Lors d'une conférence à Vaujours en date du 03 Mai 2012, Monsieur Eric
Flamand, chargé de communication à BPB Placo, anciennement Placoplâtre, filiale
du groupe Saint-Gobain, explique comme le Fort de Vaujours va être exploité en
carrière de gypse (plâtre) à ciel ouvert.
Fort de Vaujours en 2010
Cette conférence est à lire à lumière des articles suivants :
Voici donc un extrait de cette conférence publique où BPB Placo explique
comme le site va être exploité. Une conférence, sans grand besoin
d'explication, qui laisse froid dans le dos :
Sur ce site (ndr : fort de Vaujours), il y a forcément des traces.
L'aspect pyrotechnique (ndr : Présence d'explosif sur le site) c'est
coûteux mais c'est simple. Il faut pas se leurrer le seul vrai risque, il va
être pour les salariés de l'entreprise. C'est eux qui vont être au contact
quand il faudra démolir et exploiter. Le seul véritable risque c'est pour le
personnel de l'entreprise.
La pollution pyrotechnique, il y a des machines très sophistiquées qui
permettent de traiter la pollution pyrotechnique. Il y a plein d'entreprises
qui savent faire. Nous avons fait un appel d'offres, nous avons les trois
grands leaders Français et internationaux sur le sujet. Donc on a pris les
meilleurs pour pouvoir traiter cet aspect là.
La difficulté c'est de savoir comment on peut veiller à ce qu'on traite
bien les pollutions résiduelles sur le plan radioactif car cela ne se voit pas
et cela ne se sent pas c'est cela l'enjeu.Donc la même chose il y a une
servitude d'utilité publique c'est la loi. Qui nous oblige c'est quand même la
loi. Ça c'est un travail qui est en cours.
C'est ce que nous présenterons à la prochaine CLCS (ndr :
Commission Locale de Concertation et de Suivi).
Mesure à 30 fois la norme prise à Vaujours en Mai 2011.
Nous avons pris trois grands bureaux d'études Les trois meilleurs a
priori. Nous avons fait cela en concertation avec l'IRSN , l'ASN, la DRIEE, le
CEA.
Nous avons demandé à tous ces gens leurs recommandations. Pour justement
essayer de caractériser, ce que pourrait être une pollution résiduelle et
ensuite l'échantillonner, avoir des valeurs. Comment on sécurise et comment on
atteste que ce qui sort du site n'est pas dangereux ? Car il n'est pas
question pour l'entreprise de faire prendre un risque et à son personnel et à
la filière derrière. On est sur cette démarche de méthodologie. Comment
caractériser tout ce travail ? Comment mettre au point la
méthodologie ? Comment mettre au point une chaîne de surveillance et de
suivi dans le cadre de l'exploitation de la carrière ?
C'est assez complexe, ce n'est pas la peine de se le cacher.
C'est un travail long, les labos travaillent depuis maintenant deux
mois. Ils ont prélevé un certain nombre de matières. Nous attendons leurs
résultats pour juin, donc on pourrait faire une CLIS à la rentrée. ...
La dioxine et le PCB, on a déjà traité cela sur d'autres sites, on a
l'expérience. Ce n'est pas cela qui est critique pour la
dépollution...Parce que le PCB, cela se voit.
Exemple d'une carrière de gypse à ciel ouvert.
Les couches de terre par les servitudes, n'avons pas le droit de les
sortir du site ?
Pourquoi l'administration nous a demandé de garder cette ancienne
carrière ciel ouvert ?
Par ce que pour pouvoir commencer à exploiter ici, vous avez 40 m de
terres de découverte au dessus.
En gros, vous avez 50 cm de terre végétale. On prend la terre végétale
on la stocke dans un coin Parce qu'après cela va nous servir in fine ...à la
remettre à la couche ultime et pouvoir replanter derrière.
L'ancienne carrière de Vaujours, prévu pour "recevoir" les millions de m3
des terres de couverture du Fort de Vaujours.
Après nous avons 40 mètres de terre de découverte... Alors ces terres de
découverte vont basculer avec un suivi et un contrôle, vont basculer derrière
nous, pour reboucher cette ancienne carrière qui n'a pas été remise en état
comme tout le reste. Par ce que l'administration nous a dit en 1997 halte là
cela va être vendu, il y a du gypse, Garder la possibilité Car pour pouvoir
exploiter la carrière ici il faut retirer trois à 4 millions de mètres
cubes.
Trois à 4 millions de mètres cubes... C'est une montagne.