Histoire de la société Poliet-et-Chausson

Nous avons beaucoup cité la société Poliet et Chausson qui possédait les terrains du quartier des Abbesses avant de les lotir en 1925, qui exploitait la carrière Saint Pierre et qui utilisait le canal du chesnay pour acheminer le gypse vers les fours à plâtre de la pointe de Gournay. Nous avons donc réussi non sans certaines difficultés à trouver l'historique complète et précise de cette société qui est maintenant détenu à 96% par Saint-Gobain. Nous l'avons agrémenté de quelques photos choisies de l'époque. Vous comprendrez donc, pourquoi, à la pointe de gournay, vous trouvez les établissements Lapeyre et Point P.

Il convient de préciser qu'une partie de la carrière Saint-Pierre ou de l'Est est encore détenu par Poliet & Chausson aujourd'hui Saint-Gobain (21,6 hectares).

Usine Poliet-et-Chausson de la pointe de Gournay

Poliet-et-Chausson en chiffres :

  • Filiale à 96 % de Saint-Gobain
  • Date de création : 1901 comme Etablissements Poliet et Chausson
  • Nombre de salariés: 20,000
  • Chiffre d’affaires : FFr 27.09 milliards (4.5 milliards de $) (1998)

Les dates clefs :

  • 1901: Les Etablissements Poliet et Chausson sont fondés par Paul Chausson et Jules Poliet.
  • 1930 : la Production atteint 1.7 millions de tonnes.
  • 1933 : Mort du Fondateur Paul Chausson.
  • 1940 : Les activités de la société sont suspendues pendant la Seconde Guerre Mondiale.
  • 1945 : Reprise de la production.
  • 1952 : La Production atteint deux millions de tonnes.
  • 1969 : Prise de contrôle par la banque Paribas.
  • 1971 : La société devient une holding sous le nom de Poliet S.A.
  • 1975 : Acquisition de Lapeyre S.A.
  • 1970s: Acquisitions de Weber et Broutin, SAMC et de 25% de Ciments Fran&ccedils.
  • 1984 : Acquisition de Vachette.
  • 1990 : Prise de contrôle de Lambert Frères S.A.
  • 1996 : Acquisition par Saint-Gobain.
  • 1997 : Vente de Vachette.
  • 1999 : Saint-Gobain contôle la société avec 96.13% des parts.

Filiales Principales :

Lapeyre S.A.; Weber et Broutin; Industrielle des Tuiles; Stradal; point P.

Concurrents Principaux :

Berisford plc International; Boral Ltd.; technologies de Groupe Royales; Groupe Castorama-Dubois Investissements.

Histoire de la société Poliet-et-Chausson au format PDF

Présentation de Poliet et Chausson :

Poliet-et-Chausson est un Leader de longue date du marché français de distribution de matériaux de construction. Poliet S.A. est aussi, depuis 1999, une filiale du conglomérat industriel français Saint-Gobain.

Poliet est également une holding dans plusieurs autres secteurs. Elle possède plus de 700 magasins Point P qui distribuent, principalement pour des professionnels du bâtiment, des matériaux de construction.

Pour « le bricoleur », Poliet possède au travers de sa filiale Lapeyre plus de 75 magasins et 50 entrepôts, avec une spécialité dans la menuiserie comme les fenêtres, les portes et les escaliers.

Ensemble, les activités de distribution de Poliet représentent plus de 50 pour cent de ses ventes annuelles, qui ont atteint FFR 27 milliards avant l'acquisition de Poliet par Saint-Gobain en 1996.

Les activités de Poliet incluent également, grâce son Weber et la filiale Broutin, la production de mortier industriel, la production de tuiles de couverture, par Industrielle de Tuiles et la production de béton industriel, par sa filiale Stradal.

L'acquisition par Saint-Gobain, pour plus que FFR 15 milliards, est la plus grande acquisition de ce géant industriel à ce jour et donne à Saint-Gobain une place prépondérante dans le marché de la distribution.

Traditionnellement basée en France, Poliet, débute une croissance internationale forte, en profitant des réseaux de Saint-Gobain.

En 1999, Saint-Gobain, qui a affiché plus que FFR 100 milliards de chiffres d’affaires, a augmenté sa participation dans Poliet à plus de 96%.

Histoire complète de Poliet et Chausson :

Si Poliet est devenu plus tard synonyme de distribution de matériaux de construction en France, ses origines se trouvent dans leur production en production. Au changement de siècle, Paul Chausson a vu son avenir dans la production de béton.

En marchant le long des canaux Saint Martin, Chausson a prévu que le béton deviendrait très important dans l’industrie du bâtiment).

En 1901, Chausson, avec le soutien financier de Jules Poliet, fonde sa propre société, les Etablissements Poliet et Chausson.

La présence de Poliet est restée principalement financière. Chausson a été à la tête de sa société jusqu’à son décès au début des années 30.

En commençant par la production de chaux, Poliet et Chausson s’est également mis à produire du béton et du plâtre. La société a bientôt commencé à commercialiser ses propres produits en ouvrant un certain nombre de magasins.

Plâtière de St Pierre

Orienté vers le marché professionnel, les magason Poliet-et-Chausson ont cherché à distribuer tous les matériaux de construction du marché.

Les ravages de la Première guerre mondiale ont offert à Poliet et Chausson une croissance explosive.

Le besoin de reconstruire l’Est et le Nord de la France a provoqué une demande forte de matériaux de contruction et, particulièrement, le béton, qui remplaçait de plus en pluis fréquemment la brique et la pierre.

