La pétition du Collectif "Sauvons la Dhuis" pour la vérité sur la
radioactivité du fort de Vaujours vient d'atteindre la barre des 35000
signataires en seulement une semaine.
Merci à toutes et à tous pour cet engagement citoyen, nous vous invitons à
poursuivre vos efforts, à signer et à sensibiliser vos connaissances, vos
voisins, vos amis.
C'est très important, à tout moment, le projet d'exploitation de Placoplâtre
peut être validé et imposé par les services de l'État avec la bénédiction des
communes de Coubron, Vaujours et Courtry et de la Communauté d'Agglomération de
Marne et Chantereine.
On ne lâche rien...
Pour rappel :
À quelques kilomètres de Paris, un désastre sanitaire se prépare à
l’abri des regards: la société Placoplâtre, leader français du plâtre,
souhaite ouvrir une carrière de gypse sur le site radioactif du Fort de
Vaujours. Des milliers de mètres cube de terres contaminées pourraient
être ainsi dispersés dans la nature.
Ce Fort militaire a été utilisé pendant des décennies pour pratiquer des
essais nucléaires qui ont contaminé les sols en uranium et autres produits
toxiques pouvant causer cancers et leucémies. Si Placoplâtre détruit le fort et
déplace les terres du site, quels seront les dangers pour la santé des employés
et des populations locales? Malgré nos demandes, l’entreprise n’a livré à ce
jour aucune analyse des risques.
Comment nier les dangers sanitaires ? La CRIIRAD (Commission de
Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) a confirmé
des pollutions à l'uranium sur le site du Fort de Vaujours. L’Agence
Régionale de Santé d'Ile-de-France a signalé des taux de décès par tumeurs
anormalement élevés sur la ville de Courtry. S’ajoutent à cela la
présence d’explosifs, métaux lourds et polluants chimiques issus des essais
nucléraires pratiqués sur place.
En 2005, les Préfectures de Seine et Marne et de Seine Saint-Denis avaient
pris des arrêtés préfectoraux empêchant le déplacement des terres du site et
toute activité entraînant la présence du public. Aujourd’hui, Placoplâtre fait
tout pour obtenir la levée ou l'aménagement de ces arrêtés, en dépit des
questions et des craintes des populations. Nous ne laisserons pas faire
cela.
Et tout ensemble, nous pouvons y arriver :
en 2012, la mobilisation de nos associations a permis de sauver l’aqueduc de la
Dhuis, une coulée verte indispensable au maintien de la
biodiversité, que Placoplâtre tentait de racheter à la ville de Paris pour son
projet de carrière. Nous avons aujourd’hui besoin de vous pour
empêcher cette catastrophe sanitaire au Fort de Vaujours:
Voici la nouvelle pétition en ligne du Collectif "Sauvons la
Dhuis" :
Après nos combats victorieux pour sauver la trame verte de la Dhuis de la
destruction, le collectif "Sauvons la Dhuis" a de nouveau besoin de vous.
Oui, nous comptons sur vous afin de nous aider à empêcher ce qui pourrait
devenir l'un des plus gros drames sanitaires de l'Est Parisien.
Aux portes de Paris, sur un ancien site militaire utilisé pour développer
des détonateurs de bombes atomiques, des projets sans aucune garantie pour la
santé des populations, sont sur le point de voir le jour.
À cheval sur la Seine-Saint-Denis et la Seine et Marne, ce site connu pour
ses pollutions radioactives et chimiques se nomme le Fort de Vaujours.
Pour que la vérité soit révélée, pour la santé de nos enfants et de nos
petits enfants, aidez nous en signant et en diffusant notre pétition "Pour la
vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours".
Pétition pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de
Vaujours
Cette pétition est adressée aux préfets de Seine-Saint-Denis et de Seine et
Marne ainsi qu'aux députés et sénateurs du parlement français.
A quelques kilomètres de Paris, le long de la promenade de la Dhuis et sur
les communes de Courtry, Coubron et Vaujours, trône le Fort de Vaujours.
Cette ancienne fortification militaire a été utilisée de 1951 à 1997 par le
Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour y développer les détonateurs des
bombes atomiques de l'armée Française.
Entrée du Fort de Vaujours en 2010.
Pendant des années, le CEA a pratiqué sur le site des essais nucléaires
dits sous-critiques (ou tirs “froids”). Ces tirs consistaient à l'explosion de
bombes atomiques factices construites autour de sphères d'uranium 238. Ces tirs
ont été réalisés à l'air libre aussi bien qu'en salles de tirs.
Les débris et éclats d'uranium causés par les explosions à l'air libre
étaient projetés bien au delà de l'emprise du fort. Lors des gros tirs,
certains débris ont été retrouvés par le CEA à plus d'un kilomètre du fort.
Lors des explosions en casemates de tir, les éclats d'uranium et autres
déchets étaient évacués à grandes eaux dans des puits dit de "lavage" profonds
de plusieurs dizaines de mètres. 14 de ces puits ont été recensés sur le
site.
Une contamination des sols en matières uranifères (Uranium 238 entre
autres) a été confirmée en 2001 par la CRIIRAD (Commission de
Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité), la SUBATECH et
par le CEA lui-même qui a reconnu que certains ouvrages contaminés avaient été
noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.
Rappelons que l'Uranium 238 est un toxique chimique qui présente une très
forte radiotoxicité par inhalation.Ainsi une exposition par contamination
interne peut avoir sur le long terme des effets sur la santé sous la forme de
cancers et de leucémies.
Suite à ces découvertes, entre 2001 et 2002, une dépollution sur seulement
0,22% de la surface du fort fut réalisée par l'Etat français : une
campagne d'assainissement très limitée compte tenu des coûts astronomiques
qu'impliquent ce genre de travaux.
Pour preuve de l'insuffisance des campagnes de dépollution de l'époque, en
mai 2011, une mesure de radioactivité, 33 fois supérieure à la norme a été
relevée dans l'enceinte du fort de Vaujours sur un point chaud détecté par la
CRIIRAD et le CEA en 2001.
Mesure de radioactivité à 33 fois la norme prise dans l'enceinte du fort de
Vaujours en Mai 2011 avec un RADEX 1503.
A cette pollution exceptionnelle en proche banlieue, s’ajoutent des
risques non moins importants liés à la présence d’explosifs en subsurface, de
pollutions aux métaux lourds (Arsenic, Mercure, Amiante, Cuivre,
Plomb, Tungstène, Zirconium, etc.) ainsi que des pollutions
chimiques (Dioxine, PCB, Perchlorate d’ammonium, etc).
Suites aux pressions et à la mobilisation de l'époque, les préfectures ont
décidé, en date du 22 Septembre 2005, de frapper le site de servitudes; ainsi
l’arrêté préfectoral précise que « Les terres issues de travaux de
terrassement, construction ou modification du terrain doivent être stockées sur
le site même ». Il précise également : « un usage résidentiel, des
activités agricoles, des activités entraînant la présence régulière d’enfants,
les établissements recevant du public et les lieux de rassemblement de
personnes (parc public, camping, aire de spectacle, …) sont
proscrits. »
Cette activité nucléaire et chimique passée peut-elle expliquer pourquoi
les taux de décès par tumeurs sont anormalement élevés sur la ville de
Courtry ?
