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dimanche 9 octobre 2011

Aqueduc de la Dhuis : Les contre-vérités du projet de délibération du conseil de Paris

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Source de la photo : http://www.arnaudfrichphoto.com

Comme nous vous l'avons annoncé dans notre article - Main basse sur l'aqueduc de la Dhuis, ce dernier est gravement menacé. Le 17 et 18 octobre 2011 prochain, le conseil de la ville de Paris est appelé à voter le sacrifice de l'aqueduc de la Dhuis au profit d'un industriel du plâtre (Placoplatre). Dans notre article Aqueduc de la Dhuis : Délibération du prochain conseil municipal de Paris (17-18/10/2011), nous vous avions détaillé le projet de délibération.

Depuis nous avons pris le temps de l'étudier et celui-ci comporte d'importantes contre-vérités. Ces flagrantes inexactitudes ne peuvent avoir comme effet que de "tromper" élus qui iront voter ce projet au conseil de Paris.

Extrait du projet de délibération n°1 :

« En raison de l’importance économique nationale de la ressources en gypse, la Préfecture de Seine et Marne a pris un arrêté, le 21 septembre 2006, déclarant Projet d’Intérêt Général (PIG) l’exploitation de gypse de la butte d’Aulnay, sur un périmètre exclusivement situé sur la commune de Villevaudé modifiant ainsi le PLU de cette commune afin de le rendre compatible avec l’ouverture de carrières. »

INEXACT :

Un Projet d’Intérêt Général (PIG) PIG n'a qu'une durée de vie de 3 ans. Ce PIG a pris fin le 15 janvier 2010 et ne concernait qu'un secteur de la commune de Villevaudé !! Il convient de préciser que ce PIG n’avait qu’un périmètre limité au bois Gratuel sur la commune de Villevaudé. Un périmètre qui ne concernait qu'une partie des parcelles de l'Aqueduc de la Dhuis devant être cédées à la société Placoplatre.

Extrait du projet de délibération n°2 :

Les communes de Villevaudé, le Pin, Claye-Souilly et Annet-sur-Marne ont été saisies par courrier du 13 mai 2011. Toutes, hormis la commune Villevaudé, ont fait connaitre leur accord de principe.

INEXACT :

Seule la commune d'Annet-sur-Marne a délibéré lors d'un conseil municipal en date du 02/08/2011 la vente des terrains de l'Aqueduc de la Dhuis dans son conseil municipal.

Les communes de Villevaudé et de Claye-Souilly n'ont pas, à ce jour, approuvé ce projet de cession à Placoplatre lors d'un conseil municipal.

Fait plus beaucoup étrange est l'analyse de la délibération du conseil municipal de la ville de LE PIN en date du 26/09/2008 qui approuve l'acquisition de l'emprise de l'aqueduc par l'Agence des Espaces Verts d'Ile de France et cela :

Considérant l’intérêt : • que présente la promenade de l’aqueduc de la Dhuys, coulée verte majeure de l’Est parisien, aménagée par l’Agence des Espaces Verts sur un parcours de 25 km et une largeur moyenne de 10 à 20 m entre Le Raincy en Seine-Saint-Denis et Dampmart en Seine-et-Marne, • de permettre le maintien et la pérennité de cet aménagement, • de permettre à la Région, qu’à travers la politique d’intervention foncière de l’Agence des Espaces Verts, elle puisse acquérir l’emprise et contribuer à la pérennité de la promenade,

Extrait du projet de délibération n°3 :

Le Conseil Général de Seine et Marne, gestionnaire d’une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et floristique (ZNIEFF), a également validé ce projet.

ÉTRANGE :

Nous avons interpellé 4 conseillers généraux de Seine et Marne ainsi que son président : les élus du Conseil général de Seine et Marne n’ont pas examiné de mémoire sur ce sujet et n’ont donc pas eu à donner un avis. Il semblerait que si réponse a été donnée, cela soit le fait des services qui auraient suivi à la lettre les instructions données par l'Agence des Espaces Verts d'Ile de France.

Ce projet de délibération visant à présenter cette vente comme une formalité est à la lumière de ces éléments une atteinte flagrante au caractère démocratique du conseil de Paris.

jeudi 6 octobre 2011

Aqueduc de la Dhuis : Déliberation du prochain conseil municipal de Paris (17-18/10/2011)

Le conseil de la ville de Paris est appelé à sonner le glas de l'Aqueduc de la Dhuis.

Comme nous vous l'avons annoncé dans notre article - Main basse sur l'aqueduc de la Dhuis, ce dernier est gravement menacé.

Le 17 et 18 octobre 2011 prochain, le conseil de la ville de Paris est appelé à voter le sacrifice de l'aqueduc de la Dhuis au profit d'un industriel du plâtre (Placoplatre).

Aucune association de protection de l'environnement n'a été prévenue, ni même sollicitée. Aucune communication publique n'a été faite pour expliquer la destruction de cet ouvrage patrimoniale d'utilité publique.

Extrait du projet de délibération de la ville de paris pour le 17/18 octobre 2011 :

« Par ailleurs, BPB Placoplâtre devra réaliser, pendant et à l’issue du chantier d’exploitation des sous-sols, les aménagements nécessaires au dévoiement et à la reconstitution de la promenade douce aménagée par l’Agence des Espaces Verts de la Région Ile-de-France (AEV) sur le tracé de l’aqueduc, sur un linéaire de 4,8 km.

Ces aménagements ont été réalisés conformément à une convention signée le 7 avril 1997 entre Eau de Paris et l’AEV qui vient à expiration le 31 décembre 2011.

Conformément à ses engagements, l’acquéreur devra donc rétrocéder les terrains à titre gratuit à l’AEV une fois l’exploitation des sols et la remise en état réalisées. Cet engagement sera confirmé par une convention à intervenir entre BPB Placoplâtre et l’AEV. L’AEV a donné son accord sur cette opération immobilière par courrier du 22 juin 2011. Elle a validé les tracés retenus et le cahier des charges des travaux.

Les communes de Villevaudé, le Pin, Claye-Souilly et Annet-sur-Marne ont été saisies par courrier du 13 mai 2011. 

Toutes, hormis la commune Villevaudé, ont fait connaitre leur accord de principe. 

Les communes ont en outre été avisées des intentions de la Ville de sa renonciation aux servitudes de protection sanitaire et aux restrictions d’usage liées à l’aqueduc dans la mesure où celui-ci est mis hors service depuis de nombreuses années et que sa vente est envisagée à court terme.

Le Conseil Général de Seine et Marne, gestionnaire d’une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et floristique (ZNIEFF), a également validé ce projet. 

En raison de l’importance économique nationale de la ressources en gypse, la Préfecture de Seine et Marne a pris un arrêté, le 21 septembre 2006, déclarant Projet d’Intérêt Général (PIG) l’exploitation de gypse de la butte d’Aulnay, sur un périmètre exclusivement situé sur la commune de Villevaudé modifiant ainsi le PLU de cette commune afin de le rendre compatible avec l’ouverture de carrières. »

lundi 19 septembre 2011

Fort de Vaujours : Les associations du fort se fédèrent

Les associations du fort se fédèrent

Le Parisien - édition Seine-et-Marne Nord T.P | 17.09.2011, 07h00

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Fort de Vaujours en 2010.

