plus tard, ils décidèrent d'organiser des bals. Sonia se rappelle de ces fêtes familiales musicales, au sein de cette communauté russe qu'elle estime comme une "grande famille nostalgique vivant sur ses valises autour d'une église".

A côté du café, il y avait un salon de coiffure tenu par le père Henry. Juste au dessus, vivait un russe qui fabriquait des glaces. Il les fabriquait avec une sorbetière dans l'arrière cours. Tous les matins, il partait les vendre à la gare de Chelles. Sonia se souvient de sa charrette couverte, avec ses pots de glace baignant dans glace pilée pour les maintenir bien au frais toute la journée. Elle se souvient de sorbets à la vanille ou au citron qu'il servait dans des gaufrettes.

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A gauche, le père Henry dans l'entrebâillement du Salon de coiffure. Veuillez également noter la présence d'une borne fontaine.

Avant-Guerre, Serge, anti-communiste convaincu, voulant être naturalisé est très mal-alaise avec les sollicitations des mouvements de gauche de l'époque (front populaire, parti communiste) qui veulent s'introduire dans le quartier. Avec le soutien notamment du Docteur Nast, il finit par l'obtenir en 1936.

Pendant, la guerre, Serge fut membre des FFIs ou Forces Françaises Intérieures.

Sonia se souvient d'une très belle femme juive qui habitait seule, avec ses deux enfants, dans le milieu de la section Chelloise de l'Avenue de l'Etoile d'Or. Cette Madame Sherman y possédait une petite maison en meulière au perron centré. Sans avoir pignon sur rue, elle y tenait une petite buvette fréquentée, entre autres, par des juifs du secteur dont certains d'origine russe. Il y avait également une petite épicerie où elle y vendait des fruits et des légumes. En 1941-1942, elle quitta brutalement sa maison avec ses enfants. Sonia se rappelle son fils René qui avait le même âge qu'elle. Elle ne sait pas si Mme Sherman et ses enfants ont été déportés. Elle n'a plus jamais eu de nouvelle d'eux après leur départ précipité.

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Serge Gromoff en Tablier, puis Odette Quirier, Sonia Gromoff et son chien Kapi, Derrière Mr Bellet de la loterie nationale et Mr Gamelin en arrière, puis Georgette Gromoff et Rose Beley.

Sonia se souvient de son chien Kapi qu'ils ont gardé pendant une quinzaine d'années. Ce chien vagabond avait la particularité d'accompagner les clients du café jusqu'à la gare et de revenir. Pendant la guerre, il fut arrêté par la police de Chelles après avoir tué 2 poules dans une ferme. Georgette, pour récupérer le vagabond, fut forcée de les rembourser.

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Sonia, en 1944, pour un spectacle de danse en honneur aux personnes déportées pendant la guerre.

En 1946, les Gromoff vendirent le fond de commerce. Ce café existe toujours à ce jour, ils se nomme désormais le Café Chantant.

Le café Gromoff en 2008

jeudi 3 décembre 2009

Souvenirs de la famille Gromoff : l'avenue des Champs en 1952 (Gagny-Chelles)

Nous avons eu le plaisir d'interviewer Mme Sonia Lebon, née gromoff. Cette rencontre fut très riche en enseignements et autres anecdotes sur l'histoire de la famille et du café gromoff. Elle nous a ouvert son album de photos de famille qu'elle a su préserver. Nous allons donc commencer une série d'articles au travers de ses souvenirs et de ses inestimables photos de famille.

Pour vous donner un avant-gout des découvertes qui vous attendent, voici une photo de l'avenue des Champs prise en 1952 où figurent Mr et Mme Petit. Tout à droite, il y a le père de Sonia : Serge Gromoff.

Au loin, vous pouvez voir les champs et la carrière de la côte du Beauzet ou Montguichet.

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jeudi 5 novembre 2009

Carte postale rare de l'allée de l'Horloge (Gagny)

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L'avenue "Emile Cossonneau" s'appelait l'avenue des cerisiers du nom des arbres qui bordaient cette route avant le lotissement du domaine du Chesnay.

Ceci est une carte postale assez peu fréquente, il est possible d'apercevoir le château du Chesnay au fond de l'avenue.

dimanche 25 octobre 2009

Carte postale rare du château du Chesnay (Gagny)

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Cette carte est plutôt rare et si vous regardez bien, elle n'est pas un agrandissement de la suivante dont la version en noir et blanc est assez fréquente.

CPA - Le château du Chesnay vu du canal (couleur)

samedi 17 octobre 2009

Croquis de l'intérieur du château du Chesnay (Gagny)

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Au sein d'un fond d'archive, nous avons trouvé des croquis de l'intérieur du Château du Chesnay. Ce sont, à la date de la publication de cet article, les seuls éléments fiables que nous possédons sur les aménagements et autres décorations intérieures du Château. Si vous possédez des souvenirs précis de l'intérieur du château, voir des photos, n'hésitez pas à nous contacter.

Il est possible d'y voir des colonnes adossées sur chaque mur et des moulages de personnages antiques en forme de sculptures sur bois, "gypseries" encore appelées "stucs".

Une salle avec une cheminée (on peut distinguer la cheminée de marbre au centre, surmontée d'un miroir Louis-Philippe sans doute doré à la feuille d'or) :

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La salle à manger :

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Le salon :

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Voici le salon du château de Craon qui se rapproche des croquis présentés :

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Pour retrouver nos articles en ligne sur l'histoire du domaine du Chesnay: Histoire du Quartier du Chesnay de Gagny-Chelles

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  1. Les cours d'eau disparus des Abbesses
  2. Le domaine du Chesnay Partie 1 : Le sieur Payen
  3. Le domaine du Chesnay Partie 2 : Le Baron Daniel Roger
  4. Le domaine du Chesnay Partie 3 : Le Général Humann
  5. Le domaine du Chesnay Partie 4 : La mort du domaine ou la lèpre des temps modernes
  6. 01 Février 1963 : Quand sonna le glas du Château du Chesnay

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