En effet, selon l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France, dans le cadre
de la signature du Contrat Local de Santé de la communauté
d'agglomération : tandis que les taux sont de 36% pour les hommes et 26%
pour les femmes en Seine et Marne, les taux de décès par tumeurs sont
de 52% pour les hommes et 49% pour les femmes à Courtry.
De plus, en 2000, un médecin généraliste de Coubron, signalait dans la
presse que les maladies thyroïdiennes sur le secteur avaient doublé en
dix ans.
Depuis 2010, le site de 45 hectares est la propriété de la société
BP PLACO (Placoplâtre), filiale du groupe St-Gobain, et de la
Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.
Placoplâtre souhaite détruire le fort et extraire des millions de m3 de
terres potentiellement contaminées afin d'y ouvrir une carrière de gypse
(pierre à plâtre) à ciel ouvert. La Communauté d'Agglomération de Marne et
Chantereine (CAMC), propriétaire de 11 hectares, souhaite y implanter une zone
d'activité économique.
Mise à jour du 18/01/2014 : Ajouts et précisions à la demande de la
CRIIRAD
- Début -
La CRIIRAD n’a pas procédé à une étude spécifique du projet de Placoplâtre
mais elle a effectué une expertise sur ce site dans les années 2001-2002 à la
demande des associations locales de protection de l’environnement.
C'est sur cette base, qu'en décembre 2012, la CRIIRAD a adressé aux membres
de la Commission Locale de Concertation et de Surveillance associée au projet
de carrière à ciel ouvert de Placoplâtre, une note rappelant les conclusions de
l’étude de 2002. Dans cette note, la CRIIRAD a mis en garde sur la
pollution résiduelle du fort de Vaujours sur les plans radiologiques, chimiques
et des substances explosives.
Dans cette note, la CRIIRAD précise également que les résultats de la
mesure de 2011, 33 fois supérieure à la norme, réalisée par les associations,
"doivent être pris en compte".
- Fin de l'ajout -
Les nouveaux propriétaires minimisent les risques. Malgré des demandes
répétées des associations locales, ils n'ont livré à ce jour aucune analyse,
aucune étude liée à la dangerosité du site et affirment qu'ils n'ont rien
trouvé d'alarmant.
Placoplâtre, pour réaliser son exploitation des sous-sols du fort, a besoin
que les arrêtés préfectoraux de servitudes d'utilité publique qui frappent le
site soient levés ou modifiées pour permettre une sortie des terres hors du
site..
Exemple d'une carrière à ciel ouvert
Le 04 avril 2013, à la demande des nouveaux propriétaires, les conseillers
municipaux de la ville de Courtry ont voté à l'unanimité la révision du Plan
Local d'Urbanisme afin de permettre la réalisation de ces projets. Tout est
donc en marche pour ce qui pourrait être un des plus grands désastres
sanitaires de l'Est Parisien, voire de la région parisienne.
Il est donc urgent de réagir avant qu'il ne soit trop tard.
Quels sont les risques pour la santé des populations locales ?
Quels sont les risques que vont prendre les employés et autres
sous-traitants qui vont travailler sur ce site et notamment à la destruction
des bâtiments et au déplacement de millions de m3 de terres potentiellement
contaminées ?
Quelles garanties peuvent apporter les propriétaires au niveau de la
sécurité sanitaire des habitants et des travailleurs ?
Devant l'ampleur des risques, nous demandons donc qu'une réelle
étude d'impact indépendante sur les risques pouvant nuire à la santé des
populations locales et des travailleurs soit réalisée par des organismes tels
que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendante
sur la Radioactivité).
Comme en 2001, nous re-demandons la mise en place d'un réel
périmètre de protection afin que le site soit absolument protégé et qu'aucune
occupation des sols et d'exploitation des sous-sols ne soient
autorisées.
Nous demandons avec force que toute la lumière soit faite afin de
déterminer les causes exactes des taux anormaux de décès par tumeurs
sur la commune de Courtry.
Enfin, nous demandons la mise en place, dans les plus brefs délais,
d'une commission d'enquête parlementaire relative aux conséquences des
expérimentations nucléaires réalisées au sein du Centre d'études du
Commissariat à l'Énergie Atomique de Vaujours-Courtry ainsi qu'aux
risques liés aux projets portés par Placoplâtre et la Communauté
d'Agglomération de Marne et Chantereine.
Par CN1037-GANDI le mercredi 1 janvier 2014, 23:37 - Naturalité
Bonne année 2014 à toutes et à tous.
Bonne année à toi, maître Goupil
Bonne année à toutes les formes de vie d'ici et d'ailleurs.
Bonne année aux hôtes qui les hébergent. Bonne année à l'unique anomalie qui
les consument.
Bonne année aux derniers refuges des plus nombreux qui sauront repeupler le
temps venu.
Bonne année aux apôtres de l'anthropocentrisme qui sauront bien se moquer de
nos vœux.
Bonne année aux Homo Sapiens Demens qui ont compris qu'ils sont fous.
Bonne année à ceux qui ne le sauront jamais mais qui s'en sortent pas plus
mal.
Bonne année aux naturalistes qui tentent de percer les secrets du vivant que
l'on massacre, de ces espèces que l'on méprise au profit exclusif d'une
seule.
Bonne année à celles et ceux qui ne veulent pas comprendre mais qui veulent
se donner bonne conscience.
Bonne année à celles et ceux qui veulent paraître sans ne jamais rien
devenir.
Bonne année à vous les éperviers.
Bonne année aux consommateurs cannibales et ceux qui croient ne pas en
être.
Bonne année aux enragés qui languissent dans l'attente d'un espoir.
Bonne année aux esclaves qui ne savent même plus où les clefs sont
cachées.
Bonne année à celles et ceux qui viendront nous dévorer et à celles et ceux
qui oseront partager.
Bonne année à vous les écureuils
Bonne année à celles et ceux qui réinventent le passé tout en effaçant les
preuves.
Bonne année aux aveugles qui gobent et aux voyants qui se laissent
tenter.
Bonne année aux parias, aux incorrects et aux gens qui ont le plaisir
frondeur d'essayer de vivre en marge.
Bonne année aux puissants, aux lobbies, à tous les réseaux d'influence qui
tiennent fermement la barre du bateau ivre.
Bonne année à celles et ceux qui sont en quête de leur excellence.
Bonne année à celles et ceux qui se complaisent dans la médiocrité et qui
jouissent à se rouler dans la fange.
Bonne année à celles et ceux qui croient faire le bonheur des gens dont ils
n'ont que faire.
Bonne année à celles qui donnent la vie, bonne année à ceux qui la
consomment.
Bonne année à vous, qui que vous soyez.
Christophe Nédélec, Président de l'association des Abbesses de
Gagny-Chelles
Dimanche 15 Décembre 2013, la lumière est exceptionnelle. L'appel du
Montguichet est trop fort. Il existe une entrée de cavage de première
masse très peu connue et assez difficile d'accès, cela fait 2 ans que nous
n'avons pas été la revoir, il était temps de la retrouver.
Le vivant est là tout autour et il y a les êtres que nous verrons sans
pouvoir les immortaliser et notamment la bécasse des bois ( Scolopax
rusticola ) qui s'est envolée sans que l'on puisse la photographier,
un jour peut être, avec beaucoup de chance. Car il faut apprendre la patience
au montguichet, il nous avait fallu 4 ans pour arriver à photographier
la couleuvre à coller ( Natrix natrix ), 5 pour l'épervier
d'Europe ( Accipiter nisus ), pour la bécasse, que l'on a déjà vu
à 5 reprises, cela ne fait que 7 ans que nous essayons.