Une dizaine d’associations de défense de l’environnement se sont réunies autour de Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, mercredi soir à Villeparisis (Seine-et-Marne). Au centre de leurs débats : le fort de Vaujours, un ancien site militaire de 45 ha à cheval sur Courtry, Coubron (Seine-et-Marne) et Vaujours. L’endroit a abrité le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) jusqu’en 1997, lequel a procédé à des essais pour développer la bombe atomique française. Bruno Chareyron a exposé à la trentaine d’associatifs présents les résultats inquiétants de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad).

« Il reste des traces radioactives dans les sols, affirme l’expert. Le taux de contamination dépasse les critères définis par la Direction générale de la santé. »

Un autre lieu a été évoqué lors de la réunion : Sita FD, à Villeparisis, où sont stockés des déchets à radioactivité naturelle renforcée depuis 2008. « C’est la toute première fois qu’autant d’associations locales se réunissent, explique Gérard Eripret, membre des Amis de la Terre 77. Notre objectif est de trouver des solutions pour que des mesures efficaces soient prises à propos de ces sites dangereux : espérons qu’un collectif collectif est né! »

mercredi 14 septembre 2011

La radioactivité au fort de Vaujours en débat

Le PARISIEN Édition Seine-et-Marne Nord

Faustine Léo | Publié le 14.09.2011, 07h00

«Si on creuse, il est probable qu’il reste de la radioactivité due aux tirs d’essais. » Bruno Chareyron, le responsable du laboratoire de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad), évoque là le fort de Vaujours.

Ce site militaire de 45 ha réparti entre Courtry, Coubron et Vaujours (Seine-Saint-Denis) a abrité jusqu’en 1997 le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), lequel a procédé à partir de 1955, jusque dans les années 1980, à des essais pour développer la bombe atomique française.

Ces essais ont utilisé de l’uranium naturel et appauvri.

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Fort de Vaujours (seine-saint-denis). 15 ha du site ont été rachetés par l’intercommunalité de Marne et Chantereine, qui veut y implanter une zone logistique. Les 30 ha restants doivent devenir une carrière de gypse à ciel ouvert exploitée par Placo.

Cet expert vient ce soir à 20h30 à Villeparisis, à l’invitation des Amis de la Terre 77, pour expliquer ce qu’il sait de la situation du fort. « Pour certaines personnes, il est décontaminé. Ce n’est vrai ni pour l’uranium ni pour les polluants chimiques ni pour les explosifs, explique-t-il. Le CEA a bétonné certains endroits contaminés. Si on creuse, on risque de tomber sur ces poches. »

Au cours de cette réunion d’information et de travail, il fera aussi la lumière sur les stockages de déchets inertes de l’entreprise Sita FD à Villeparisis.

Pour la première fois, plusieurs associations de défense de l’environnement qui étudient le sujet (Environnement 93, Nature Environnement 77, Les Citadines, Adenca…) se réunissent afin de trouver des solutions.

Le rapport de la Criirad, à la suite du test réalisé sur une petite partie du terrain de Vaujours en 2002, a établi « une contamination résiduelle des sols par l’uranium, dépassant les critères définis par la Direction générale de la santé et montrant l’insuffisance des travaux de décontamination antérieurs ». Le sol concentre 10 000 becquerels par kilo de terre, contre 40 naturellement.

« Ces doses peuvent à la longue augmenter les risques de cancer. Mais il faut surtout être prudent par rapport aux travaux qui pourraient être engagés. », affirme Bruno Chareyron.

Réunion salle Wissols, chemin des Petits-Marais à Villeparisis, à 20h30.

vendredi 24 juin 2011

Uranium : Le scandale de la France contaminée (Fr3)

Pour mieux comprendre les risques liés à l'exploitation du gypse sur le site du fort de Vaujours\Courtry par la société Placoplatre, voici un reportage qui décrit très bien les problèmes de pollution liés à l'uranium, comme celle présente dans les sols du fort.

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Pour mieux comprendre la problématique, veuillez lire ou relire notre communiqué : Fort de Vaujours / Courtry ou le risque d’un désastre sanitaire majeur

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Fort de Vaujours\Courtry - 2011 - Mesure d'une radioactivité 33 fois supérieures à la norme.

Pièces à conviction - Uranium : le scandale de la France contaminée

Le 11 février 2009, France 3, magazine Pièces à Conviction n°72, présenté par Elise Lucet et intitulé "Uranium : le scandale de la France contaminée".

SYNOPSIS

Depuis plusieurs décennies, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés en toute discrétion dans les campagnes, à proximité de zones habitées. Entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d'uranium, produisant 300 millions de tonnes de déchets radioactifs, abandonnés sans mesure de protection particulière. Qui sont les responsables ? Pourquoi l'Etat n'a-t-il pas alerté les riverains ? Et enfin, les populations concernées sont-elles en danger ?

Au sommaire :

  • Gueugnon, alerte à la radioactivité - Un reportage de Romain Icard.
  • Nos belles campagnes... des poubelles radioactives ? - Un reportage d'Emmanuel Amara.
  • L'omerta politique - Un reportage de Romain Icard.

Uranium: Le scandale de la France contaminée 1/6 par Wakeup-
Uranium: Le scandale de la France contaminée 2/6 par Wakeup-
Uranium: Le scandale de la France contaminée 3/6 par Wakeup-
Uranium: Le scandale de la France contaminée 4/6 par Wakeup-
Uranium: Le scandale de la France contaminée 5/6 par Wakeup-
Uranium: Le scandale de la France contaminée 6/6 par Wakeup-

vendredi 27 mai 2011

Fort de Vaujours / Courtry ou le risque d’un désastre sanitaire majeur

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Le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) a utilisé le fort de Vaujours (localisé sur les villes de Vaujours, Courtry et Coubron) de 1955 – 1997 (afin de réaliser des expérimentations dans les technologies du nucléaire). C’est sur le fort de Vaujours qu’a été développé le système de détonation de la première bombe atomique française. De 2000 à 2002, suite à un long combat politico-associatif, le CEA a accepté des études de la CRIIRAD afin d’étudier les pollutions radioactives du site (45ha).

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L'entrée du fort de Vaujours en 2010.

En 2002, La CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) a démontré l’importance de la pollution du site au travers de quelques mesures exploratoires. Suite à ce rapport qui n’était pas une cartographie radiamétrique complète, le CEA a a fait réaliser par SUBATECH, une décontamination limitée du site en surface autour des zones contaminées découvertes par la CRIIRAD et la SUBATEC.

Cette association a émis de très nombreuses réserves suite à ces opérations limitées de nettoyage, des réserves qui ont été très appuyées auprès de tous les acteurs dixit Bruno Chareyron, responsable du laboratoire de la CRIIRAD.

Le rapport de 2002 ( Rapport CRIIRAD - Dossier Vaujours / Synthèse et recommandations de la CRIIRAD du 17 Septembre 2002 ) exprime la nécessité d’un dépistage plus approfondi du site (Chapitre 3.2 page 10).

