Biomimétisme et urbanité – Un parc naturel éducatif au cœur du Grand Paris.
Vue générale
Ce projet "théorique" a été réalisé par Marion Montagné dans le cadre de l'obtention de son Diplôme d'Architecture Intérieure et Design (ESAG - supérieure de design, d'art graphique et d’architecture intérieur). Son diplôme a été obtenu brillamment avec la mention très bien.
Ce projet, localisé dans la ZNIEFF de la carrière Saint-Pierre de Gagny, sera (a été) présenté aux gabiniens, sur le stand de Gagny Environnement lors du forum des associations de la ville de Gagny en date du 11 et 12 septembre 2010.
Selon les propos de l'auteur :
Le projet propose de découvrir grâce à un parcours nature interactif
toutes les richesses animales, végétales et même minérales d’un site situé en
pleine banlieue parisienne: les anciennes carrières de gypse de Gagny.
L’itinéraire nous emmène strate par strate, au cœur du monde naturel, du milieu
arboricole au monde sous-terrain, pour passer de l’échelle macroscopique à
l’échelle microscopique. Il est ponctué d’espaces d’observation ludiques
permettant d’apprécier à la fois la faune, la flore et les paysages étonnants
du site. Toute la réflexion est basée sur l’interprétation des modèles
naturels : comment l’architecture peut-elle se fondre dans son
environnement et devenir la base d’une vie animale et végétale ?
Voir le lien suivant pour plus de détails : http://www.marion-montagne.fr/projets/biomimetisme/
Dans les arbres.
Au sol.
Sous sol.
Le long des fronts de taille.
L'avis des Abbesses de Gagny-Chelles sur ce projet :
- La nature et les milieux naturels, ne sont pas des espaces verts au service de l'humain. La nature sauvage a surtout besoin d'être protégée de nous et quelque fois gérée pour la purger des excès et des déséquilibres induites par nos activités. La nature n'a besoin ni d'architectes, ni de paysagistes. Les milieux naturels n'ont pas besoin d'être embellie selon des concepts humains, il y a suffisamment d'espaces verts ou autres parcs communaux pour ce genre de travestissement du vivant (et cela de surcroit, dans notre région déjà si fortement urbanisée où les milieux naturels sont rares).
- Ce projet propose des structures aériennes, souterraines, suspendus, encastrées et cela au sein même de milieux naturels fragiles comportant des espèces rares et ou menacées. Ces aménagements, même construit en matériaux "biodégradables ou recyclables", même en affirmant s'inspirer de la nature, sont contraires à la gestion des milieux naturels à laquelle nous aspirons. Ils sont une pure dénaturation de l'authenticité du site, nous osons même dire une atteinte flagrante à la naturalité du site. Les structures en parasols proposées sont mêmes particulièrement alarmantes. Nous sommes donc très réservés sur l'impact écologique de ce projet sur les biotopes de la carrière Saint-Pierre. Une question s'impose qu'apportent ces architectures à la nature ? La réponse est simple : moins que rien.
- Même si celui-ci est théorique (des structures perchées sur des zones sujettes aux mouvements de terrains semblent peu envisageables), ce projet pose les bases d'un parc dont l'essence même du concept est contraire au respect de ce haut lieu de la biodiversité de l'Est Parisien. Ce n'est pas un projet au service de la nature ou naturaliste mais un projet d'Architecture dans une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique de type 1. Ce projet n'est pas au service du site, il l'utilise, il l'exploite. Nous réalisons, sur ce secteur, chaque année, des visites naturalistes et nous n'avons aucunement besoin d'artifices et autres aménagements pour sensibiliser nos visiteurs. Ces aménagements sont donc nuisibles à la nature et possèdent un intérêt très limité voire inexistant pour le développement d'activités pédagogiques.