Comme les vandales motorisés, au QI proche de leur température corporelle,
ne sont pas là pour terroriser la faune, quelques charmants se sont donc
aimablement laissés voler le souvenir. Quand l'Homo sapiens sapiens n'est pas,
la réconciliation commence. Il paraitrait que cette espèce particulièrement
invasive serait "sage", mais certains pensent à la rebaptiser "Homo sapiens
demens" ou "Homme savant fou".
Gagny - Montguichet : Front de taille et entrée des galeries de
première masse
Gagny - Montguichet : Front de taille et entrée des galeries de
première masse
Ce lieu rare a su, pour l'instant, résister aux outrances, de ceux
qui le souillent de leurs ordures, de ceux qui y chassaient autrefois,
de ceux, trop attardés ou relevant de la psychiatrie, qui l'écrasent du
poids de leurs engins tout en y terrorisant sa faune.
En attendant, sa prochaine ouverture au public et ses inévitables
aménagements qui le dénatureront, sous la menace constante d'une
urbanisation, toujours à l'affût d'une opportunité, voici donc quelques
tentatives photographiques de vous faire partager la magie de ce
lieu.
Ce sanctuaire sera donc bientôt humanisé sur l'autel de l'impossible
réconciliation entre la société humaine et le vivant, entre l'Homo sapiens
demens et toutes les autres formes de vie de cette planète.
Un livre photo d'art est en préparation avec les plus belles photos parues
ici afin d'immortaliser ce qui ne sera plus.
Chelles - Montguichet : Comme un renard à l'affût depuis les
boisements
CHELLES - Le sous-sol de la montagne est un vrai gruyère
Le site inquiète de plus en plus les riverains
Chelles, octobre dernier. L’association les Abbesses de Gagny-Chelles a
exploré fin octobre une galerie, en cours d’écroulement, située sous l’ancien
fort militaire de Chelles. (DR.)
Qu’il est beau, le paysage, en haut de cette montagne. Qu’elle parait loin,
la ville ! Depuis sa réouverture partielle en 2007, la montagne de
Chelles, qui abrite un ancien fort militaire, a attiré des milliers de
visiteurs. C’est là que sont projetés des films l’été en plein air, là que les
habitants se réunissent pour le feu d’artifice du 14 juillet. Un site qui est
pourtant resté fermé au public pendant plus de quarante ans. Et dont
l’ouverture inquiète aujourd’hui certains riverains.
Riche en gypse, qui sert à la fabrication du plâtre, la montagne a été
exploitée pendant plus d’un siècle par des carriers. Ils ont laissé des cavités
et des galeries souterraines un peu partout sous la montagne. Lionel Petit est
passionné d’histoire, et plus particulièrement d’architecture militaire. En
tant que Chellois, il s’est naturellement tourné vers le fort. Et, après des
années de recherches, il a récemment mis la main sur une carte dressée par le
génie militaire en 1877, un an après avoir pris possession de la montagne.
On y remarque notamment une zone, située sous l’espace ouvert au public au
sommet de la montagne, qui ressemble à un vrai gruyère. La carte précise
« cavages éboulés inabordables ». Les entrées de ce labyrinthe ont été
comblées par les carriers mais il n’a pas été remblayé, d’après Lionel Petit.
Il pointe également le doigt sur une galerie de service, « qui passe juste
devant le fort, sous l’esplanade », et dont une entrée se situe rue
Bickart.
« Il y a des risques sérieux d’effondrement. »
Les militaires eux-mêmes se demandaient à l’époque si le fort n’allait pas
s’effondrer dès la première canonnade. » Ces informations ont été
intégrées au rapport du Bureau des Recherches Géologiques et Minières sur la
ville de Chelles en 1999. Il classe le sommet de la montagne en « zone
d’aléa très élevé » et y indique aussi la formation d’un fontis
(éboulements). Mais en raison d’incertitudes concernant les sous-sols de la ZAC
du Mont-Chalâts, le Plan de prévention des risques des mouvements de terrain
n’a toujours pas été approuvé.
Christophe Nédélec, président des Abbesses de Gagny-Chelles, a visité la
galerie de seconde masse référencée sur la carte de 1877 avec Lionel Petit.
« Tout est train de s’effondrer. Nous n’y avons vu aucun aménagement de
sécurisation, aucune coulée de béton. Comment la ville a pu ouvrir ce site
fermé au public pendant quarante ans alors qu’elle n’a rien fait ? »
Chelles, décembre 2012. Desmilliers de visiteurs foulent chaque année le
site de la montagne de Chelles, ignorant souvent l’existence de cavités
souterraines. (LP/G.P. et DR.)
« Les galeries non exploitées se dégradent »
R É A C T I O N - Antoine Rodriguez,
élu chargé du dossier à Marne et Chantereine
La ville de Chelles, entre 1996 et 2005, a réalisé des sondages et des
études géologiques pour un montant de 1,8 M€. Ce qui permet aujourd’hui à
Antoine Rodriguez, l’élu qui suit le dossier à Marne et Chantereine, de dire
que « rien de ce qui a été découvert ne nous était inconnu ». « On
sait qu’il y a des galeries souterraines. Et comme toutes les galeries non
exploitées depuis des décennies, elles se dégradent. »
Il confirme que la montagne est bien visée par un arrêté de péril, mais pas
dans la partie accessible au public, soit 12 ha sur 46. Car, selon Vincent
Pasutto, de la direction des services techniques de l’agglomération, « la
calotte de recouvrement est constituée d’argile et de marnes, des matériaux de
qualité permettant l’autoclavement ». C’est-à-dire qu’elle est capable de
résister à un effondrement.
C’est pourquoi les chemins pour y accéder sont en géotextile, un matériau
élastique. Quant à l’entrée de la galerie souterraine de la rue Bickart, bien
connue des « explorateurs urbains », « elle sera bientôt murée, car
les pompiers (NLDR, qui y provoquaient des incendies pour s’entraîner), n’en
ont plus l’utilité ».
CHELLES - Carrières de gypse La Montagne sous surveillance
Suite à notre article sur un risque d'affaissement de la Montagne de Chelles
(édition du 13 novembre), la Communauté d'agglomération de Marne et Chantereine
(CAMC) apporte des précisions.
« Nous connaissons depuis longtemps ces galeries souterraines sous le
fort de Chelles. Ce n'est un secret pour personne, tous les Chellois le savent.
Leur accès est strictement interdit par arrêté municipal. D'ici la fin de
Tannée, nous allons murer l'accès de celle mentionnée dans votre article, car
nos chaînes sont régulièrement coupées par des visiteurs indélicats qui
s'aventurent dans les galeries au péril de leur vie », prévient Antoine
Rodriguez, vice président en charge de l'environnement et de l'écologie urbaine
à la CAMC.
Pour la CAMC. l'existence des galeries est connu et « eIle n'a jamais
caché cette réalité aux Chellois. Les aires accessibles au public ont été
sécurité » !.