En effet, le site n’a été que partiellement analysé et cela avec des méthodes ne permettant pas une analyse au-delà de quelques centimètres sous la surface (Chapitre. 2.7 page 7, ). De plus le CEA a admis être dans l’incapacité de nettoyer certaines zones contaminées du site.

Mesure à 30 fois la norme filmée par l'association l'Effort de Vaujours en Mai 2011.

Le CEA a rétorqué à ces réserves que celles-ci seraient couvertes par des servitudes du site dans le cadre d’un arrêté préfectoral. Ces servitudes devaient protéger le site de toute utilisation pouvant nuire à la santé publique.

8 années s’écoulent et le dossier est oublié de tous…

En 2010, la majeure partie du site est rachetée à l'état Français par la société Placoplatre dont des usines résident à proximité immédiate.

Une zone moindre est acquise par la Communauté d’Agglomération de Marne et Chantereine (CAMC – Chelles, Courtry, Vaires-sur-Marne, Brou-sur-Chantereine). Placoplatre désire réaliser une carrière à ciel ouvert et le CAMC, une zone d’activités.

Une carrière à ciel ouvert, cela signifie le déplacement sur 35ha et sur 20 mètres d’épaisseur des couches de terres et de strates géologiques supérieures du site, puis l’éclatement des masses de gypses avec des explosifs !!!

Une Zone d’activité, cela signifie des travaux pour construire des bâtiments et dont le remaniement des sols à proximité immédiate d’une carrière à ciel ouvert sur des sols très probablement contaminés.

Une mesure de radioactivité 33 fois supérieure au bruit de fond a été relevée dans l'enceinte du fort de Vaujours en Mai 2011 à l'aide d'un RADEX 1503. Cette mesure a été certifiée par la CRIIRAD en 2012. La CRIIRAD précise également qu'un bloc d'uranium de 100g sous 10cm de terre est difficilement détectable en surface à l'aide de compteur de ce type.

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La CRIIRAD ne tarde pas à réagir et demande que le fort de Vaujours doit faire l’objet de nouvelles expertises et que les activités prévues sont contraires aux servitudes qui devaient frapper le site.

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La société Placoplatre, filiale du groupe Saint-Gobain, en réaction a déclaré qu’aucune mesure anormale n’a été détectée et a mis en place dans la foulée un gardiennage 24h/24h . Placoplatre déclare dans des communiqués officiels que le site a été nettoyé et qu'il n'est plus contaminé.

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Si la contamination du site est conforme aux propos et réserves de la CRIIRAD : Les risques sont multiples, les principaux étant la contamination des populations et des travailleurs par l’inhalation de poussières radioactives et d’expositions externes. Il convient également de préciser les risques additionnels liés aux explosifs et autres pollutions hautement toxiques qui ont souillé les sols du Fort de Vaujours.

mercredi 18 mai 2011

Fort de Vaujours : Le fort doit faire l'objet d'une nouvelle expertise

Bruno Chareyron dirige le laboratoire de la CRIIRAD, l'organisme indépendant spécialisé dans la radioactivité. Il juge « inquiétantes » les mesures relevées par les bénévoles sur le site de l'ancien centre d'étude atomique (CEA).

Interview réalisée par Ludovic Francisco et parue le 18 Mai 2011.

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Bruno Chareyron ditigele laboratoire de la CRIIRAD, la plus haute autorité indépendante en matière de radioactivité en France.

Concernant les relevés de radioactivité réalisés par l'association ,« L'Effort de Vaujours », comment accueillez-vous ces résultats?

Je suis à la fois étonné et pas tellement surpris. Étonné parce que, suite à notre expertise au début des années 2000, le CEA s'était engagé à décontaminer le site. Mais d'un autre côté, je ne suis pas tellement surpris parce que nous avions émis déjà de fortes réserves sur tout un tas d'aspects liés notamment à l'impossibilité de contrôler à fond la totalité du site. Je pense notamment aux sous: sols. Pour information, nos appareils sont incapables de détecter une source produisant 50 millions de Becquerels si celle-ci est enterrée à seulement quelques centimètres de profondeur.

A l'aide de compteurs Geiger, les bénévoles ont récemment mesuré des taux allant jusqu'à 3,31 micro-Sieverts/heure, ce qui correspond au rayonnement reçu par le corps humain en cas d'exposition. Est-ce inquiétant ?

3 microSieverts/heure, c'est un rayonnement clairement anormal. La norme en lle-de-France n'est que de 0,10 microSieverts/heure. C'est ce qu'on appelle le bruit de fond, la radioactivité naturelle. On est donc 30 fois au-delà de la norme.

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Mesure à 33 fois la norme prise l'association l'Effort de Vaujours en Mai 2011.

Cela représente t'il un danger sanitaire?

Cela dépend de nombreux paramètres. Il faudrait d'abord caractériser le type de rayonnements. L'uranium 238, comme semble en' contenir le site, émet par exemple tous types de rayonnements: alpha, bêta, gamma. Il est donc dangereux. Concrètement, les risques auxquels pourrait être confrontée une personne en contact avec la radioactivité sont de trois types : par irradiation, par inhalation et par ingestion.

Sur ce site, nous sommes dans le domaine de ce que nous appelons les « très faibles doses ». Cela ne veut pas dire qu'elles sont inoffensives. Tout rayonnement au-dessus de la normale présente un danger pour la santé à long terme. Qui peut se traduire par des cancers de tous-types.

Mesure à 30 fois la norme filmée par l'association l'Effort de Vaujours en Mai 2011.

La société Placo envisage d'exploiter le gypse à l'emplacement du fort. Cela est-il compatible à votre avis avec la présence éventuelle de radioactivité ?

C'est ce que je trouve de plus étonnant. La dernière fois ue nous sommes intervenus sur le site, il était convenu que l'Etat allait frapper le terrain de servitudes, suite aux nombreuses réserves émises par notre laboratoire. Nous nous apercevons aujourd'hui que le terrain a été vendu. Qui plus est à un exploitant de gypse qui, j'imagine, va creuser la terre. Or un site, pour être banalisé, doit avoir été décontaminé à 100 %.

Pourquoi n'êtes-vous pas intervenus depuis 2002 ?

Sur des dossiers comme celui-là, nous intervenons sur sollicitation des associations, ou au moins lorsque l'information nous parvient. Notre laboratoire est basé à Valence dans la Drôme, nous sommes une petite équipe. Là, visiblement, il y a eu un blanc. Je ne m'explique pas que personne ne nous ait pas alertés depuis cette date, au moins sur la vente des terrains.

Qu'avez-vous prévu de faire?

Nous allons nous mettre en relation avec les bénévoles, afin de réunir un maximum de documents. Nous sommes des scientifiques, il nous faut donc recueillir des éléments, avant d'émettre un juqement. Nous allons également interpeller le préfet de Seine-et-Marne pour demander des explications. Nous vouIons comprendre comment un terrain peut avoir été rendu au domaine public quand on sait qu'il n'a pas été contrôlé en totalité et qu'il présente donc un risque potentiel. ,

La radioactivité représente-t-elle le seul danger sur le site ?