De la fin de la guerre jusqu'à ce que le début de la crise de 29, Poliet et Chausson n'a cessé d’augmenté ses productions et ses ventes.

Carte postale des carrières de Gagny

Avant les années 1930, la société produisait plus de 1.7 millions de tonnes de ciment chaque année. Il était donc le premier fabricant Français de béton. Pour soutenir ses niveaux de production, Poliet et Chausson possédait 40 unités de production, un réseau de distribution national et une flotte de 250 péniches pour transporter ses productions de chaux, de ciment et de plâtre.

Usine Poliet-et-Chausson de la pointe de Gournay

Poliet-et-Chausson accuse un déclin pendant la récession des années 30 jusqu’à l’interruption de ses activités pendant la Seconde Guerre Mondiale. La société est également frappée durement par le décès de Paul Chausson en 1933 et subit les troubles sociaux des années d’avant-guerre du Front Populaire.

La Seconde Guerre Mondiale et la reddition de la France met une fin provisoire à l’activité de la société.

A la libération de la France en 1945, le besoin de reconstruire est énorme et permet la Renaissance de Poliet-et-Chausson.

Au début des années 1950, Poliet et Chausson est redevenu le leader Français de la production de ciment. La production est passée d’un million de tonnes en 1946 à deux millions de tonnes en 1952.

Les établissements Poliet et Chausson (production de ciment artificiel) le long du canal latéral à la Loire, vers 1950

La société a augmenté ses activités de distribution, jusqu’à devenir le plus grand distributeur de la France de matériaux de construction à la fin des années 50.

Forte de ses succès, Poliet-et-Chausson se lance massivement dans des acquisitions afin de compléter son réseau de distribution.

Parmi les sociétés acquises pendant cette période, il y a les Etablissements Toussaints, l’Etablissement Escallier et le groupe Trouillard.

Ces lourds investissements réalisés afin de soutenir sa croissance, ont fragilisé Poliet et Chausson et provoquent des difficultés financière vers la fin des années 1960. En 1969, la société devient donc la propriété exclusive de la banque Paribas.

Suite à cette prise de contrôle, Paribas décide de remplacer la direction de Poliet-et-Chausson. Au début des années 1970, la nouvelle direction, menée par Jean-Pierre Germot, décide d’une nouvelle orientation pour le devenir de la société.

La société subi donc une restructuration « dramatique » en 1971. Rebaptisé Poliet, la société est maintenant devenue une holding et ses activités sont regroupées sous des filiales nouvellement créées.

Auparavent, les activités de Poliet ont toujour été divisées entre la distribution et la production. En cassant de l'approche fortement centralisée , les filiales de Poliet ont gagnées en autonomie en devenant responsables de leurs activités propres.

Pendant cette décennie, la société a donc gérée ses activités de distribution sous sa fililale Point P.

Logo Point P

Bien que Poliet ait réussi à devenir le plus grand distributeur Français de matériaux de construction, il était quasiment absent sur le marché de la menuiserie. Poliet a don remédié à cette lacune avec l'acquisition de Lapeyre S.A. en 1975.

Lapeyre

Poliet décide également de stopper sa production de béton et de ciment en vendant cette activité à les sociétés des Ciments Français en échange de 25% des actions et 70 millions de Francs de l’épôque.

Dans le même temps, Poliet acquiert Weber et Broutin, le leader français dans la production de mortier et spécialisé dans la production de gypse permettant de renforcer Poliet dans la production de plâtre.

Poliet a continué son développement dans les années 1980 et au début des années 1990, en développant son réseau de distribution Point P.

En 1984, Poliet acquiert Vachette, un des principaux fabricants de serrure en France.

Avant 1989, Poliet possédait des chiffres d’affaires annuels aux alentours des 14 milliards de francs. Deux ans plus tard, le chiffre d’affaire était de 20 milliards grâce à l’acquisition de la société Lambert Frères, un de ses principaux concurrent dans la distribution de matériaux de construction.

Le Poliet et les réseaux de distribution de Poliet et de Lambert ont été regroupés sous la bannière de Point P. Dans le même temps, la société a revendu ses actions dans la société Ciments Français et stoppé sans production de plâtre

Au milieu des années 1990, Poliet possédait un chiffre d’affaires ventes de plus que 22 milliards de francs par an tout en restant quasiment exclusivement française.

Pour améliorer son statut international, en vue de la création de l’union européenne, Poliet se lance dans une série d’acquisition comme le fabricant de tuile espagnole Valforsa et la Tuilerie de Périgord en France.

La société a aussi renforcé sa filiale Weber et Broutin avec les achats de Terranova, Stahel-Keller et Promial.

Dans le milieu de la décennie, Poliet continue l’acquisition d’un certain nombre de sociétés, principalement en France, y compris Circé, Matériaux des Chesnez, Kieffer, Fermat et Sogepal.

Malgré une croissance et une rentabilité cohérente, son actionnaire principal Paribas fait face à des problèmes financiers. En 1996, Paribas conseni à vendre Poliet à Compagnie Saint-Gobain, un des plus grands conglomérats industriels Français.

Saint Gobain

Saint-Gobain achète donc Poliet pour 15 milliards de Francs et permettant une augmentation de ses revenus à 100 milliards de Francs par an.

Traditionnellement basée en France, Poliet, par son acquisition par Saint-Gobain débute une croissance internationale forte, en profitant des réseaux de sa société mère.

Source : FundingUniverse.

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