« Sur la superficie totale de la Montagne qui est de 46 hectares,
seulement 12 sont accessibles au public. Nous avons effectué tous les sondages
nécessaires et pris les mesures en matière de sécurité avant d'ouvrir la
Montagne au public en juin 2007. Des équipes la sillonnent tous les jours afin,
d'une part d'assurer la propreté du site dont la gestion nous incombe, et
d'autre part de surveiller l'état du foncier en nous signalant toute anomalie
relevée ». complète Vincent Pasutto, directeur adioint des services techniques
de l'agglomération
Un risque mesuré et contrôlé
« Bien sûr qu'il y a des risques d'effondrement. À terme, les galeries
s'effondreront mais leur écroulement n'aura pas de conséquence sur la partie
supérieure compte tenu des 45 mètres de remblai du dessus "admet le technicien
S'il n'exclut pas un risque d'affaissemenl sur certains coteaux de la montagne
qui ne seront jamais aménagés, il affirme que la partie du fort est
parfaitement sécurisée « Et si y avait effondrement et formation d'un
fontis en dessous de la cote 100, le géotextile se mettra en tension », ajoute
Vincent Pasutto. « On constatera que l'allée a subi un affaissement et on
fermera aussitôt le site pour lancer des investigations géotechniques afin de
savoir ce qui se passe. On est ici dans la prévention, c'est un risque
parfaitement mesuré et constamment contrôlé ». précise-t'il.
Outre des entraînements effectués par les pompiers dans les galeries de
service sous le fort le SDIS (Service départemental d'incendie et de secours)
dispose d'un relevé des lieux qui lui permet d'en suivre révolution dans le
temps.
Christophe Nédélec réagit
Christophe Nédélec, président de l'association Abbesses de Gagny-Chelles a
réagi.
« La CAMC se base sur une thèse de 1982 (règle de Vachat) pour
justifier une absence de risque, le BRGM (Bureau de recherches géologiques et
minières) considère que les zones ouvertes au public sont sujettes à des aléas
très élevés de mouvement de terrain, que "la présence d'anciennes
carrières souterraines est certaine, et par conséquent le risque de fontis
et/ou d'effondrements très grand". Selon le BRGM, cette règle ne
s'applique pas au gypse et doit être retenue avec "beaucoup de prudence".
Selon le président de l'association, « l'inventaire des
effondrements que le bureau a réalisé démontre bien les limites de cette règle,
des fontis avant déjà été recensés, dont un notamment près de l'aire de Jeux
pour enfants ». De plus, certains aménagements, dont le rucher
pédagogique, sont bien plus bas en altitude.
Quid des risques liés aux poches de dissolution du gypse pouvant survenir
près de la surface ? », s'interroge Christophe Nédélec
Depuis son ouverture, le site a déjà connu des incidents. Certains accès
piétons sont fermés suite à des glissements de terrains répétitifs.
L'injection et le comblement des galeries auraient été une solution
sérieuse, mais elle a été écartée pour raison financière et aucun principe de
précaution n'a été appliqué.
Mercredi 13 novembre 2013, suite à la parution en date du 27/10/2013 de
notre article Dans les entrailles
du fort de Chelles, le journal La Marne en a fait la une de son
journal. Voici donc l'article qui a été publié.
CHELLES • Carrières de gypse •La Marne • Mercredi 13 novembre 2013
Un gruyère sous la montagne
D'anciennes galeries souterraines de gypse courent sous le fort. Et
celles-ci semblent ne pas avoir été sécurisées... L'information révélée par
l'association « Abbesses de Gagny-Chelles » nécessite quelques
explications.
Désaffecté, le fort a et acquis par la commune de Chelles en 1972. Elle qui
a entrepris de nombreux aménagements avant son ouverture au public le 8 juin
2007. Mais voilà, selon Christophe Nédélec, président des Abbesses de
Gagny-Chelles, association de défense de l'environnement créée en 2008.
L’espace naturel de 46 hectares était auparavant une butte gypseuse exploitée
en carrière à ciel ouvert.
Si la carrière a été remblayée depuis, des galeries profondes subsistent
sillonnant même, semble-t-il, l'esplanade verdoyante sur laquelle se promène le
public et ou de nombreuses manifestations sont organisées (dont le feu
d'artifice du 14 Juillet et le cinéma en plein air durant l'été).
Pour protéger la capitale
Suite à la défaite de 1870 face aux Prussiens, le bastion a été édifié sur
le mont Chalats entre 1876 et 1879 pour assurer, à 104 mètres d’altitude, une
deuxième ceinture de défense autour de Paris. En 1878, le chantier reçoit la
visite du maréchal Mac Mahon, alors président de la République. Parmi les
documents, une publicité de 1860 du carrier Louis-Pierre Parquin (qui était
aussi maire de Chelles à l’époque) décrivant son activité industrielle sous
forme de schémas. Le carrier aurait ainsi exploité jusqu’en 1880, date de son
expropriation par l’armée, trois masses de gypse sur la montagne de Chelles,
dont la seconde et la troisième en cavages, à partir de son usine implantée rue
Bickart, en contrebas de la montagne. La fortification a été utilisée dans le
passé par un club de tir, les pompiers de la ville pour leurs entraînements,
Kodak pour stocker ses films et produits chimiques, avant d'être acquise par la
Ville.
Des galeries à 40 m, Lionel Petit, un Chellois, a réussi à se procurer deux
plans du fort de Chelles datant de 1877 et 1902 auprès du SHAT (Service
historique de l'armée de Terre) basé à Vincennes.
« Je me passionne pour l’histoire du fort depuis 1998 qui, hélas, a
été massacré. J’affirme que ce sont les seuls et uniques plans qui existent et
j’ai eu beaucoup de mal à les obtenir »
Document: L'un des premiers plans établi en janvier 1877 par le génie
militaire. Moins détaillé que le second, on y aperçoit cependant le réseau des
galeries courant sous et devant le fort (environ 4 hectares minimum).
Il apprend que le fort a subi un renforcement de ses soubassements en 1877
puis sur la période 1906 190K par le génie miliaire qui craignait sa fragilité
du fait des canonnades. Il constate surtout l'existence d'un vaste réseau de
galeries souterraines à une profondeur de 40 mètres, devant et à l'ouest du
fort.
Un phénomène fréquent en Seine-et-Marne où le BRGM (Bureau de Recherches
Géologiques et Minières) a recensé plus d'un millier de carrières liées à
l'exploitation du gypse sous environ 140 communes.
Christophe Nédélec et Lionel Petit devant l'entrée des galeries qu'ils ont
visitées sous le fort. « La mairie sur plusieurs hectares a enfin empêché
l'accès à ces galeries », reconnaît Lionel, la main posée sur la chaine neuve
cadenassée.
Lionel Petit en informe aussitôt Christophe Nédélec, tout autant passionné
par le patrimoine local que par les questions environnementales.
Galerie confortée sous la montagne de Chelles par le génie militaire (photo
Christophe Nédélec).
Déjà un effondrement en 2002
Selon l'association, il existe probablement une superposition entre des
galeries de seconde et de troisième masse. Sur les documents du génie
militaire, il est fait aussi mention de "vastes réseaux de cavages éboulés
inabordables". « Pourtant lors des travaux entrepris par la
commune sur le fort en 2007, on nous a assuré que des sondages avaient été
effectués. En septembre 2002, la presse a relaté la découverte par les pompiers
d'un effondrement qui s'était produit dans une galerie, au pied du fort
», argumente Christophe Nédélec.
Et il s'interroge : « Une partie du site est donc
sous-minée et je me demande si ces galeries ont bien été repérées car elles
semblent être inconnues, autant du BRGM que de la mairie. Plus inquiétant,
elles ne sont pas injectées ou comblées ».