Non ! Dans nos précédents rapports, nous avions mis en évidence la présence de pollutions chimiques et la probabilité de trouver en sous-sol des explosifs hérités du passé militaire du fort.

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dimanche 15 mai 2011

Fort de Vaujours : Nouvelles inquiétudes sur la radioactivité du fort

Article du Parisien - Edition Seine-Saint-Denis

Fort de Vaujours : Nouvelles inquiétudes sur la radioactivité du fort

Vieille de plus de dix ans, la question de la pollution du fort de Vaujours, ancien site du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) revient au cœur de cette campagne des cantonales. Les associations de défense de l'environnement ont trouvé un appui avec le candidat écolo, soutenu par le PS, Rodrigo Arenas-Munoz. Hier, il s'est rendu sur le site, avec Claude Bartolone, le patron socialiste du département, des élus, soutiens et militants associatifs, pour réclamer une étude indépendante sur la question. « La visite était prévue avant les événements du Japon », précise Rodrigo Arenas-Munoz.

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FORT DE VAUJOURS, HIER APRÈS-MIDI. Visite express d'une partie de l'ancien fort de Vaujours, dont la barrière éventrée permet à quiconque de s'y introduire. Rodrigo Arenas Munoz(au centre), Claude Bartolone, Lisa Leclerc de l'Effort de Vaujours, des élues socialistes et militants de l'environnement ont réclamé une étude sérieuse sur l'éventuelle pollution du site, propriété en partie de Placoplatre.

La catastrophe nippone a toutefois empêché Cécile Duflot, la chef de file d'Europe Ecologie-les Verts, de se joindre au groupe, hier après-midi. Direction la route Stratégique, pour trouver ce trou dans le grillage, qui permet à quiconque de s'introduire sur le site.

Plus tard, on verra d'ailleurs sortir des fourrés deux garçons… Les militants connaissent bien les lieux : « On est sur le terrain qui appartient à la communauté d'agglomération Marne et Chantereine en Seine-et-Marne. »

Des taux élevés pour les uns, normaux selon les autres De l'autre côté de la clôture, en Seine-Saint-Denis, se trouve l'entreprise Placoplatre. « C'est là qu'on a fait des relevés en décembre, précisent les militants de l'Effort de Vaujours.

Ces relevés indiquaient un taux de radioactivité 15 à 20 fois supérieur à la normale. Placoplatre a aussi fait des relevés et, aux mêmes endroits, a tracé par terre à la peinture : PC, pour point chaud…

Et, comme par hasard, une barrière et un gardiennage existent depuis. » Pour Rodrigo Arenas-Munoz, ces relevés sont au moins de nature à alimenter le doute, y compris sur tous les projets d'aménagement alentour. Par communiqué de presse de trois pages, Placoplatre détaille sa position. Entre autres, l'entreprise assure avoir fait une campagne de mesures, mais n'a « détecté que des valeurs correspondant à la radioactivité naturelle ».

La barrière et la sécurisation du site auraient été décidées pour éviter toute intrusion et risque d'accidents corporels, mais sans rapport avec les relevés des associations. L'entreprise a acquis en 2010 un domaine foncier qui appartenait au ministère de la Défense et au CEA, dans le but d'étendre les réserves de gypse exploitables.

Claude Bartolone a annoncé qu'il allait saisir Saint-Gobain, maison mère de Placoplatre, pour avoir communication des mesures de radioactivité, afin de pouvoir « fournir une information plus régulière aux habitants de ce secteur », très prisé pour sa tranquillité.

(LP/C.S.)

mercredi 13 avril 2011

Création du Jardin Partagé du Montguichet : Réunion Publique d'échange

Mardi 26 Avril 2011 : Réunion d'échange autour du projet du jardin partagé des Abbesses de Gagny-Chelles.

Cette réunion aura lieu de 20h00 à 22h00 Mardi 26 Avril 2011.

Lieu de la réunion :

Centre social L'Olivier 17 allée Clémencet 93340 Le Raincy RER E arrêt Le Raincy/Villemomble/Montfermeil Bus 601A - 601 B - 605 arrêt Le Raincy/Villemomble/Montfermeil RER Bus 114 arrêt Gare du Raincy/Villemomble

Jardin potager de Terre vivante

Jardin potager de Terre vivante : http://www.terrevivante.org

Cette réunion est ouverte à toutes et à tous, il est nullement nécessaire d'être un adhèrent de notre association pour participer.

En février dernier, l'association "Les Abbesses de Gagny-Chelles" et le collectif "Les Amis du Montguichet" ont signé une convention naturaliste pour l'utilisation à titre gracieux d'une parcelle de 2400m2 afin de mettre en œuvre un jardin partagé. Cette parcelle est située 23 Avenue des Champs à Chelles à la frontière directe de Gagny.

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L'objectif de cette réunion est de
  • définir les objectifs du projet,
  • les techniques de maraichage proposés et de la possibilité d'un partenariat avec l'association Kokopelli
  • les modalités de mise en œuvre de l'espace Apicole et de biodiversité urbaine,
  • d'explorer les voies de financements et de participation des membres,
  • d'aborder les problèmes de clôturage et d'accessibilité du site.

Logo Kokopelli

Nous comptons sur vous nombreux pour le lancement de ce projet ambitieux et novateur de l'est Parisien.

mercredi 30 mars 2011

Fort de Vaujours : Le terrain qui accueillera des entreprises est contaminé

Le terrain qui accueillera des entreprises est contaminé

Article de LaMarne, 30 Mars 2011.

On y pénètre plus aisément que dans lé fort. Un trou béant dans le grillage d'enceinte de l'ancien Centre d'études atomiques (CEA), côté Courtry,' offre une voie quasi royale à celui qui transite via la fameuse « Route stratégique». C'est par ce chemin, emprunté il y a une quinzaine de jours par Claude Bartolone, le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis égaré le temps d'un instant chez le département voisin, que nous avons suivi les bénévoles de « l'Effort de Vaujours ». Un petit périple au milieu d'un vaste complexe de bâtiments abandonnés, aux fenêtres brisées, envahis par la végétation. Un vrai décor d'apocalypse. "Nous nous trouvons dans l'ancienne zone de soutien du CEA : c'est là qu'étaient installés les services administratifs, techniques et d'entretien », commente Lisa, la présidente de l'association.

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Lisa Leclerc, présidente de l'association l'Effort de Vaujours.

Mais gare où vous mettez les pieds. Le sol est parsemé de trous aussi larges que profonds. « Cela fait longtemps que toutes les grilles métalliques ont été récupérées par les gens du voyage », note Blaise, un autre bénévole. Au bout de quelques centaines de mètres, la végétation 's'épaissit, les bâtiments se font plus rares, le sol devient moins régulier.

« Nous avons atteint la batterie sud du fort, toujours à Courtry », précise Lisa. Un détail qui a son importance: toute la zone que nous avons parcourue, qui couvre une quinzaine d'hectares, appartient depuis l'an dernier à la communauté d'agglomération Marne-et-Chantereine. L'intercommunalité projette de créer à cet endroit une zone d'activités.