Des vérifications à venir
Après son exploration du 25 octobre, Christophe Nédélec a alerté la mairie
et Communauté d'agglomération Marne et Chantereine sur les risques
d'affaissement en surface. Contactée par nos soins, la CAMC confirme qu'elle a
effectivement « été informée par l'association de la présence de galeries
de seconde masse sous la montagne de Chelles, qu'elle fait procéder à des
vérifications et qu'elle ne peut aujourd'hui, apporter plus
d'information »
L'affaire mérite donc d'être « creusée » un peu plus.
Nous avons travaillé d'arrache-pied avec des spécialistes de la
fortification française et de l'histoire de Chelles.
Le fort de Chelles en 2012
Nous avons donc été en mesure de publier une page dédiée au
fort de Chelles sur Wikipedia. Nous tenions à remercier toutes les
personnes qui se sont impliquées dans ce projet et qui ont su partager leurs
connaissances pour évoquer l'un des forts les moins étudiés d'Ile de
France.
Grâce à la communauté Wikipedia, nous avons obtenu des compléments
d'informations précieux et pu partager la rédaction à plusieurs en mutualisant
nos données. En effet, une connaissance n'a de valeur que si elle est partagée.
C'est la base même de la collaboration et de l'échange.
Cette page n'a pas pour vocation d'être une analyse précise et très
détaillée de l'histoire du fort de Chelles. Nous espérons qu'un jour, cette
histoire soit révélée de façon bien plus complète sur un support durable.
Voici donc un lien vers cette page, qui saura, nous l'espérons s'enrichir au
fur et à mesure des découvertes de chacun :
Par CN1037-GANDI le samedi 2 novembre 2013, 13:58 - Fort de Vaujours
Un documentaire sur le passé atomique du fort de Vaujours
Un Chellois consacre un documentaire à l’ex-site d’essais du Commissariat à
l’énergie atomique, qui reste est l’un des endroits les plus mystérieux et
controversés de France.
Installé devant son ordinateur, dans son ancienne chambre d’ado de la maison
familiale, à Chelles, il visionne, assemble et met en musique la trentaine
d’heures d’images et d’interviews accumulées depuis près de deux ans. Marc
Planeilles, 23 ans, travaille sur un projet ambitieux et inédit : la
réalisation d’un documentaire de cinquante-deux minutes sur le fort de Vaujours
(Seine-Saint-Denis). Un sujet difficile : ceux qui posent trop de
questions sur l’activité de l’ancien site d’essais du Commissariat à l’énergie
atomique (CEA) et ses conséquences en matière sanitaire se voient rapidement
confrontés au secret d’État.
Aussi, plutôt que de forcer des portes qui lui sont restées fermées, Marc
Planeilles a passé beaucoup de temps avec ceux qui lui tendaient les bras.
Notamment les associations locales bien informées sur le sujet, telles que
l’Effort de Vaujours, qui souhaite faire la lumière sur l’histoire du site ou
le collectif Sauvons la Dhuis, qui se montre extrêmement vigilant quant à
l’utilisation que souhaitent en faire ses nouveaux propriétaires, comme la
société BP Placo et la communauté d’agglomération Marne et Chantereine.
Une diffusion avant les municipales
Soutenu par l’une des principalesmaisons de production en France, Marc
Planeilles assure « ne pas vouloir réaliser un film militant. Je veux
juste raconter l’histoire de ce site et parler des problèmes qui ont pu en
découler aujourd’hui. » Il espère terminer le montage d’ici à la fin de
l’année pour une diffusion dans une émission de grand reportage, « comme
Spécial Investigation, Infrarouge ou Envoyé spécial », précise-t-il, début
2014. En tout cas avant les élections municipales « pour pousser les
candidats concernés à prendre position sur le sujet ».
Dans son viseur, notamment, Marne et Chantereine, qui veut implanter une
zone d’activités sur l’ancien site atomique à Courtry, et qui n’a pour
l’instant pas donné suite à ses demandes d’interview. Mais aussi la société BP
Placo — qui a racheté 33 ha de l’ancien site du CEA et envisage d’y ouvrir une
carrière de gypse à l’horizon 2015 — qui lui a signifié une fin de
non-recevoir. Il faut dire que Marc Planeilles a récolté des informations pour
le moins embarrassantes, comme le témoignage d’un ancien employé du CEA, des
relevés de radioactivité pris sur place montrant que le site est loin d’avoir
été assaini et encore bien d’autres « images inédites ». Marc Planeilles,
monteur de profession, va-t-il frapper un grand coup pour son premier passage
derrière la caméra ? Réponse dans quelques mois…
GRÉGORY PLESSE (AVEC M.K.)
«Ce film doit faire réagir les gens»
INTERVIEW : Christophe Nédélec, président de l’association les
Abbesses de Gagny-Chelles
Dans les images que vous avez pu voir, quelles sont celles qui vous ont le
plus marqué ?
CHRISTOPHE NÉDÉLEC.
Les images d’archives que Marc Planeilles a retrouvées et que je n’avais
jamais vues. Je savais ce qui s’était passé dans ce fort, j’ai lu tout ce qui
existe sur le sujet, mais quand on voit les images d’époque des explosions à
l’uranium, les expériences qui ont été menées ici, c’est vraiment
impressionnant.
Qu’attendez-vous de ce film?
J’espère qu’il fera réagir les gens. La plupart de ceux qui habitent les
environs n’ont aucune idée de ce qui s’est passé dans cet endroit. Les élus,
eux, savent. Il faut maintenant faire réagir les gens pour qu’ils poussent les
politiques à prendre leurs responsabilités.
Y a-t-il encore des risques sanitaires pour les riverains ?
Bien sûr ! Plusieurs mesures radiologiques certaines très
récentes ont été réalisées sur le site et montrent qu’il y règne
toujours une forte radioactivité. Il y a une dizaine d’années, les politiques
ont entendu les associations et ont su taper du poing sur la table.
(NDLR : ce qui a conduit au lancement d’une étude de la Criirad sur le
site). Mais, aujourd’hui, les mêmes élus semblent avoir oublié que le fort de
Vaujours est très loin d’être décontaminé et que tout projet de développement
sur ce site extraction de gypse pour BP Placo, construction d’une zone
d’activités pour Marne et Chantereine est extrêmement dangereux.
Propos recueillis par G.P.
Quarante ans d’expériences nucléaires
Ancienne forteresse souterraine construite après la défaite de 1870, le fort
de Vaujours a été le théâtre de quarante ans d’expériences en détonique
nucléaire. Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) s’y est installé dès 1955
pour y concevoir, entre autres, le détonateur de Gerboise bleue, la première
bombe atomique française. Avant de quitter le site en 1997, le CEA a offert un
livre mémoire à ses employés, entre 600 et 800 selon les périodes. Il retrace,
photos d’archives à l’appui, « l’aventure atomique » de Vaujours. Sa
lecture indique que des tirs d’uranium ont été réalisés à l’air libre et dans
les casemates, ce qui laisse présager que les résidus radioactifs ont été
disséminés dans et autour du site.
Une forte pollution radioactive
C’est d’ailleurs ce que confirme la fiche Basol du ministère de l’Ecologie,
qui recense les sites pollués. Elle mentionne que le fort de Vaujours
« présente une contamination résiduelle par des substances radioactives
(uranium) et pyrotechniques (munitions enterrées et particules explosives)
».