Une opération qui nécessitera à priori de faire raser l'ensemble des bâtiments dé l'ancien CEA. Séparée par un grillage, infranchissable celui-là, l'autre partie, côté Vaujours, est la de la société Placoplâtre.

Des taux supérieurs aux taux naturels

C'est d'abord vers l'une des nombreuses casemates qu'abrite le CEA que nous emmènent les bénévoles. Ce local à demi enterré, aussi vieux que le fort lui-même, porte le n°13. Il aurait servi selon l'association aux experts du CEA pour réaliser des expériences: Une petite lucarne au verre épais, plantée au beau milieu de la porte d'entrée en acier, semble confirmer cette analyse.

Mais ce qui est plus probant encore sont les mesures que les bénévoles réalisent à cet endroit, A l'aide de compteurs Geiger, un modèle de chez Radex, ils ont pu relever au sol des taux allant de 0,25 à 0,48 microsieverts/heure (Sv/h). Un rayonnement artificiel certes loin des niveaux enregistrés au cœur du fort (iusqu'à 1,71 Sv/h), mais en tous cas bien supérieurs à la radioactivité naturelle, qui oscille en région parisienne etre 0,08 et 0; 15 Sv/h ...

« Théoriquement, sous le sol, on n'atteint jamais de tels taux. C'est d'autant plus inquiétant que le CEA affirmait, avant son départ, avoir nettoyé le site jusqu'à 50 cm de profondeur! Cela prouve que les sous-sols abritent encore des déchets radioactifs », soutient Hal, le « Monsieur Radiochimie» de l'association.

A quelques mètres de là, une galerie où l'on accède par un long escalier se termine en cul-de-sac: elle a été bouchée à l'aide de remblai. Dès mesures réalisées à cet endroit fournissent encore des chiffres au-dessus de la norme.

« Ce tunnel relie la batterie sud à un bâtiment de recherche situé à l'extérieur. Cela nous Intrigue, pas seulement parce que le tunnel est bouché. Mais surtout parce que les taux à l'air libre doublent entre l'intérieur et l'extérieur », poursuit Hal.

Les travaux risquent de disperser des radio-éléments

L'idée fait frémir les bénévoles : « Sur un site qui subit les vents et les pluies depuis dix ans, il y a forcément eu du mouvement sous terre. D'un point de vue, sanitaire, Quant aux radioéléments qui se trouvaient à l'air libre, ils ont probablement été lessivés, tandis que la végétation les a recouverts. Cela ne veut pas dire qu'ils n'existent plus. Ils risquent fort d'être dispersés lorsque la terre sera retournée au moment des travaux », soutient Hal.

... Nous avons voulu faire vérifier ces affirmations par l'organisme qui fait autorité actuellement, la,CRIIRAD. Mais, extrêmement sollicité depuis la catastrophe de Fukushima, le laboratoire indépendant n'a pas pu répondre, pour le moment, à nos sollicitations. Mais les bénévoles de « L'Effort de Vaujours» croient fermement à leurs analyses: « Nous invitons les représentants de la communauté d'agglomération à venir consteter par eux- mêmes nos mesures », Iancent-ils.

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dimanche 27 mars 2011

Calendrier 2011 de nos sorties naturalistes

Immersion naturaliste sur la côte Montguichet de Chelles : Dimanche 15 mai 2011.

Horaire : 10h00 - 12h30 Lieu de rendez-vous : Croisement du Chemin du Beauzet et du Vieux Chemin de Paris à Chelles (77500).

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La carrière de Gypse du Beauzet de la côte Montguichet

Fête de la nature à Chelles : Visite de la côte Montguichet à Chelles : Dimanche 22 mai 2011.

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Horaire : 14h00 - 17h00 Lieu de rendez-vous : Croisement du Chemin du Beauzet et du Vieux Chemin de Paris à Chelles (77500).

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A perte de vue...

Visite des carrières de Gagny - Chelles : Dimanche 12 juin 2011.

Horaire : 10h00 - 12h30 Lieu de rendez-vous : Collège Théodore Monod - 5, Vieux chemin de Meaux, 93220 Gagny

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La carrière Saint-Pierre

Visite des carrières de Gagny - Chelles : Dimanche 11 Septembre 2011.

Horaire : 10h00 - 12h30 Lieu de rendez-vous : Collège Théodore Monod - 5, Vieux chemin de Meaux, 93220 Gagny

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Mante Religieuse (Mantis Religiosa) dans les carrières de Gagny-Chelles en Septembre 2010.

vendredi 11 mars 2011

Article sur les Amis du Montguichet dans Chelles Contact du mois de Mars 2011

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Suspension du projet de Jardin Partagé

Le 08 février dernier, une convention a été signée avec un propriétaire afin de réaliser un jardin partagé. Située au 23 Avenue des champs 77500 Chelles, une parcelle de 2239 m2 a donc été mise à la disposition du collectif "Les Amis du Montguichet". Les objectifs sont les suivants :

  1. un jardin partagé ou jardin communautaire biologique (~1200 m2),
  2. un espace biodiversité urbaine (~800 m2) : création de mares, prairies naturelles, haies arbustives avec des essences locales, abris à animaux, ect.
  3. et un espace Apicole (~200 m2) : Création d'un rucher de 5 à 10 ruches pour la sauvegarde des abeilles.

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Vous avez été très nombreux à vous manifester afin de participer à cette aventure.

Cette parcelle est une propriété privée et il n'existe aucune servitude de passage. En accord avec le propriétaire, nous sommes donc légalement en mesure de procéder au clôturage.

Dans la pratique, cette parcelle est traversée pour les riverains de l'avenue des champs qui désirent accéder au chemin communal des pissottes. C'est une des voies qu'ils empruntent pour se rendre sur la côte Montguichet ou ailleurs (à pieds comme en 2 roues motorisées ou non). Le soir, elle est aussi un point de réunion pour le moins "festif" pour des jeunes du secteur.

Même s'il existe de nombreux autres accès possibles, l'hypothèse d'une fermeture de cette parcelle engendre chez certains riverains une anxiété plus que manifeste : une résistance au changement qui se fait de plus en plus pressante au fur à mesure que la nouvelle de cette possibilité se répand, parlant d'un projet "liberticide" et de la fermeture d'une voie d'accès qui a pour eux toujours existé.

Quels sont les contraintes par rapport à notre projet de laisser un chemin d'accès au travers de la parcelle ?

  1. La configuration du terrain est telle qu'un accès reviendrait à le séparer au mieux en 2 et donc de passer de 230 à 400 mètres linéaire de clôtures. Nous sommes donc dans l'incapacité financière de l'assurer ou nous devons accepter de diviser la surface par 2 et d'autant nos activités.
  2. Le fait même que cette parcelle reste un lieu de passage est aussi incompatible avec la nature des activités que nous désirons y mener (rucher, biodiversité urbaine ect.). Par exemple : comment imaginer un espace apicole à proximité immédiate des passants et des moto-cross ?

De plus, pour certains riverains c'est bien plus qu'un problème de passage. La nature même des activités que nous voulons y mener est pour eux particulièrement anxiogène. Ainsi, la proximité des habitations est également problèmatique pour certains voire d'autres.

Il convient de préciser que le propriétaire peut s'il le désire et quand il le veut procéder au clôturage de sa parcelle. Ainsi, tôt ou tard, la traversée de celle-ci sera rendu impossible, par une construction ou autre projet.

Ainsi devant cette colère qui ne demande qu'à s'exprimer, nous avons décidé de suspendre le projet afin de se donner le temps d'y voir plus clair et de rechercher une autre parcelle complémentaire ou de substitution plus adaptée. Nous ne désirons pas de problèmes de voisinage pouvant ruiner l'ambiance d'un quartier et le lien social entre les habitants. Cela est contraire à l'objectif même de notre projet.

Nous vous tiendrons informé de l'évolution de la situation et nous tenions à remercier toutes les personnes qui nous soutiennent dans cette démarche unique au sein de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.

jeudi 3 mars 2011

02/03/2011 - Article du journal - La Marne - Eva a visité le Montguichet - Chelles - Gagny

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CHELLES

Eva Joly a visité le Montguichet

« Les bénévoles font un travail formidable »

Celle qui sera peut-être la candidate verte à l’élection présidentielle de 2012 visitait mercredi dernier le Montguichet. L’occasion pour elle d’exprimer son soutien à l’action des écologistes sur l’espace naturel sensible.

On ne sait pas trop si elle était là pour soutenir les candidats locaux aux cantonales ou si elle préparait déjà sa propre campagne à l’élection présidentielle de 2012. Une chose est sûre : Eva Joly a charrié derrière d’elle bon nombre d’élus, militants et sympathisants à la cause verte, lors de sa venue, mercredi dernier, à Chelles. Objet de la visite de la députée européenne : affirmer son soutien à l’action des bénévoles sur le Montguichet, un des derniers espaces naturels de l’agglomération parisienne. Une ancienne carrière à cheval sur deux départements, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne, dont les écologistes se plaisent à souligner la proximité avec Paris : à peine 15 km. Depuis plusieurs mois, les bénévoles nettoient la zone classée « espace naturel sensible » des déchets abandonnés par d’anciens camps nomades et des décennies de déchargement sauvage. Ils souhaitent mettre en place sur le site, à brève échéance, plusieurs activités écologiques : un jardin partagé, de l’apiculture, entretien des milieux, etc. Le projet, conduit initialement avec le propriétaire de la carrière, la société Placo, a finalement pu être rendu possible grâce à de petits propriétaires locaux, qui ont donné leur accord aux écologistes. « C’est une grande cause que vous défendez-là » a lancé avec son accent scandinave l’ancienne juge d’instruction. « Vous donnez goût à la population de nettoyer et de protéger elle-même son environnement. C’est formidable », s’est-elle réjouie, avant de féliciter la municipalité.

Eva Joly avec hullnudd

« Ce lieu peut créer des emplois »

Sourire gêné de Paul Athuil, élu vert : « Ce serait un comble de ne pas assister les bénévoles sur des projets comme celui-là. C’est même un peu gênant pour nous de voir que ce sont les bénévoles qui font le travail qui devrait nous revenir ». En tenue de ville, chaussée de ses petites bottines vernies, Eva Joly n’a pourtant pas hésité à braver la gadoue. En guide du jour, Christophe Nedelec, président de l’association des Abbesses de Gagny-Chelles, a pris le temps de détailler chaque espèce représentée sur le site, au de l’alisier de Fontainebleau à l’orchidée sauvage. « 50 hectares sont disponibles pour faire de l’agriculture de proximité. Un seul hectare permettrait de nourrir 30 familles », a rappelé le naturaliste à la députée européenne. « Si nous parvenons à faire venir des maraîchers, cet endroit peut créer des emplois », a renchéri Franck Rolland, le candidat vert sur le canton de Vaires-sur-Marne. Moue approbatrice d’Eva Joly : « Vous disposez d’une clientèle potentielle énorme ». Au terme de la visite, Christophe Nedelec ne pouvait que se réjouir de la venue de la candidate écologiste : « Il aura fallu deux années de ramdam pour susciter l’intérêt des élus. La semaine dernière, nous avons réuni trente personnes pour nettoyer la zone, impensable il y a quelques temps. Mais tant que le Montguichet ne fera pas l’objet d’un classement véritablement contraignant, notamment à Gagny, et qu’un agriculteur continuera d’y jeter des pesticides, notre combat n’aura pas été gagné ».

L.F.

Mobilisation à DOUE (77510) contre l'huile de Schiste, le samedi 5 mars à 15 h!

Le collectif Stop pétrole de schiste 77 dont Nature Environnement 77 fait partie, organise une manifestation à Doue (77510), samedi 5 mars à 15h (dans le triangle Coulommiers-Rebais-Jouarre) où un forage d'exploration est sur le point d'être réalisé.

Il est à noter qu'Eva Joly et José Bové viendront soutenir les manifestants.

Les Abbesses de Gagny-Chelles, membre d'NE77 s'associe à cette manifestation et une délégation de l'association participera à cet évènement.

Des permis de forage en Seine et Marne ont été attribués à des sociétés pétrolières utilisant la méthode de la "fracturation hydraulique". Il s'agit de provoquer la destruction de la roche dans le sous-sol en y injectant un mélange de grands volumes d'eau, de sable (5%) assaisonné de très nombreux produits chimiques dangereux , le tout sous très haute pression. Les dangers de cette méthode sont avérés aux États-Unis et au Canada. 80% de la Seine et Marne, y compris dans les zones urbaines, est concerné par les permis attribués et les demandes en cours d'instruction.

Pour mieux comprendre, les dangers qui menacent la Seine et Marne, voici le film choc Gasland de Josh Fox en streaming sur Dailymotion.

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vendredi 25 février 2011

Visite d'Eva Joly au JT de Canal Coquelicot ( Chelles - Gagny )


Eva Joly - Visite des carrières de Chelles-Gagny du 23.02.2011

jeudi 24 février 2011

La venue d'Eva Joly dans les carrières de Chelles - Gagny vue par le PARISIEN

LE PARISIEN - Edition - Seine-et-Marne Nord

Eva Joly bat la campagne au Montguichet

Christel Brigaudeau | 24.02.2011, 07h00

Eva Le Parisien

Cortège de parapluies. Une trentaine de militants écologistes et élus locaux ont suivi, dans la gadoue de la côte de Montguichet, les bottes en caoutchouc noires d’Eva Joly, hier après-midi à Chelles. C’est sur les hauteurs de ce terrain boisé de 90 ha, promis par des associations locales à devenir un site de biodiversité et de promenade pédagogique, que la députée européenne d’Europe Ecologie-les Verts (EELV) a choisi de partir en campagne aux côtés des candidats verts locaux aux élections cantonales.