Après sa fermeture, la préfecture de Seine-et-Marne a frappé le site, en
2005, d’une servitude d’utilité publique qui impose que la terre qu’il contient
ne doit pas sortir du périmètre défini, qu’aucune école ou habitation ne doit
s’y établir. La Criirad, un laboratoire indépendant de mesure de la
radioactivité et l’association Sauvons la Dhuis ont procédé à des analyses
exploratoires qui attestent d’une pollution radioactive 33 fois supérieure à la
dose autorisée. Le géant plâtrier BP Placo, propriétaire de 33 ha du site,
projette d’y creuser une carrière de gypse, tandis que Marne et Chantereine,
qui possède la partie restante, va y développer une zone d’activités.
Construit entre 1876 et 1878 à une altitude de 104 mètres, le Fort de
Chelles, conçu pour héberger 363 hommes et 29 pièces d'artillerie,
fait partie du patrimoine historique de l'Est Parisien.
Chelles - 11/03/2012 : Casernement du Fort de Chelles
Le Fort aussi appelé la « montagne » est un des éléments du
système mis au point par le général Raymond Adolphe Séré de Rivières
pour la défense de Paris après la défaite devant les Prussiens de
1870.
Photo aérienne du Fort de Chelles en 1933
Un patrimoine historique en péril
Acquis dans les années 70 par la commune, ce Fort de Chelles ne
cesse de dépérir. Le Fronton portant le nom du fort a été démonté dans
les années 60 afin de laisser passer des camions. Le fort a été utilisé par le
passé par un club de Tir, par les pompiers de la ville pour des entrainements
grandeur "nature" et par Kodak pour y entreposer des films et des produits
polluants.
Photo aérienne du Fort de Chelles en 1962
En 2007, le Fort de Chelles a également subit des aménagements par la
commune peu respectueux de son histoire :
une partie des fossés secs a été immergée engendrant des inondations dans
une des caponnières du fort,
l'entrée du fort a été entièrement démantelée,
les bureaux de police et l'ancienne cuisine ont été détruits car jugés
comme "ne présentant aucun charme",
le mur de fond de courtine a été raboté
et enfin la topographie du terrain qui servait à la défense d'autrefois du
fort a été très fortement remaniée.
Les spécialistes des fortifications françaises sont unanimes. Ils
considèrent ces aménagements comme une atteinte forte au patrimoine
historique du Fort de Chelles et s'en désolent et assimilent cela à de
la destruction pure et simple.
La problématique des anciennes carrières de gypse :
De plus, la montagne de Chelles est une butte gypseuse exploitée autrefois
en carrière à ciel ouvert et en cavages souterrains de seconde
masse. La carrière à ciel ouvert a été depuis remblayée mais
les galeries profondes de seconde masse ne semblent pas avoir été
sécurisées.
Une partie du fort est donc sous minée. Nous nous sommes procurés des
plans des galeries issus des archives de l'Armée de terre
Française et il y apparait clairement que toutes les zones
aménagées pour le public devant et à l'ouest du fort seraient elles aussi
concernées et pourraient poser des problèmes importants de
sécurisation. Nous avons utilisé ce plan pour nous déplacer dans les
galeries et tout porte à croire qu'il est exact.
Le réseau de galeries de seconde masse que nous avons découvert.
Sur les plans apparaissent également la présence de galeries de
troisième masse encore plus profondes. Nous n'avons pu les vérifier.
Il existe donc la probabilité d'une superposition entre les galeries de
seconde et de troisième masse. Sur les plans datés de 1902 réalisés
par le génie militaire, il est aussi question de vastes réseaux de
"cavages éboulés inabordables".
L'armée française a renforcé les galeries situées directement sous l'emprise
des bâtiments du Fort de peur que celui-ci ne s'effondre sur lui même. Ce n'est
pas le cas de la majorité de l'important réseau de galeries existantes qui
inexorablement se dégradent.
Photo aérienne du Fort de Chelles en 2012, les destructions de 2007 sont
clairement visibles.
Lors des travaux d'aménagements de 2007 par la commune, il y aurait eu des
sondages et des traitements des zones à risque sur les endroits aujourd'hui
ouverts au public. Ces galeries profondes de seconde masse ont elles été
repérées à cette époque ? Elles ne semblent pas pourtant avoir été
injectées. Présentent elles des dangers en surface ?
Ces galeries et ses dangers semblaient pourtant être connus, comme
l'atteste cet extrait d'un article du Parisien en date du 21/10/2002 intitulé
"Un millier de carrières mine le sous-sol" :
Ainsi, fin septembre, les pompiers de Chelles ont découvert qu'un
effondrement s'était produit dans une galerie de la Montagne de Chelles, au
pied du fort, leur interdisant désormais les visites qu'ils effectuaient
régulièrement... Un fontis à Chelles. La récente découverte d'un fontis à
hauteur de la montagne de Chelles est inquiétante. Les anciens carriers n'ont
laissé aucun plan des exploitations de gypse : personne ne peut donc
déterminer avec exactitude le nombre de ramifications des galeries.Celles-ci
sont régulièrement inspectées par les pompiers du Grimp de Chelles. Mais
l'éboulement, découvert fin septembre, empêche désormais de se rendre dans
toutes les excavations. Certains parlent d'une galerie allant jusqu'à
Montfermeil. « Rien n'est moins sûr. Il faut se méfier de l'imaginaire »,
souligne un spécialiste qui préfère conserver l'anonymat.
Schéma de formation d'un Fontis causé par la présence de galeries
souterraines.
Nous avons contacté le BRGM (Bureau de Recherches
Géologiques et Minières) ainsi que la Communauté d'Agglomération de Marne et
Chantereine afin que des études soient réalisées sur la dangerosité potentielle
de ces galeries oubliées. Il apparaît que les plans que nous nous sommes
procurés ne semblent pas avoir jamais été portés à leurs connaissances.
La Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine en charge de la
montagne de Chelles, suite à nos courriers, serait en train de faire des
investigations afin de vérifier les plans et les observations que nous leur
avons fait parvenir.
Voici un reportage photo de ce fort ainsi que des galeries qui serpentent
sous la montagne de Chelles :
Chelles - 11/03/2012 : Le Fort de Chelles privé de son entrée, de son
fronton, de ses murs, de son poste de police, de ses cuisines, etc.
Chelles - 11/03/2012 : Casernement du Fort de Chelles
Chelles - 26/10/2013 : Casernement du Fort de Chelles
Chelles - 26/10/2013 : Tunnel d'accès à une caponnière
Chelles - 26/10/2013 : Intérieur d'une caponnière qui porte encore les
traces des incendies volontaires provoqués lors des entrainements des
pompiers
Chelles - 26/10/2013 : Un des accès aux galeries de seconde masse de
la Montagne de Chelles
Chelles - 26/10/2013 : Galerie de seconde masse sous la montagne de
Chelles avec un fontis en formation
Chelles - 26/10/2013 : Un équilibre bien précaire...