Franck Rolland, qui brigue le canton de Vaires-sur-Marne, a invité pour l’occasion ses homologues de Seine-Saint-Denis : Rodrigo Arenas-Munoz, qui bat le pavé à Montfermeil, et Ginette Contrastin qui tracte, elle, à Gagny. Eva Joly a aussi sorti les armes, hier, contre le spectre de l’absentéisme, qui pourrait compromettre les chances d’Europe Ecologie de rafler des sièges dans les conseils généraux les 20 et 27 mars… et de peser dans le débat national d’avant-élection présidentielle. « Je veux dire aux gens d’aller voter, a plaidé l’ex-juge. L’élection cantonale est sous-estimée alors que c’est par là qu’on peut commencer la reconversion écologique de la société. » Et de citer le soutien possible, par les départements, à « l’alimentation biologique », à « l’installation de jeunes agriculteurs », au « maintien de la biodiversité ».

Autant d’objectifs déjà portés… par les associations locales qui travaillent à la création d’un jardin partagé sur la côte de Montguichet. Cinq associations de Chelles et de Gagny nettoient les bois, par endroits transformés en décharge sauvage. Devraient suivre l’installation de ruchers, de plantations bio artisanales. « Nous avons signé une convention d’exploitation et d’entretien des milieux avec des propriétaires privés disséminés sur 11 ha, explique l’artisan du projet, Christophe Nedelec, à Eva Joly. On fait du mitage inversé! » La députée européenne opine et constate : « La réalité de la vie démocratique en France, ce sont les associations. Ici, ce sont les bénévoles qui s’occupent de l’entretien! »

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Photo d'Eva Joly avec le président des Abbesses de Gagny-Chelles, crédit Daniel Maunoury.
LE PARISIEN - Edition - Seine-Saint-Denis

Eva Joly bat la campagne au Montguichet

Christel Brigaudeau | 24.02.2011, 07h00

Une trentaine de militants écologistes et élus locaux ont suivi, sous la pluie et dans la gadoue de la côte de Montguichet, les bottes en caoutchouc noires d’Eva Joly, hier après-midi à Gagny. C’est sur les hauteurs de ce terrain boisé de 90 ha, promis par des associations locales à devenir un site de biodiversité et de promenade pédagogique, que la députée européenne d’Europe Ecologie-les Verts (EELV) a choisi de partir en campagne aux côtés des candidats verts locaux aux élections cantonales : Rodrigo Arenas-Munoz (Montfermeil), Ginette Contrastin (Gagny) et Franck Rolland (Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne).

« Je veux dire aux gens d’aller voter, a plaidé l’ex-juge. L’élection cantonale est sous-estimée alors que c’est par là qu’on peut commencer la reconversion écologique de la société. » Et de citer le soutien possible, par les départements, à « l’alimentation biologique », à « l’installation de jeunes agriculteurs », au « maintien de la biodiversité ».

LE PARISIEN - Edition - Seine-et-Marne Sud

Eva Joly en balade dans la campagne

Christel Brigaudeau | 22.02.2011, 07h00

Un brin de nature dans la campagne… Demain après-midi, la députée européenne Eva Joly fera escale à Chelles pour soutenir les candidats d’Europe Ecologie-les Verts des cantons de Vaires-sur-Marne, Montfermeil et Gagny. Au programme pour l’ancienne juge d’instruction : une promenade sur la côte du Montguichet, à cheval entre la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis, où un collectif d’associations ferraille pour entretenir et préserver les milieux naturels.

L’élue européenne devrait également évoquer son point de vue sur les projets d’exploitation pétrolière en Ile-de-France.

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LE PARISIEN - Edition - Seine-et-Marne Nord

Nettoyage d’hiver à Chelles

Christel Brigaudeau | 21.02.2011, 07h00

Le Parisien Nettoyage Montguichet

Armés d’une tronçonneuse, de pinces et de brouettes, une quinzaine de bénévoles ont convergé hier sur la côte du Montguichet, sur les hauteurs de Chelles, pour nettoyer bois et prairies du secteur, envahis par les déchets et les plantes invasives. Les volontaires, pour la plupart membres des associations locales de défense de l’environnement, ont mené là leur deuxième opération hivernale sur ce terrain, destiné au printemps à devenir un jardin partagé.

« Plusieurs propriétaires privés ont signé une convention avec nous pour qu’on mène à bien notre projet sur leurs parcelles, détaille Christophe Nédelec, principal animateur du collectif. On a maintenant le droit d’agir sur 11 ha, disséminés sur les 90 ha que compte le Montguichet. » Des ruches à l’ancienne, des cultures bio de fruits et légumes et des chemins de promenades éducatives sont notamment en projet.

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mercredi 23 février 2011

IMPORTANT : Eva Joly en visite des carrières de Chelles-Gagny, le 23 Février 2011

Eva Joly

Mercredi 23 Février 2011 de 14h00 à 16h30, la députée européenne EVA JOLY Europe Ecologie-Les Verts vient en visite à Chelles.

Pour l'occasion, elle a décidé de venir visiter la côte Montguichet.

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Thème de sa visite : la préservation de la biodiversité/protection de la nature face à l'étalement urbain et aux nouveaux types d'exploration /exploitation de gaz/pétrole de schistes.

La visite du Montguichet ou coteaux de Beauzet devrait être suivie d'une conférence et d'un débat public.

Agenda et points de rendez-vous de l'après midi :

14h00 : Point de Départ de la visite des carrières de Chelles Gagny - Parking de la Piscine Robert Préault à Chelles, Avenue Hénin 77500 Chelles

15h00 : Conférence de presse/débat /échange - salle Hiser à côté de la piscine Robert Préault à Chelles, Avenue Hénin 77500 Chelles.

Thèmes de la visite :

Préservation de la biodiversité/protection de l'environnement face à l'étalement urbain et aux nouveaux types d'exploration /exploitation de gaz/pétrole de schistes

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11/09/2010 : Mante religieuse (Mantis Religiosa) de la côte Montguichet

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02/05/2010 : Orchis Pourpre au Montguichet.

dimanche 20 février 2011

Chelles Montguichet : Vous avez été fantastiques !!!

La veille, le temps a été horrible. Pendant toute la journée, une pluie froide s'est abattue sur la région parisienne. Ajoutée aux vacances scolaires, nous nous attendions au pire. Dimanche 20 Février 2011, pour cette nouvelle opération de nettoyage et d'entretien de la côte Montguichet - Chelles, la mobilisation s'annonçait désastreuse.

Et pourtant vous avez été une trentaine à vouloir en découdre avec la pollution et la fermeture des milieux du Montguichet.

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L'AMAP de Chelles est encore venu en force avec pas moins de 9 membres. Certains d'entre vous ont amené des amis ou sont venus accompagnés de leurs enfants. Une personne en balade, rencontrée par hasard, est même venue nous prêter mains fortes.

Christelle Brigaudeau, en sa qualité de journaliste du Parisien, est également venue nous voir pour faire un article sur nos actions.

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Les gabiniens se sont également fortement mobilisés car ils représentaient plus de la moitié du contingent : la côte Montguichet c'est bel et bien la carrière Saint-Pierre. Véronique Denizet, en sa qualité de secrétaire d'Environnement 93, s'est même osée à salir ses bottes neuves achetées pour l'occasion.