Chelles - 26/10/2013 : Galerie de seconde masse sous la montagne de
Chelles
Chelles - 26/10/2013 : Galerie de seconde masse sous la montagne de
Chelles
Chelles - 26/10/2013 : Galerie renforcée par le génie militaire sous
le Fort de Chelles
Chelles - 26/10/2013 : Renard momifié dans les galeries de seconde
masse
Situé sur les contreforts des anciennes carrières de gypse du Montguichet,
véritable « poumon vert » de l’Est parisien et haut lieu de la
biodiversité régionale, le projet du jardin des Abbesses est la réalisation
d’une forêt comestible ou forêt nourricière.
D'une superficie de 2400m2, il s’inscrit dans une démarche de préservation
et de conservation du vivant sauvage. Son but est l’observation des mécanismes
naturels afin d’interagir avec eux de manière positive et harmonieuse.
Le jardin est l’hôte d’un rucher d’une dizaine de ruches.
En 2011, une mare a été creusée afin de favoriser la faune et la flore
aquatique de notre région.
Des variétés rustiques et diversifiées d’arbres ont été plantées dont
notamment : des néfliers, des cognassiers, des figuiers, des pruniers, des
pommiers, des poiriers, des noisetiers et des cerisiers. De nombreux
framboisiers, groseilliers et autre plantes à fruits ont été introduites
d’autres déjà présentes ont été préservées.
Au niveau des cultures, des buttes de Permaculture au moyen de différentes
méthodes ont été élaborées. _Le jardin est un lieu de rencontre,
d’expérimentation, de partage et d’échange.
Plan du Jardin Partagé des Abbesses
Comment accéder au Jardin :
RER E - gares du Chesnay-Gagny et de Chelles-Gournay qui desservent le
quartier des Abbesses. Puis entre 10 et 15 minutes de marche à pied. BUS (le
701) qui dessert le quartier depuis la gare du Chesnay-Gagny
Adresse :
23 Avenue des Champs - 77500 Chelles
Contacts :
Dorian Thomas-brondeau
Tél: 06.61.78.31.64
Email : jardinsdabondance@gmail.com
Agenda Fin 2013 des gros travaux :
Samedi 19 octobre 2013 (10h30 - 17h00) : Aménagement de la zone
accueil (Fauche automnale, plantation de fruits rouges et de massifs
fleuris).
Dim 27 octobre 2013 (10h30 - 17h00) : Réparation de la clôture, Fauche
et plantation diverses
Dimanche 10 novembre 2013 (10h30 - 17h00) : Creusement de la nouvelle
mare, mise en place de la bâche et du géotextile.
Samedi 16 novembre (10h30 - 17h00) : Fauchage automnale, plantation
diverse et finalisation de la mare
L'automne est arrivé au Montguichet. Le vivant, en attendant la rançon à
payer pour sa protection, se prépare aux rudesses de l'hiver.
Panorama depuis les hauteurs du Montguichet.
Les fronts de taille de la carrière Saint-Pierre
Les cormiers commencent à perdre leurs feuilles. Cormier (Sorbus
domestica), arbre rare seulement 3 stations connues en Seine Saint-Denis.
Espèce déterminante ZNIEFF.
Les dernières femelles de Mante religieuse vont bientôt pondre.
La floraison du lierre fait le bonheur des abeilles afin de compléter leurs
réserves hivernales.
Les artichauts qui poussent spontanément dans les champs sont en
graines.
Les champignons percent de partout.
Une belle fin de saison pour les soucis (Colias Crocea)
18.00 h - 19.00 h à CHELLES (77500) : Visite du
Montguichet, l'un des bastions de la biodiversité de l'est parisien,
animée par l'association "Les Abbesses de Gagny-Chelles". Remarque :
prévoir des chaussures adaptées
► Rendez-vous au 57 rue du Clos Roger 77500 Chelles
Les éperviers d'Europe du Montguichet
20.30 h - 23.00 h à VILLEPARISIS (77270) : Conférence-débat
avec Alain Bougrain-Dubourg
Conférence-débat d'Allain Bougrain-Dubourg « Du local au global, la
préservation de la biodiversité : un enjeu majeur ! »
Dédicace de son dernier livre « Dictionnaire passionné des
animaux »
C'est en Janvier 2011 que commence l'aventure du Jardin-Rucher des
Abbesses. Voici donc quelques photos afin de vous présenter cette
aventure que les adhérents des Abbesses de Gagny-Chelles partagent jour après
jour afin de tenter de faire corps avec le vivant.
Nous tentons ensemble d’expérimenter la diversité des pratiques
agroforestières et de permaculture au sein d'un espace où le sauvage a
sa place.
Nos buttes de permaculture, nos carrés potagers et nos arbres fruitiers
commencent à nous rendre le soin que nous leur avons apporté.
Cette année, le rucher, malgré une année difficile, 250kgs de miel
ont été récoltés au sein des 8 ruches du jardin. Les miels d'Acacia et
d'été, issus la flore sauvage des anciennes carrières de Gagny-Chelles, sont
disponibles à la vente en pots de 250g et 500g auprès de notre
apiculteur Christophe Nédélec. Le miel de printemps a été merveilleux cette
année mais les 20kgs récoltés sont désormais épuisés.
Les miels du rucher sont en vente à la "Ruche Qui dit Oui"
de Gagny ainsi que chez le traiteur "Planète Terroir" à
Ivry-sur-Seine.
Si vous désirez vivre une telle aventure, n'hésitez pas à nous
rejoindre pour venir avec nous vous immerger dans le vivant. La saison
2014 se prépare dés maintenant et ce ne sont pas les idées et les projets
d'expérimentation qui manquent.
Ainsi, en date du 17 septembre 2013, Eva Joly, députée européenne d'Ile de
France et ancienne candidate à l’élection présidentielle, a jugé utile de
diffuser un communiqué de presse lié à cette affaire.
24/02/2011 - Eva Joly en visite dans les anciennes carrières de
Gagny-Chelles
Gagny : la justice reconnaît l’illégalité de la décharge.
Eva Joly, députée européenne d'Ile de France, interpellée par les
associatifs et militants écologistes de Gagny, souhaite apporter son soutien à
leur combat :
En février 2011, je me rendais à Gagny (93) pour la première fois. Sous
la pluie et dans la boue, je découvrais le site de la carrière Saint-Pierre,
transformé depuis des années en déchetterie à ciel ouvert.
La justice a reconnu ces faits et souligné que de manière constante et
par solution de facilité des objets volumineux étaient déposés en nombre sur ce
terrain, non habilité à cet effet.
Déjà à l'époque, j'avais salué le travail incroyable effectué par les
associations locales de défense de l'environnement qui n'avaient cessé
d'alerter et d'agir pour préserver cette zone naturelle classée d'intérêt
écologique floristique et faunistique.
La décision de justice, ayant reconnue la validité des propos tenus par
les associations locales, doit être suivie d'effets. Tout d'abord, la zone doit
être définitivement réhabilitée. Mais plus encore, il est nécessaire de
questionner les faits et les responsabilités qui ont conduit à une pollution
"de facilité".
La question de la gestion des déchets et celle de la protection des
territoires sont parmi les principaux enjeux qui doivent animer la campagne des
élections municipales. Les inégalités de traitement et la multiplication des
abus appellent une reprise en main par les citoyens de leur
territoire.
Pour le dire simplement, les habitants de Gagny méritent mieux que
ça.
Ainsi, dans la parution du 11/09/2013 du Parisien, le Maire de
Gagny en la personne de Monsieur Teulet persiste et
signe. Selon les propos du Maire retranscrits par la journaliste en
charge de l'article : Michel Teulet considère qu'il n'y a rien
n’est répréhensible dans le fait d’autoriser le dépôt de déchets dans une zone
naturelle et sur des terrains privés.
LE PARISIEN - Edition Seine-Saint-Denis en date du 11/09/2013
Le Maire de Gagny est également le président de l'Association des
Maires d'Ile de France.
Quel message désire t'il adresser à tous les maires de la région avec ce
genre de propos dans la presse ?
Ainsi, tous les maires d'Ile de France seraient-ils habilités à transformer
leurs milieux naturels en décharges ?
Cela n'est il pas contraire au code de l'environnement ?
Voila donc le genre de déchets que le Maire de Gagny considère comme normal
dans une zone naturelle (Photos prises le 09/09/2013) :
LE PARISIEN - Edition Seine-Saint-Denis en date du 11/09/2013 :
GAGNY
Il était mis en cause sur Internet pour une déchetterie illégale : Le
maire perd en appel Face au blogueur
Il est débouté pour la seconde fois. En avril 2010, le maire UMP de Gagny,
Michel Teulet, avait déposé plainte pour diffamation contre Eric Gerschel,
directeur de la publication du blog Gagny actualités et opposant politique —
Eric Gerschel était candidat pour les municipales en 2008 sur la liste sans
étiquette de Jim Dhoëdt.
Eric Gerschel avait repris sur son site une information émanant d’un autre
blog spécialiste d’environnement, les Abbesses de Gagny-Chelles. Son président
Christophe Nédélec y dénonçait une déchetterie à ciel ouvert, nourrie
en toute illégalité par les propres services de la ville, sur la carrière
Saint- Pierre, zone naturelle classée d’intérêt écologique floristique et
faunistique.
Le tribunal de grande instance de Paris a rejeté une première fois
la plainte du maire. Ce dernier a fait appel et, en mai dernier, les
magistrats de la cour d’appel ont confirmé le premier jugement. Ils
reconnaissent le bien fondé des dénonciations des blogs et considèrent que, sur
la carrière Saint-Pierre, « de manière constante et par solution de
facilité des objets volumineux étaient déposés en nombre sur un terrain non
habilité à cet effet ».
Le maire est convaincu dans le jugement « d’inciter le personnel
communal du centre d’apport volontaire de la ville qu’il dirige, à enfreindre
la loi en polluant un site protégé ».
Un sujet « secondaire » selon Michel Teulet
L’association de protection de l’environnement qui vient de prendre
connaissance des conclusions de l’appel réagit. « C’est le deuxième
jugement sur le fond qui nous donne raison. C’est définitif », se félicite
Christophe Nédélec en lutte depuis neuf ans sur cette question.
« Il y a toujours des déchets sur place. Nous
demandons à la préfecture de Seine- Saint-Denis d’intimer l’ordre à la mairie
de Gagny de nettoyer l’intégralité des pollutions dans la carrière », poursuit
le militant.
En mairie, le sujet est jugé « secondaire » par Michel
Teulet. Le maire qui n’a pas, dit-il, « les éléments en tête dans
ce dossier car bien d’autres sujets plus importants à régler », se contente
d’affirmer qu’il va se pourvoir en cassation. Lors de l’audience, Michel Teulet
avait dénoncé, par la voix de son avocat, « l’aspect politique » de
cette affaire.
Selon lui, rien n’est répréhensible dans le fait d’autoriser le dépôt de
déchets sur la carrière, puisqu’il revient au maire de décider de la gestion
des déchets sur sa commune.
L’un des agents de la ville a également reconnu que du fait d’une surcharge
du centre de dépôt, « des structures ont été posées sur une autre partie
», laissant entendre que la pratique était courante en mairie. « Ces
objets devaient être réutilisés, ça ne gênait en rien », a tenté d’expliquer de
son côté un adjoint au maire. Autant d’arguments qui n’auront pas convaincu les
magistrats.
Le retour des vacances a été le moment des retrouvailles avec le
Montguichet. Malgré l’assaut incessant des Quads, des 4x4s décérébrés et de
ceux qui le confondent avec une décharge, il a su encore et encore nous
délivrer quelques uns de ses secrets.
Le Montguichet a besoin de nous, pour le protéger de nous même !!!
Nous avions adressé, en vain, des courriers en Mairie en mettant la
préfecture en copie afin que des investigations soient réalisées et
que des opérations de nettoyage soient opérées.
En effet, la carrière Saint-Pierre de Gagny, composante d'un site plus vaste
nommé le Montguichet situé sur les communes de Chelles, Montfermeil et Gagny
est classée en Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Floristique et
Faunistique de type 1.
07/03/2010 : Déchets constatés aux abords directs du centre d'apport
volontaire de Gagny.
Nos articles avaient alors été relayés par un autre blog de la
ville de Gagny. Monsieur le Maire, en la personne de Monsieur
Michel Teulet, s'est alors porté partie civile en attaquant le
propriétaire de ce blog en diffamation.
Plan des déchets recensés en 2010 par Les Abbesses de Gagny-Chelles
Après des années de procédures, la cour d'appel a donc finalement rendu le
23/05/2013, un jugement définitif sur le fond. Monsieur Teulet a donc
été débouté de son attaque comme en première instance.
La justice a donc considéré que, nous citons le rendu du jugement, "de
manière constante et par solution de facilité des objets volumineux étaient
déposés en nombre sur un terrain non habilité à cet effet".
La justice confirme donc nos soupçons, la municipalité de Gagny a donc,
selon la justice, bien pollué pendant des années et de façon constante la Zone
Naturelle de la Carrière Saint-Pierre du Montguichet et cela en toute
illégalité.
Il s'agit bien là de faits extrêmement graves confirmés par une décision de
justice en première instance et en appel.
Le nom du blog et de son propriétaire ont été volontairement masqués même
si le rendu du jugement en appel est publique comme toute décision de
justice.
Nous demandons donc à la préfecture de Seine-Saint-Denis d'intimer
l'ordre à la mairie de Gagny de nettoyer l'intégralité des pollutions
introduites illégalement par le personnel communal dans la carrière
Saint-Pierre.
Il semblerait que malgré les procédures judiciaires ces agissements
ce soient poursuivis. En effet, nous avons localisé, le
01/09/2013, de nouveaux apports de remblais dont des
plaques de fibro-ciment amiantées aux abords directs du centre
d'apport volontaire de la commune.
01/09/2013 : Dépôt illégal de remblais à 30 mètres de l'accès dérobé
du centre d'apport volontaire de Gagny
01/09/2013 : Dépôt illégal de déchets amiantés à 10 mètres de l'accès
dérobé du centre d'apport volontaire de Gagny
Nous demandons donc officiellement à la préfecture de faire
respecter la loi et d'intimer l'ordre à la commune de Gagny de faire
cesser ces agissements et de procéder au retrait de toutes les
pollutions qu'elle a sciemment occasionnée.
Au sujet du projet l'acquisition de 7ha de la carrière Saint-Pierre aux
abords du centre d'apport volontaire de la ville. Nous demandons par mesure
préventive que la préfecture invalide le processus de cession de ces
terres à la commune au profit de l' Agence des Espaces Verts d'Ile de
France.
Nous allons consulter les autres associations de protection de
l'environnement référentes du secteur afin d'étudier quelles peuvent être
les démarches nécessaires et indispensables afin que la justice soit
saisie de cette affaire.