Un grand merci au jardinier qui est venu spontanément avec sa tronçonneuse pour s'occuper des robinier faux-acacia, robinier ou faux acacia (Robinia pseudoacacia) de la carrière du Beauzet.

Le collectif des Amis du Montguichet a répondu présent. L'épouse de Lucien, président des Riverains des Bords de Marne, a même pensé à nous préparer un succulent gâteau pour le repas. La bande des lève-tôt de Jacques Dumand, de la réserve naturelle de Vaires, a commencé les hostilités dés 9h00 en s'attaquant au plus dur : l'ancien campement rom.

Nous avons pu donc travailler sur 3 chantiers en même temps :

  1. Le retrait des robinier faux-acacia, robinier ou faux acacia (Robinia pseudoacacia) de la carrière du Beauzet (arbres invasifs des sols souillés).
  2. Le nettoyage de l'ancien campement rom
  3. Le nettoyage et la réouverture de la pelouse calcaro-marneuse du boisement de la cognette.

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Le front de taille de la carrière du Beauzet, les faux-acacias en moins.

Le nettoyage de l'ancien campement rom n'est pas encore terminé mais cela commence à prendre une très bonne forme. Le bois de la cognette a retrouvé sa prairie et la quasi intégralité des déchets ont disparu.

Une chose est sûre : vous avez été extraordinaires.

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Nous tenions à remercier la commune de Chelles en les personnes des Messieurs Paul Athuil (3ème Adjoint Chargé des travaux, des espaces verts, des bâtiments communaux, du développement durable et de l’écologie urbaine) et Taillard du centre technique municipal. Ils ont rendus cette aventure possible.

mercredi 16 février 2011

Fort de Vaujours : Le fort de Vaujours renferme toujours de la radioactivité

Une association tire l'a sonnette d'alarme.

Le fort de Vaujours renferme toujours de la radioactivité

Des mesures effectuées par des bénévoles confirment la présence de radioactivité au fort de Vaujours. Une révélation qui tombe alors que l'ancien centre d'étude atomique (CfA) doit être reconverti en carrière à plâtre et accueillir des entreprises.

Article LaMarne, 16 février 2011.

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Le fort de Vaujours, promis à la destruction par l'exploitation de gypse qui doit s'y ouvrir, renfermerait encore d'inavouables secrets.

Ils ne croyaient pas les rapports officiels. Ils sont allés vérifier par eux-mêmes. Depuis un an et demi, les bénévoles de l'association «L'effort de Vaujours» visitent clandestinement l'ancien centre d'étude atomique (CEA). Ce site, à cheval sur Vaujours (Seine-Saint-Denis) et Courtry (Seine-et-Marne) a fermé ses portes en 1997. Mais les tirs qui se sont déroulés durant cinquante ans dans les bunkers du fort, et qui ont permis d'élaborer la première bombe atomique française, ont laissé des traces invisibles : l'uranium.

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Mesure à 30 fois la norme prise dans l'enceinte du fort central en 2011.

Depuis l'année dernière, la colline de 45 hectares n'appartient plus à l’État: elle a été vendue à la société BP Placo et à la communauté d'agglomération Marne-et-Chantereine. Le premier, qui possède son usine à proximité immédiate, projette d'y ouvrir une carrière de gypse, tandis que le second souhaite y créer une zone d'activités. Un arrêté inter-préfectoral datant de 2004 permet en effet une implantation industrielle, à défaut de toute autre occupation.

C'est ainsi que les bénévoles parcourent régulièrement les salles désaffectées du fort et épais sous-bois qui l'entoure à la recherche de radioactivité.

« Depuis la vente Placo a grillagé le terrain et engagé un vigile qui quadrille le CEA nuit et jour avec des molosses. Cela fait beaucoup pour une simple friche industrielle », juge Lisa, la présidente de l'association.

17 fois supérieur à la norme

Équipés de compteurs Geiger, ils sont à l'affût du moindre son suspect émis par I'appareil, attentifs aux taux affichés sur l'écran, Certains indices laissés là les aident à orienter leurs recherches, tels que les lettres « PC » inscrites à la bombe, qui indiquent la présence de «points chauds» radioactifs. Et ils n'ont pas tardé à découvrir des choses stupéfiantes: « A l'extérieur du fort, les taux sont très satisfaisants, estime Hal, le M. « Radiochimie» de l'association.

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Le fort central de Vaujours en 2010.

Ils sont même inférieurs à la moyenne régionale de 0, 09 micro-sievertslheure (unité de mesure des doses de radiations, ndlr). C'est la preuve que le CEA a déployé' beaucoup d'efforts pour décontaminer le site. Mais à l'intérieur, ça n'est pas la même histoire. Dans un tunnel, nous avons mesuré 0,17 micro-sievertslheure. A l'intérieur de murs aussi épais, c'est déjà beau-coup. Dans un bunker de tir, nous avons carrément mesuré 1,51 micro-sievertslheure.

« On atteint là un niveau très dangereux. J'ai soumis la mesure à des spécialistes, ils n'en ont pas cru leurs yeux », affirme le bénévole.

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Château d'eau du fort de Vaujours en 2011.

« Le fort est un lieu gigantesque, un dédale de salles à demi-ensevelies. Il est difficile de tout mesurer », estime Lisa.

Mais si l'on trouve des traces de radioactivité à l'air libre, que ne risque-t-on pas de trouver dans les sous-sols? « Il est parfaitement admis que les débris nucléaires des tirs effectués à l'intérieur étaient évacués à l'aide de kärchers directement dans des puits. Ces puits rejetaient l'uranium plusieurs mètres sous terre, dans la couche de gypse et les nappes phréatiques. Qui sait où s'est ensuite écoulé l'uranium ». s'interroge Hal.

...

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Un des lieux où de fortes mesures ont été relevées.

Dans son étude de 2002, la CRIIRAD avait d'ailleurs reconnu ne pas être en mesure d'analyser les sols au-delà de 30 cm de profondeur: « Il est toujours envisageable que des fragments d'uranium subsistent dans les sols, au-delà de quelques centimètres, d'autant que nous n'avons pu analyser les ouvrages enfouis », avaient avoué les experts. En 1999, la Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (Drire) avait déjà recommandé, faute d'information sur les sous-sols, d'éviter d'extérioriser la contamination enfouie en profondeur en cas de fouilles et de creusements.

Des risques pour les ouvriers

On se souvient également des paroles de Lucien Beaudoin, un ancien du CEA, en 2000 : « Je ferais attention, si j'avais des enfants qui tripotent la terre et qui pourraient en avaler. Car les produits de désintégration de l'uranium sont très pénétrants », avait-il affirmé.

Et c'est justement tout le problème. Ces prescriptions sont-elles compatibles avec l'exploitation de gypse à cet endroit, telle que la projette la société Placo ? En ouvrant une carrière à ciel ouvert, les particules radioactives ne risquent-elles pas de contaminer les ouvriers et pire de se retrouver dans les produits vendus par l'entreprise au grand public ?

...

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Première Partie de l'Article

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Seconde Partie de l'Article

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